𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒹𝑒𝓊𝓍

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Bonne lecture !

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Bokuto était heureux.

Il lui en avait toujours fallu peu, c'était vrai – une simple belle matinée pouvait parfois suffire à le rendre gai pour le restant de la semaine –, mais présentement il se sentait bien. Avoir des responsabilités ou des taches précises à effectuer lui permettait de se concentrer autant qu'il le voulait sans avoir à réfléchir durant de longues minutes.

Avec un sourire, il commença par changer l'eau des vases à l'aide du petit robinet qui se trouvait juste à côté, puis réorganisa les fleurs en fredonna l'une des chansons qu'il avait entendues à la radio en se rendant au travail le matin. Depuis que Kuroo lui avait installé cette application sur son téléphone portable, il pédalait tous les matins dans la bonne humeur la plus complète, ses écouteurs visés sur les oreilles.

Lorsqu'une goutte d'eau tomba sur sa joue, il haussa un sourcil et abandonna sa tache afin d'aller étendre la toiture de terrasse que Shimizu avait installée l'été dernier afin de protéger les fleurs du soleil. Depuis, ils s'en servaient aussi bien comme parasol que comme parapluie, tout en sachant que cela l'abîmait plus vite.

Tout à coup, la porte de la boutique s'ouvrit et le visage de la jeune femme passa dans l'embrasure.

– Bokuto ? Finalement, rentre les fleurs qui n'aiment pas trop d'humidité, les nuages sont bien noirs.

– Très bien, et pour les plantes en pot ?

– Laisse les dehors, je ne les ai pas arrosés aujourd'hui. Il y a du vent ?

– Non, juste quelques gouttes.

– D'accord, alors laisse la toile tirée, ça leur empêchera de se prendre trop d'eau.

– Bien chef !

Il se remit au travail après avoir entendu la porte se refermer. Toujours en sifflotant, il regroupa les vases contenant les fleurs à rentrer, puis haussa un sourcil lorsque la pluie tomba enfin.

Effectivement, c'était bien plus que quelques gouttes.

Il passa un moment ainsi, concentré dans sa tache, et le temps s'assombrit considérablement. L'hiver était bientôt là, et la nuit tombait bien plus rapidement, si bien que lorsqu'il eut enfin terminé, la rue n'était éclairée que par les réverbères et les lumières des habitations. Il vérifia n'avoir rien oublié avant de commencer à rassembler ses affaires pour retourner à l'intérieur. L'humidité rendait ses cheveux plus épais, et il ne désirait pas vraiment avoir des traces de gel au milieu de ses mèches.

Pourtant, au moment où il posa sa main sur la clenche de la porte, il entendit d'étranges clapotis qui retentirent derrière lui. Il savait pour avoir regardé quelques secondes plus tôt que la rue était déserte : il était seul dehors, au sec, avec ses fleurs et ses cheveux dressés sur sa nuque par l'humidité.

Un sourcil haussé, il tourna la tête dans la direction opposée et ne put retenir le sourire qui étira ses lèvres.

C'était lui !

Le petit brun qui passait par là tous les jours, celui qui lui retournait ses regards lorsque Bokuto lui souriait de toutes dents dès le matin quand Kuroo se contentait de se retenir de l'enfermer dans la réserve. Celui qui rougissait légèrement à chaque fois que le mécheux lui faisait ses fameux gestes démonstratifs de salut – lorsqu'il secouait maladroitement ses mains en espérant qu'il comprenne qu'il était content de le voir passer par là aujourd'hui –.

One tulip, One kiss || BokuAkaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant