CHAPITRE TROIS

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Après avoir parlé quelques temps avec Laura, elle est rentrée chez elle me laissant seule à la maison. J'ai donc pris une douche rapide et je me suis installée sur mon lit avec des biscuits et de la bonne musique à fond. Pendant que je chantais tout en mangeant, la porte de ma chambre s'ouvrit brusquement laissant apparaitre la bête noire avec son air furieux que je connais très bien. Elle me fixe de ses deux petites billes d'acier, avant de commencer sa chanson habituelle:

—C'est quoi ce bordel ! tu te crois à la cour du roi pétaud ? non mais j'ai l'impression que tu prend déjà trop de liberté dans cette maison, tu ferais mieux de foutre ton nez dans tes cours au lieu de nous casser les oreilles

—désolé maman je ne savais pas que vous étiez déjà rentré. Répondis-je comme d'habitude avec une petite voix.

Pendant que je présentais mes excuses à ma mère, mon père entra en fracas, jamais l'un sans l'autre. A ce moment mes orteilles devenaient bizarrement très interressants, je m'amusais à les observer pour oublier ce qui se passait juste dans ma chambre.

— non mais qu'est ce qui se passe ici ? questionna t-il enfin

—demande à ta fille, elle se prend déjà pour la queen de cette maison. Non seulement elle transforme la maison en boite de nuit mais elle ose aussi me répondre quand je parle.

C'est drole parce que si je ne disais rien elle allais se plaindre que je ne l'écoute pas, je me demande bien ce qu'elle veut de moi.

— Emilie ton comportement est inacceptable, tu es l'aînée de cette maison mais tu te comportes comme une gamine de 16 ans, tu devrais sérieusement penser à ton avenir et agir comme ton petit frère non mais tu abuse. Dit-il avant de frapper son poing contre la table

Et voilà le refrain « fait comme ton frère » et puis blablabla j'en peux vraiment plus. Je regarde mon père afin de lui présenter mes excuses mais il me coupe en disant :

—C'est tellement horrible d'avoir une fille comme toi, rien que te parler me donne la migraine j'aurais aimé avoir deux garçons ou du moins rien que Mark. Dit-il en soufflant puis se prend la tête dans ses mains.

Cette phrase a eu sur moi le même effet que celui d'un pieux dans le cœur d'un vampire. J'ai déja essayé de tout mon Coeur de ne pas considerer ses paroles, mais je suis de nature faible, Je savais que mes parents détestaient le fait que je ne sois pas aussi intelligente que Mark mais j'ignorais que c'était à ce point. Pendant que je ressentais la douleur dans mon cœur une larme s'empressa de couler sur ma joue, ma mère profita de cette occasion pour me donner l'assaut final:

— tu es privée de sortie tu vas profiter de ce temps pour réfléchir à ton avenir et te décider à devenir une fille digne de notre famille.

Lorsque les deux sont sortis de ma chambre en claquant la porte derrière eux, je me suis cachée dans la couverture et j'ai versé des larmes chaudes, j'avais mal, très mal je me demandais si dans d'autres familles c'était le cas mais apparemment non. J'avais envie d'appartenir à la famille de Laura, au moins eux ils étaient très gentils avec moi. En fait quand j'y pense je pleure tous les jours à cause de mes parents. J'aimerais tellement leur dire ça suffit mais je n'y arrive pas, ils me dominent jusquà mon esprit, j'ai l'impression d'être une tortue devant deux éléphants. Pourquoi je ne suis pas comme Laura ? Pourquoi je ne suis pas aussi forte et courageuse qu'elle ? Je déteste ma vie.

Au fur et à mesure que je pensais mes larmes doublaient de volume je pleurais, mais en silence de peur de faire trop de bruit et mettre mes parents en colère. A un moment je me suis endormie, oubliant toute notion du temps sur un drap mouillé par mes larmes.

...

— Emile ! Emilie ! non mais j'y crois pas elle dors encore !

