Chapitre 9

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Mais qui m'a envoyé ça ? Je n'ai même pas le numéro et Kayla dort, donc je peux pas lui demander non plus. Il est 23 heures et un inconnu me demande de le rejoindre je-ne-sais-où, et il pense vraiment que je vais y aller ?

Au fil des secondes, je reste assise au coin de mon lit, car c'est vrai que j'ai une curiosité énorme même si j'essaie de la calmer, c'est vraiment intriguant. La chambre est très sombre, il y a simplement une petite lampe sur la table de chevet de Kayla qui éclaire légèrement la pièce, qui me laisse voir que Kayla dort comme un bébé, mais je n'ai pas envie de la réveiller juste pour lui demander son avis...

Je me lève, j'enfile une veste et un jean puis me décide sans réfléchir à sortir doucement de la chambre, manquant de trébucher plusieurs fois sur les affaires au sol. Je n'ai aucune idée de qui ça peut être, mais j'ai qu'une envie, c'est de le découvrir.

Je marche dans le long couloir éclairé de peu jusqu'au escaliers, puis les descends vite. Jusque minuit, il n'y a aucun gardien qui surveille donc jusque là tout va bien. Arrivée en bas, je m'empresse d'aller jusqu'à l'entrée, la boule au ventre et les mains moites. Pourquoi tu stresses autant Bianca...

Il faut quand même avouer que je n'aurai peut être pas du sortir, si ça se trouve c'est un piège et il n'y a personne, ou alors c'est peut-être une mauvaise blague. Je sors et le vent froid traverse ma pauvre veste toute fine, quelle idée aussi de m'habiller comme ça ! Je n'ai qu'un petit débardeur en dentelle en dessous, comment vous dire que je suis gelée de la tête aux pieds.

Je cherche désespérément un "grand arbre", comme mon interlocuteur l'a précisé, et m'avance vers l'arbre le plus près de moi, qui me paraît le plus grand. Plus je m'avance dans l'obscurité, plus j'aperçois l'ombre d'un banc, et une silhouette est assise nonchalamment dessus. Donc il y a vraiment quelqu'un...

Je marche les bras croisés pour me réchauffer, puis m'approche du banc. Lorsque j'y suis arrivée, la silhouette a une capuche, et c'est difficile à dire mais, je sais directement qu'elle est au courant de ma présence. Je m'arrête, puis la silhouette se lève, et j'aperçois un regard familier, des prunelles ambrées me fixant, et un sourire malicieux.

Moi : Will ?!

Will : C'est moi.

Il s'avance un peu vers moi et je le regarde, désemparée.

Moi : C'est toi qui...?

Will : Ouais, approuva-t-il.

J'attends une autre réaction pendant quelques secondes, pour qu'il explique ce que je fais là, avec lui. Il me fixe attentivement, puis dit :

Will : Je peux t'emmener quelque part ? demanda-t-il, calmement.

Pardon ?! Je le fixe, l'air de dire "t'es pas sérieux?", surtout venant de lui, ça ne m'inspire pas vraiment confiance, mais la tentation de le suivre est présente, et puis pour maintenant...

Moi : Mh... dis-je, inquiète.

Il me tend sa main, et je la prends sans vraiment hésiter. J'aime l'intrigue que cela crée en moi, et puis de toutes façons, je risque quoi ? C'est peut être étrange de dire ça, puisque que les éventuels "risques" sont sûrement multiples, mais le contact chaud de sa main est rassurant, comme si ma conscience me disait de le suivre, et je me sens étrangement en sécurité.

Il prend les devants, et je le suis. Nous passons par un magnifique chemin, entouré de petits lampadaires et de fleurs. Malgré la nuit obscure, les lumière rendent cet endroit très joli.

Will a sa capuche, et il ne m'accorde pas plus d'importance que ça, ce qui lui ressemble totalement, en fin de compte. Nous nous contentons de marcher, tandis que j'admire le décor.

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