ELLA

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Mon interrogatoire était comment dire... bizarre et rapide. Ils m'ont expliqué que c'était juste une convocation pour faire les démarches mais qu'on aurait aucun problème, évidemment je n'y croyais tellement pas que j'ai commencé à les regarder bizarre et à me poser trop de questions. Ils m'ont tout expliqué et même si ça paraissait logique, j'avais du mal à y croire. Puis quand ils m'ont dit que Nate venait d'être arrêté pour mon viol, un poids à disparu à l'intérieur de moi, je me sentais si soulagée, soulagée que cette fois on m'ai cru, que cette fois ma parole n'avait pas été remise en cause. J'ai dû les remercier une centaine de fois et je me suis mise à pleurer dès l'instant où j'ai compris que c'était bientôt fini. Il ne reste plus qu'à ce que je me rende à la clinique, et j'en aurais fini avec Nate, une bonne fois pour toute. Évidemment son procès n'est pas passé mais c'est déjà une victoire. L'agent me fait signe qu'on peut y aller, que je dois juste signer un papier à l'accueil et que je suis « libre ». Quand nous nous apprêtons à sortir nous entendons des voix s'élever, et je comprends directement que Nate est arrivé au commissariat et que Liam vient de sortir de son interrogatoire. Nous sortons et j'observe la scène de loin.

LIAM : Non t'es plus rien pour moi, t'es juste un putain de violeur. Fais gaffe à ton cul en taule, les mecs là-bas n'aime pas trop les violeurs...

NATE : Je n'irais pas en taule, mes parents me fourniront un bon avocat !

LIAM : Le seul de t'es parents qui peut te fournir un bon avocat c'est ton père, et quand il va apprendre de quoi t'es accusé il va te laisser avec un commis d'office.

NATE : Oh tiens regarde ! La mère de mon enfant est là.

L'entendre dire ça me donne envie de vomir, comment ose-t-il m'appelait comme ça ?

Liam n'est pas plus enchanté que moi de la façon dont m'as appelé Nate, mais il sait que s'il s'énerve maintenant, il sera dans la merde.

ELLA : Oh s'il-te-plaît ne t'inflige pas ça Nate, il n'y a plus d'enfant.

Évidemment je mens, je ne veux pas qu'il sache que j'ai hésité à garder cet enfant.

NATE : Oui bien sûr, y a une semaine t'étais en cloque et là plus rien ? Laisse-moi rire.

ELLA : En une semaine il s'en passe des choses.

NATE : Pas dans ta vie non, manquerait plus que tu me dises que tu te tape un de mes potes.

ELLA : Eh bien à vrai dire...

NATE : Quoi ? C'est une blague ?

LIAM : T'es pas son mec au cas où, et puis elle fait ce qu'elle veut.

NATE : Non mais tu te la tape ?

LIAM : Ne parle pas de ce que tu ne sais pas.

NATE : Mais c'est évident putain ! Tu te la tape depuis ce soir-là au Dinner !

AGENT : C'est bon t'as fini on peut y aller ?

NATE : Non mais je rêve ! Tu m'étonne que les flics te libèrent et tu m'étonne que tu m'ais frappé ! Elle avait juste à te promettre son cul et t'as vendu ton meilleur pote !

LIAM : Oh ferme ta gueule merde ! Tu ne sais absolument rien ! Tu remets la faute sur les autres mais c'est toi qui l'as violé et là tu te plaints parce qu'elle se tape un de t'es potes et qu'en plus elle a avorté ? Mais bordel réveil toi ! Je n'en ai rien foutre de toi ou d'elle ! Vous m'apportez que des emmerdes !

Outch ça ça fait mal, ok donc maintenant je sais à quoi m'en tenir avec lui. Sur ces paroles Liam sors du commissariat, j'avance à mon tour pour sortir mais Nate me donne un énorme coup de coude dans le ventre. Je perds l'équilibre et tombe par terre. Les agents de police l'embarquent en cellule et quand je me relève du sang commence à tâcher mon jean.

AGENT : Vous voulez que je vous conduise à l'hôpital ?

ELLA : Non ne vous inquiétez pas, Liam doit m'attendre.

Elle acquiesce et me dis de faire attention. C'était prévu que Liam m'attende et qu'il me ramène donc j'espère qu'il pourra me déposer à l'hôpital. Quand je sors je ne vois plus sa voiture, elle était garée juste devant pourtant. Je jette un coup d'œil aux alentours mais rien. Bon eh bien on peut dire que je suis dans la merde.

Love, Liam.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant