Marguerite, sa femme, resta tout du long près de son mari, lui parlant de manière réconfortante. Au bout de 6 heures à ses côtés, elle se leva pour demander des renseignements aux docteurs. Quand allait-il la quitter ? Elle attendait depuis si longtemps, et regagnait un peu d'espoir. Allait-il la quitter ?
Une infirmière entra dans la pièce, et répondit aux questions de Marguerite : il devrait mourir, mais il aurait dû mourir depuis environ 3 heures. Elle lui conseilla cependant de ne pas trop espérer.
L'infirmière s'occupa du patient. Elle faisait son travail. Mais d'après les docteurs, ce n'était pas assez. Quand elle eût fini, elle sortit.
Et Marguerite regarda l'infirmière sortir. Désormais, elle était seule. Seule, avec son mari. Son mari, qui allait sûrement mourir. Sûrement. Elle s'accrocha à ce mot malgré le conseil de l'infirmière.
Marguerite fatiguait. Elle était épuisée. Elle s'assit donc sur une chaise, et s'assoupit.
***
Le lendemain, elle se réveilla vers 4 heures. Elle avait mal au dos, et elle se promit de ne plus jamais dormir sur une chaise.
Elle prit la main de son mari, et l'approcha de son front en pleurant. Pauvre Jean ! Des milliers de personnes mouraient pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais pas lui. Comme Marguerite avait été heureuse de le retrouver ! Elle lui avait même offert la Volkswagen Coccinelle qu'il voulait depuis longtemps.
A le voir aujourd'hui, ça n'avait pas été une bonne idée... Il l'avait essayé dès qu'il l'avait eu. Cette machine avait une vitesse maximum de 100 à 157 km/h. C'était tellement rapide. Et lui, à combien de km/h allait-il au moment où il avait heurté le sapin ? Comme il était stupide... Pourquoi n'a-t-il tout simplement pas freiné, ou même tourné ?
Soudainement sortie de ses pensées, Marguerite sursauta. Avait-elle rêvé, ou elle l'avait senti serrer sa main ? Elle l'observa pendant un quart d'heure environ, sans bouger. Peut-être était-ce son imagination, mais elle avait l'impression que ses blessures se guérissaient à une allure incroyable.
Marguerite dormait peut-être encore, après tout. Mais si elle dormait, quand avait commencé le cauchemar ? Avant l'accident ? Avant la guérison des blessures ?
Malheureusement, elle savait très bien qu'elle était parfaitement réveillée.
Aujourd'hui serait le petit point blanc dans la grosse tâche noire. Rien n'est jamais tout noir. Aujourd'hui serait la faible lumière au fond d'une longue grotte très sombre. Il fallait qu'elle saisisse cette lumière, il fallait qu'elle la prenne pour éclairer son chemin.
"C'est seulement dans l'obscurité que vous pourrez voir les étoiles", Martin Luther King.
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Nouvelles temporaires
Truyện NgắnTOUT PEUT RECOMMENCER... Jean, 32 ans, est victime d'un violent accident de la route. Il va mourir, et les médecins ont annoncé la mauvaise nouvelle à sa femme. Mais celle-ci aura une agréable surprise. Et si tout pouvait recommencer ? UN RETARD TRO...