𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝓈𝒾𝓍

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Bonne lecture !

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En vérité, Bokuto travaillait le samedi, et d'après ce qu'il lui avait dit, Akaashi prenait des leçons supplémentaires et aidait un certain Oikawa avec certaines matières. Ils avaient donc convenu de se retrouver en fin de journée, lorsqu'il faisait encore jour et pas trop froid, pour aller faire un tour en ville, et peut-être aller manger un bout en chemin.

Lorsqu'il avait demandé des conseils à ses amis – et il s'était immédiatement rendu compte qu'apparemment, Kuroo n'avait pas autant d'expérience qu'il le prétendait – Shimizu lui avait simplement conseillé de ne pas lui donner rendez-vous chez lui. Cela ne faisait pas très sérieux, d'après ses dires, surtout si son brun avait tendance à analyser les choses.

À moins que tu ne veuilles simplement le –

Kotaro l'avait empêché de terminer sa phrase, les joues rouges. Il avait finalement pris sa décision, l'avait soumise à Akaashi, et ce dernier l'avait immédiatement accepté.

À présent, il regardait l'horloge d'un œil alarmer, se forçant à garder son habituel sourire tout en suivant la petite dame âgée qui se trouvait dans la boutique. Cela faisait presque trois quarts d'heure qu'elle hésitait, choisissait, puis se ravisait. Apparemment, le mariage de son fils était une histoire à ne pas prendre à la légère, et le temps de Bokuto n'était qu'une mince contre partie.

Sauf que désormais, chaque minute qui passait le mettait encore plus en retard, et il avait envie de s'arracher les cheveux. Kuroo était introuvable, et Shimizu était partie un peu plus tôt en d'après midi ; d'ordinaire, c'était toujours Kotaro qui fermait la boutique le samedi, et il n'avait jamais eu de problème.

Sauf qu'à présent, il avait rendez-vous avec Akaashi à 18h30 devant la gare et l'horloge indiquait 18h35.

– Non parce que vous voyez : le rouge donnerait une impression de passion, et je n'ai pas envie qu'on se croie dans un de ces clubs un peu étranges, mais en même temps si je prends tout en vert on va se croire dans un jardin botanique. Bon Dieu qu'elles sentent bons celles-ci !

– Je...

Il ne l'avait même pas écouté. S'il vous plaît madame, dépêchez-vous. Je devrais être parti depuis vingt minutes et Akaashi va me détester. Oh merde il va attendre tout seul et il va bientôt faire nuit. Je suis en retard en retard en retard –

– Oh non décidément ce jaune ça n'irait pas du tout, peut-être que ces roses-là...

– Bokuto ?

Les yeux ronds, le concerné se retourna vers la porte menant à la salle de repos. Kuroo se tenait là, dans l'embrasure, et Bokuto supposa qu'il était par la porte de service, derrière la boutique.

Oh c'est vrai, il est allé livrer des fleurs.

Son ami ouvrit la bouche, la referma, regarda la femme qui ne s'était même pas retournée vers lui, puis l'horloge.

– Je peux savoir que ce tu fous là ?

Il ne semblait même pas en colère, simplement ébahi. En voyant que Bokuto ne bougeait pas, il s'avança vers lui.

– C'était pas une vraie question, abruti, mais une invitation à te bouger et plus vite que ça ! Je vais m'occuper de cette charmante dame et toi tu vas filer de là avant que je ne vire à coups de pied.

En se retournant vers la cliente, il lui offrit un immense sourire.

– En fait, il a un rendez-vous, dit-il avec un clin d'œil.

– Oh, souffla-t-elle en posant une main devant sa bouche. Bonne chance, jeune homme. Soyez galant, c'est le principal.

Bokuto les regarda tour à tour, puis ses yeux tombèrent sur l'horloge.

Il détala sans demander son reste.

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Des bisous !

One tulip, One kiss || BokuAkaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant