Brwhite hair

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Luke

Je me réveillais doucement, m'étirais et m'asseyais sur mon lit en tailleur, et enroulé dans ma douce et chaude couverture. Hm, qu'es ce que ça faisait du bien la grasse matinée. D'ailleurs ce terme m'avais toujours intrigué. Pourquoi disait on grasse matinée ? Une matinée ne pouvait pas être grasse..pas vrai ? Hm ouais. Je sais pas. De toute façon il fallait laisser ça aux philosophes et aux savants, après tout si c'était pas pour ça, à quoi servaient ils ?

Je me levais de mon lit, déposais ma couverture avec regret, affrontant l'air glacé venant me percuter et me précipitais à la douche pour gagner en chaleur. Après avoir allumer l'eau, je pensais à cette journée. Alors, qu'es ce que j'allais bien pouvoir faire ? Je crois bien que je n'ai rien de pré..oh. Si. C'était samedi, et qui disait samedi disait aussi dîner de famille.

- Ew non. Dis je avec une voix éraillée et anormalement aigu.

Je soupirais. Comme à tous les dîner de famille, mes parents allaient essayer de me caser. En me présentant une fille. En fait, d'après eux les dîner en famille n'était rien d'autre qu'un moyen de rapprocher les Hemmings, laissez moi rire. C'est ce qu'ils disaient, mais je savais très bien qu'ils n'existaient pour rien d'autre de plus que je me trouve une femme, et que je fasse ma vie avant qu'il ne soit trop tard et que je devienne vieux, rabougri et tout ridé d'après ma mère.

Alors comme tous les samedis, j'allais devoir user d'imagination afin de mettre les nerfs de ma nouvelle prétendante à vif, et qu'elle s'en aille. Encore un fois, et comme les 67 autres qui étaient passés avant elles.

Mais ce que mes parents ne comprenaient pas, c'est que je ne voulais pas être en couple, et que je ne le serais jamais. Et cela en partie à cause de mon addiction.

**

Il était exactement 16h30. Je marchais dans les rues de Sydney avec hâte et appréhension. J'avais besoin de ma dose. Je n'en avait pas eu depuis hier soir, et j'étais vraiment au bord de la crise de nerf et de la folie. Il m'en fallait. Toujours, à toutes les heures, toutes les minutes, il m'en fallait. Il m'en fallait encore et encore, toujours plus.

Ça faisait deux ans que mon quotidien se passait ainsi. Je me réveillais un matin en furie, me hâtais d'aller acheter ma commission à Steph', la prenait, allais mieux, rentrais chez moi, me disais que je devais essayer d'arrêter, essayais, m'endormais, et vous pouvez maintenant relire la phrase du début. Je vivais dans un cycle sans fin, un cercle infernal dans lequel j'étais malgré moi prisonnier.

Arrivé là bas, je cherchais le bon rayon, et une fois l'objet de ma convoitise détecté, j'y courais, en pris des dizaines, avant de croquer dans l'une de ces magiques et féeriques tablettes de ce chocolat. De chocolat noir. Ouais, vous pensiez à quoi ? J'en avais fini une et mettais son emballage dans mon cadi, comptant bien sûr payer celle que j'avais déjà mangé. Alors que je parcourais le rayon à la recherche du nouveau parfum sorti hier, j'entendis un hoquet de surprise et une petite voix me demander sans gêne.

- Pourquoi es ce qu'à chaque fois que je viens dans ce magasin acheter ma crème glacée je te vois toujours dans ce rayon là ?

Je me retournais, et vis une jeune fille d'environ 18 ans qui me fixais étrangement. C'était une..blanche ? de taille moyenne, aux yeux émeraude. Ouais, elle avait les cheveux blancs. Des putains de cheveux blancs et caramels. Et elle n'était pas désagréable à regarder, je devais me l'admettre.

Après une minute à nous fixer dans le blanc des yeux, j'haussais les sourcils et dit.

- Je ne sais pas. Dis je en haussant les épaules. On peux en quelques sorte dire que je suis accro à ces merdes.

Et c'est alors que je remarquais son cadi à elle, remplis de pots de crème glacée, dont l'un entièrement vide.

Black Chocolate // l.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant