Forced To Sink

CHAPITRE HUIT

Après un moment il   plongea son regard dans le mien en se rapprochant lentement sans quitter mes yeux pour venir déposer ses lèvressur les miennes. On s'embrassait tout doucement comme si on voulait garder chacun le goût des lèvres de l'autre , il me caressait la joue de sa main gauche et le bas du dos de l'autre avant de glisser lentement sa main sous mon t-shirt . Le baiser devenait de plus en plus passionnel et sauvage, je ne contrôlais plus rien, il me dominait . Lentement je voyais sa main se balader sur le haut de mon corps, remonter ma colonne vertébrale avant de s'arrêter sur les crochets de mon soutien gorge. Il les  défits subtilement avant de soulever légèrement mon t-shirt pour le retirer.

A ce moment mon coeur commenca à battre très fort, je paniquais , je stressais , je ne sais pas si c'est le mélange d'alcool et de fumée mais je sentais des fourmillements dans tout mon corps ou peut-être parce que j'étais encore vierge et que je n'étais pas sure de vouloir le faire. Mais ce qui es sure est que j'avais peur que Travis le prenne mal.

Je n'avais déjà plus mon t-shirt sur moi et Travis commençais a déposer des baisers mouillés le long de mon cou jusqu'à mes épaules, mais je ne tenais vraiment plus je ne pouvais pas aller plus loin

—désolé mais je ne suis pas encore prête. Dis-je en le repoussant timidement

—qu'est ce que ca veut dire? il te faut peut-être des cours théorique ? dit- il en élevant la voix

—c'est juste que je suis encore vierge et je ne me sens pas très bien pour le moment

—ne t'inquiète pas laisse moi faire, ca va très bien se passer dit -il avant de revenir m'embrasser

—mais je ne veux pas le faire

Il me regardait 2secondes et puis m'assena une claque

—je t'ai dit que tout allait bien se passer alors ne me met pas en colère

j'étais choquée aucun mot n'arrivait à sortir de ma bouche. Décidemment mon visage est un aimant à claque . Il fallait absolument que je sorte d'ici, je ne pouvais pas rester plus de deux secondes dans cette position avec Travis. Il avait complètement perdu la tête et son expression du visage avait changé, son regard était noir on aurait cru un de ces psychopathe dans les films d'horreur, je ne le reconnaissais plus.

Je ne comprenais pas pourquoi Travis agissait comme ca, j'étais choquée. Lui qui étais toujours gentil et doux avec moi, il se révèle aujourd'hui être un taré.

Paniquée et apeurée j'avais pensé à attraper mon t-shirt pour m'enfuir mais mission impossible. Travis était maintenant au dessus de moi et me tenait fermement le bras, je me débattais en le suppliant de me laisser mais il n'écoutait rien il continuait de m'embrasser partout, des baisers mouillés et dégueulasses.

—Travis pitié, laisse moi partir s'il te plait, je t'en supplie ne me fait pas de mal , je t'en prie

J'avais l'impression de revivre la même scène que celle de la soirée mais là, personne ne pouvais me sauver, appeler à l'aide semblait être en vain, il n' y avait que lui et moi. Je ne pouvais que prier qu'il soit sensible à ma douleur et qu'il ait pitié de moi. Des larmes commençaient à couler, je n'arrêtais pas de le supplier entre deux sanglots mais il s'en foutait. J'étais impuissante, je n'avais plus la force de me débattre, il avait déjà baisser son pantalon et avais réussis à me mettre à nu. Il m'embrassait encore et encore et en même temps je sentais quelque chose rentrer en moi, je sentais surtout la violence de son coup et la douleur qui montait en moi.

—Travis pitié j'ai mal. Dis-je entre deux sanglots

—je ne pense pas que ce soit assez dit-il en attrapant mes cheveux

Il ne s'arrêtait pas au contraire il allait de plus en plus fort , et moi je criais, je pleurais, je le suppliais.

Après un moment il se releva, remit ses vêtements avant de sortir, me laissant seule dans la chambre.