J'ai sursauté de peur lorsque je me suis rendue compte que c'était ma mère qui m'appelait avec insistence. Je regarde mon telephone et je vois 7:38, javais dormie pronfondement toute la nuit oubliant l'heure du petit déjeuné. Je me suis dirigée directement vers la douche et  me suis habillée en quatrième vitesse. J'ai regagné la salle à manger vêtue des premiers vetements qui m'ont frappés l'œil, un pantalon noir, une ceinture cloutée , un simple t-shirt blanc et des sneakers de la meme couleur.

—Ne me dit pas que tu dormais encore quand je t'ai appelé !!! dit la daronne avant même que je ne puisse placé une formule de politesse

—non non je... euh ... je parcourais une dernière fois mon livre de finance. Répondis – je avant de m'asseoir à coté de mon frère

— c'est ça oui avec un cerveau aussi vide que le tient comment est-ce que tu peux penser par toi-même et ouvrir un livre ? Retorqua l'homme de la maison

Pitié pas ce matin je suis épuisée j'ai juste envie de m'enfermer dans une cave et tout oublié.

— d'abord c'est quoi cette façon de s'habiller tu ferais mieux de changer ton style vestimentaire madame, tu est une Turner je te rappelle

— désolé est- ce que je peux quitter la table? Je vais etre en retard en cours, dis je avant de me dirigé vers la porte sans attendre leur réponse.

En route pour l'école je pense mais putain ! Je suffoque dans cette maison, maintenant je vais etre conditionnée sur min stylevestimentaire! je nai pas pu étudier la mode maintenant je ne peux meme plus m'habiller comme je veux.

Je suis arriver à lécole à l'heure, heuresement pour moi, comme d'habitude je suis très calme en classe, je naime pas vraiment ce que je fais donc je nai aucun interet à participer. Mais je ne suis pas nul, je fais de mon mieux pour avoir d'assez bonnes notes, je rend mes devoirs à temps, je valide toutes les matières, mais pour mes parents ce n'est pas suffisant, Je ne veux meme plus y penser.

En sortant de ma classe j'aperçois Travis parler avec une fille que je ne connais pas, elle est peut-etre une camarade. Je lui fais un signe de la main, il me regarde mais m'ignore ... bizarre. Il fait la bise à la fille et elle s'éloigne pendant que lui se dirige vers la porte. Je le suis, une fois hors du campus, je l'appelle et il se retourne.

—salut Travis!

—salut !

—je t'ai vu tout à l'heure et je t'ai fait un signe de la main mais tu m'as ignoré

—désolé mais je ne t'avais pas vu dit-il tout simplement

—Mais nos regards se sont croisés avant que tu détourne le tien pour reparler avec cette fille ... et puis c'était qui dabord? en plus tu lui as fait la bise! Insistais –je sur le mot

Il s'approche de moi et me tient par les hanches, il me regarde quelques instants avant de m'embrasser tendrement puis dit :

—je lui ai fait la bise à elle mais toi je t'embrasse tendrement rien à comparer, tu ne vas pas me faire une crise de jalousie pour une bise quand même? dit-il en caressant ma joue toujours avec ce regard séducteur.

— cest juste que jai cru que ...

— ne crois pas des bêtises princesse, cest toi ma copine et celle que j'aime et je voudrais que notre relation soit basée sur la confiance, ou tu crois peut- être que je ferais du mal à la fille que jaime ?

Ses mots étaient très rassurants, ce qui me fit oublier la petite biche de tout à lheure

— j'ai confiance en toi et je t'aime sincèrement. Finis- je par dire, le sourir aux lèvres.

Après cette demie confession, il me prit par la main et nous sommes allés vers sa voiture, je n'arrêtais pas de sourrir, en serrant fort sa main. Je n'arrive pas à croire que Laura n'approuve pas notre relation, si elle voyait à quel point je suis heureuse elle changerai surement d'avis ou alors elle est peut –etre jalouse que moi je suis déja en couple alors quelle est célibataire! Si cest le cas elle devrait se reveiller et se comporter comme une amie.

Forced To Sink Où les histoires vivent. Découvrez maintenant