Episode 1 : "Gaufre, sucre et chocolat"

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Trop de monde. Et moi qui croyais que cela allait être une petite vie tranquille. Ça fait maintenant six mois que j'ai emménagé et la place centrale de la ville était toujours aussi remplie qu'à mon arrivée. On aurait cru que tout le village se réunissait ici alors que quelques danseurs, musiciens, viennent danser ou chanter dans la rue. Je me faufilais discrètement pour voir ces chanteurs ou ces danseurs avec Sylka dans mes bras. Sylka, c'est ma chatte. Elle est avec moi depuis mon arrivée ici et je ne la quitte plus. J'ai décidé de l'emmener avec moi, cette fripouille n'a pas pris l'air depuis des lustres. Elle reste couchée sur mon lit pratiquement toute la journée en attendant que je lui prépare son repas. Je regardais ma chatte, qui n'avait pas du tout l'air d'être en accord avec cette idée de sortie. Je fis une petite grimace avec une petite moue.

"Ne te plains pas, tu ne marches pas toi.."

Quelle paresseuse. Elle a pris du poids.. Tout le contraire de moi. Je mange des confiseries tous les jours et pourtant je ne grossis pas. Sylka me regardait avec envie, sûrement qu'elle était secrètement jalouse de mon corps svelte..

"Si seulement tu pouvais perdre un peu de poids, boule de graisse."

Elle avait horreur que je l'appelle comme ça, mais c'était le seul moyen de la faire sortir du lit au moins cinq minutes.

Un stand de gaufre attira mon attention. Je regardais le vendeur, manquant d'avoir les yeux qui pétillent. La foule m'obligeaient a prendre tout le temps qu'il faut pour marcher vers le stand. Je commanda une gaufre au sucre et au chocolat. Je l'avala en moins de deux. Sylka commençait à se tortiller un peu dans mes bras. Elle sauta et se retrouva sur ses grosses pattounes avant de commencer à marcher. Tiens.. Est-ce qu'elle se serait décidé à perdre un peu de poids ? Ou a t-elle senti une proie quelque part..? Je la suivis, elle commença à courir un peu.

"Hey. Attends-moi."

Je marchais aussi vite que je pouvais. Aussi vite que mes jambes pouvaient. Elle s'engouffra dans une ruelle sombre et inquiétante. Je m'approcha et tendit les bras, mais elle n'avait pas l'air de vouloir revenir. Ce n'était pas dans ses habitudes. Je pris Sylka dans mes bras. Quelle plaie. Mais je l'aime. Après tout elle est tout ce qu'il me reste. On peut trouver ça parfois étrange que je passe ma vie aux côtés d'une chatte mais pour moi ça n'a rien de.. bizarre. Je me rappelle, j'avais un chien quand j'étais petit. Ma mère me l'avait offert à ma naissance. « Il vivra en même temps que toi. » Qu'elle me disait. Apparemment il est partit quand j'avais cinq ans. Mais entre nous, je peux vous avouer qu'au fond, je me doutais bien qu'il était mort. Alors j'ai préféré avoir un chat cette fois. Et une femelle de préférence.

Un énorme bruit résonna entre les murs froids de la ruelle. Un accident ? Un coup de feu ? L'écho rendait le son inidentifiable. Sylka planta ses griffes acérée dans la manche de mon gilet fétiche. Non, en fait pas fétiche, mais j'aimais beaucoup ce gilet. Le jaune dont il était recouvert faisait ressortir mes cheveux noirs et mes yeux bleutés.

Je m'enfonçais un peu plus dans la ruelle même si mon cerveau m'ordonnait de faire demi-tour. La curiosité l'emporta. Sylka se mit à avoir un comportement étrange. Les poils de sa queue étaient gonflés, et elle se mit à "siffler" méchamment  sans raison. J'étais inquiet.

Tout d'un coup, une personne vint vers moi. Un manteau ample à capuche m'empêchait de connaitre son sexe. Elle semblait pressée et me bouscula.

"Excusez-moi."

C'était une voix féminine, familière mais je n'eut pas le temps d'entrevoir son visage. J'ai longuement regardé le fond de la ruelle. Il y'avait un virage que j'avais peur de prendre. J'ai préférée faire demi-tour et, pour le plus grand soulagement de Sylka, de rentrer à l'internat.

Les animaux n'étant pas autorisés dans l'enceinte du bâtiments, je me devais de caché Sylka, et ceux depuis maintenant six mois. Heureusement pour moi, mes colocataires sont plutôt cool là dessus, et à vrais dire seul l'odeur immonde de la litière et de la bouffe de chat pose problème. L'été, ça va, on ouvre la fenêtre, mais voilà que nous sommes en plein automne, et le froid commence à bien se faire ressentir. Avec les surveillants qui viennent inspecter les chambres une fois par semaine, je vous dis pas comme je galère parfois à la dissimuler... Enfin bref.

Une fois rentré, la féline lourdement installée dans mon sac entrouvert et assoupie comme une vieille masse, je défit mes quelques affaires et déposa la boule de poil sur le lit avant de filer sous la douche, mes colocs n'étant pas là. Je me déshabilla rapidement en enlevant d'abord mon gilet, mes baskets, mon jean pour finir par mon t-shirt avant d'allumer la radio locale, qui passait en général de la bonne musique. Cette fois ce ne fut pas le cas. Flash info. "Le tueur du marché". 

"Un individu fut retrouvé assassiné d'une balle dans la tête ce matin même dans une ruelle renfoncé de notre belle ville de..."

Et merde, c'était là où je me trouvais ? C'était donc bien un coup de feu ? ... C'est horrible...

"L'auteur du crime n'a pour le moment pas été retrouvé mais les enquêtes ont débutés et la police intérroge actuellement les quelques témoins qui disent avoir identifié un jeune homme aux cheveux noirs, portant un sweet à capuche jaune et.."

Euuuh... pardon ? 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 23, 2016 ⏰

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