Bonne lecture !
____________________
– Bokuto, il faut vraiment que tu arrêtes de faire ça. Tu sais bien que j'encourage l'imagination et la créativité, mais là... Si tu veux faire des expériences, fais-les chez toi, s'il te plaît. Ces choses vont effrayer les clients.
La tête baissée, Kotaro se dirigea vers le comptoir et ramassa les morceaux de bouquets qu'il avait créés durant la matinée. En voyant ses créations, Kuroo s'était empressé d'aller chercher Kiyoko afin qu'elle le ramène à la raison, et surtout qu'elle le force à enlever ces horreurs de la pièce principale.
Certes, il devait bien avouer que ces dernières n'étaient pas une grande réussite. Les couleurs ne s'harmonisaient pas, et les formes étaient bien trop aléatoires pour que le rendu soit joli. Pourtant, même si ce n'était, comme la jeune femme l'avait dit, que des expériences, il avait eu le temps de s'y attacher et se sentait légèrement coupable de les séparer ainsi pour les remettre dans des vases.
Soupirant, il obéit pourtant à sa patronne qui le regarda faire jusqu'à ce que tout soit parfaitement à sa place.
– C'est bon, mon champ visuel est hors de danger ? Cette fois c'était vraiment une atteinte à ma pudeur : je me suis senti physiquement agressé en arrivant ce matin.
– Kuroo, le réprimanda Kiyoko, si tu as le temps de jacasser, tu en as aussi pour décharger le camion à l'arrière.
Le brun afficha un air outré.
– Mais normalement c'est à Bokuto de le faire ça ! T'as vu ses bras ? Je suis sûr que c'est comme s'il portait des allumettes.
– Es-tu en train de me faire croire qu'un grand garçon comme toi n'est pas capable de porter quelques kilos de matériels ? Voudrais-tu que je m'en charge ?
Ses yeux plissés étaient fixés sur lui, son regard sombre légèrement irrité lui faisant bien comprendre ce qu'elle entendait par là, et bien rapidement ses épaules se baissèrent.
– Je vais le faire, soupira-t-il finalement. Je ne voudrais pas reléguer cette tache à une femme aussi délicate que toi, n'est-ce pas ?
La blague était silencieuse, mais ils la comprirent tous les deux : Shimizu était une pratiquante de sport de combat depuis son plus jeune âge, et la considérer comme délicate était bien la dernière chose à faire.
– Heureuse de constater que nous nous comprenons, déclara-t-elle finalement en hochant la tête.
Elle lança ensuite un discret regard en direction de Bokuto, et en apercevant son air dépité – celui qu'il arborait lorsqu'il se sentait vraiment triste et qu'il doutait de ses capacités – prit une inspiration et continua :
– Pendant ce temps, Bokuto pourrait réarranger le devant de la boutique.
Ce dernier sembla se redresser de quelques centimètres, les oreilles en alerte.
– L'eau a besoin d'être changée, et tu pourrais les disposer autrement... sans même parler qu'il va bientôt pleuvoir – une légère pluie d'après la météo – alors étends la toile devant la vitrine, tu veux ?
Kuroo dut cacher son sourire dans le col de son pull. Il devina aisément ce qu'elle était en train de faire, car en jetant un coup d'œil à l'horloge, il put constater qu'il allait bientôt être l'heure.
Heureux de se voir confier une tâche, Bokuto hocha vivement la tête et alla repasser son tablier de travail. Il attrapa son sécateur et ses gants, puis se posta devant la patronne :
– Promis pas d'expérience. Quelque chose de beau.
Il hocha la tête avec force, puis disparut à l'extérieur. Une fois la porte refermée, il se retourna vers elle et haussa un sourcil :
– Alors comme ça on joue au cupidon, hein ?
Elle leva les yeux au ciel et s'appuya contre le comptoir.
– Pitié. Nous en avons déjà parlé, et il me semble que tu étais également plutôt pour, non ?
Kuroo acquiesça.
– En effet. Bokuto est bien trop gentil, alors si on lui laisse le choix il prendrait n'importe qui. Mais bon, pour une fois que ses goûts ne se sont pas avérés trop...
– Mauvais ?
– Très poli, constata-t-il avec un sourire.
– Merci.
– Donc, pour une fois qu'il jette son dévolu sur une personne qui a l'air un minimum correct, on ne va pas le lâcher de sitôt. Même si on ne sait pas grand-chose de lui.
– Pauvre garçon, il ne sait pas ce qui l'attend.
Kuroo sourit.
– Là, tu fais référence à ce qui l'attend avec Bokuto ou avec nous ?
– Aux deux.
____________________
Des bisous !
VOUS LISEZ
One tulip, One kiss || BokuAka
Fanfiction| Bokuto Kotaro X Akaashi Keiji | Fiction terminée | Tous les matins en partant à la fac, Akaashi passe devant une boutique pleine de fleurs à l'odeur parfumée. Et tous les matins, le sourire du fleuriste lui met un peu de baume au cœur. C'est décid...