J'étais en larme, assise sur mon propre sang. Je venais de me faire violer par Travis celui que je considérais comme mon sauveur, un ange, celui sur qui je pouvais compter. J'avais mal mais je ne pouvais pas rester là plus longtemps, je me suis nettoyée le plus rapidement possible et je suis sortie de la maison. La voiture de Travis n'était plus là, je marchais avec difficulté et je n'avais même pas de téléphone sur moi et même si j'en avais un, qui pouvais-je appeler? je venais de me disputer avec ma meilleure amie et elle me détestait surement, et ma famille ... mieux vaut ne même pas y penser .

J'ai marché pendant longtemps avant de me retrouver devant La Porte de ma maison, je venais de me faire violer et j'allais surement me faire engueuler par mon père et ma mère, mais je n'avais nul part où aller, je n'avais pas de choix. Une fois dans la maison, tout le monde était au salon , leur regard était tous posé sur moi, mais pour dire vrai je n'avais aucune envie de leur adresser la parole. J'ai passé le salon en flèche sans leur saluer et je me suis enfermée dans la chambre, direction la douche, j'étais assise dans ma baignoire, les pieds repliés sur moi-même et les images de mon viol défilaient dans ma tête.

—Emilie sort de là il faut qu'on parle

...

—Emilie il faut qu'on parle, depuis quand est-ce que tu es en couple toi? tu te met en couple avec un garçon sans nous en parler? c'est quoi ces manières? sors de cette chambre tout de suite

—laisse là d'abord tranquille on pourra aborder ce sujet demain, viens on y va

—non elle ne peut pas se permettre d'avoir autant de liberté, je ne veux pas qu'elle mette la honte sur notre famille

—arrête s'il te plait tu te fais du mal et tu stresse la famille, calme toi s'il te plait

—tu prends cette situation à la légère!! imagine qu'elle porte une grossesse, ce serait une honte pour la famille.

—je ne prends pas la situation à la légère, je m'inquiète juste pour toi, je ne veux pas que tu stress, c'est pour ca que je te demande de te calmer et de te reposer, on en reparlera demain quand tout sera bien posé.

Pitié! pitié, je pourrais même parler à un inconnu mais pas à toi. Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. J'ai tourner l'eau froide pour pouvoir déstressée et oublier la voix de ma mère. Elle a insisté pendant longtemps mais je n'avais vraiment pas envie de répondre . J'étais toujours assise dans la baignoire et j'en avais marre ,je ne supportais plus le poids que j'avais sur mes épaules, je voulais tout oublier du moins je voulais me sentir bien, je voulais disparaitre. Oui c'est ça je veux disparaitre et ne plus jamais revoir personne. Du coup je me suis redresser pour attraper un cutter poser sur ma petite commode de salle de bain avant de me réassoir et d'observer l'objet que j'avais dans la main. Mais pourquoi j'hésite? je vais juste me tailler les veines, rien de bien méchant de plus personne ne m'en voudra, je ne manquerai à personnes. Qu'est ce que cette lame peut bien me faire à part me tracer la peau et laisser couler mon sang, cette douleur est insignifiante devant ce que je venais de subir. Je caressai mon poignet de la lame avant de l'enfoncer dans ma chair, j'avais mal, le sang qui coulait me rappelait celui dans lequel j'étais assise toute nue il y a quelques heures. Les larmes coulaient, je pleurais encore et encore, je me repliais sur moi même dans cette baignoire pleine d'eau froide avec mon poignet qui saignait toujours . Je repensais à Travis, qu'est-ce qui l'a pris putain ! J'aurais dû écouter Laura , j'aurais tellement aimé qu'elle soit avec moi maintenant, qu'elle me prenne dans ses bras et qu'elle me dise qu'on va trouver une solution. Je m'en veux tellement pour tout ce que je lui ais dit, je m'en veux d'avoir douté d'elle et de l'avoir jugée, je m'en veux de ne pas lui avoir fait confiance, je m'en veux tellement.

Maintenant je suis là dans cette situation sans personne.