La bombe fut sans pitié. Elle souffla absolument tout dans son périmètre d'action.
Meoniva avait simplement vu l'explosion se produire, et la seule chose qu'il avait compris, c'est que son corps avait été soufflé en l'air, à environ 30 mètres du sol.
Bientôt, il sentit la pression de la gravité agir sur lui, et se mit à retomber. Rapidement.Il eut à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait concrètement, et de paniquer une nanoseconde, que son corps s'écrasa au sol, au milieu de tout les autres cadavres autours.
Meo sentit alors une douleur phénoménale dans tout son corps. Chaque cellules faisait atrocement mal.Et.. après quelques secondes, il se sentit plus.. léger. Plus libre. Et flottait maintenant au dessus de cette mare de sang, remplit de cadavres et de poussière.
Il ne comprenait simplement pas. Enfin, si. Il comprenait.
Il était mort.
Mais il ne comprenait pas pourquoi. Pourquoi maintenant ? Alors qu'il avait encore tant de choses à vivre devant lui, qu'il avait enfin réussi à parler à Mara et à lier une forte amitié, qu'il avait promit à Barusub de revenir après sa pause, qu'il avait promis à ses parents d'aller les voir après, qu'il avait pourtant décider ce qu'il voulait faire dans sa vie. Qu'il avait enfin trouvé un sens à celle-ci.Meoniva se mit à pleurer. Crier, hurler, aussi fort que possible. Décharger toute sa tristesse sur le monde entier s'il pouvait. C'était trop injuste. C'était trop dur. C'était trop.
Mais très vite, il se rendit compte qu'aucun son ne sortait, mis à par qu'il s'entendait dans sa tête, tel une pensée.
Il ne put que constater ce qu'il y avait en dessous de lui. Son propre corps, 6 mètres plus bas. Le corps de Mara, empalée contre une poutre cassée. Calvin était calciné. La déflagration ne l'avait pas épargné. Les chefs avait agonisé à cause de la fumée toxique.
Des corps étaient séparés en deux. Des membres avaient été déposés un peu partout à cause de l'explosion.C'était un Enfer.
Et face à celui-ci, il restait impuissant. Il ne pouvait rien faire dans son état de tristesse profond.
Il avait beau hurler, rien ne sortait. Il ne sentait que de l'énergie s'en aller de son corps. Il avait beau pleurer, rien ne coulait. Il avait beau s'énerver, rien ne se passait. Il avait juste envie de taper quelque chose.
Et IL bougea près d'un mur.
Action qui l'arrêta net dans sa colère.
Il avait bougé. Mais.. qu'était-il ? Comment était-ce possible qu'il puisse flotter ainsi ?
Bon.. en fait, ce n'était pas vraiment le moment de se poser la question, car il s'en fichait un peu. Il avait déjà trop souffert, et était déjà assez confus comme ça. Ça suffit maintenant.Il essuya juste de bouger à nouveau. Il voulait aller au mur à sa droite.
Et y il s'y déplaça purement et simplement, par volonté.
Il s'amusa donc à faire des carrés plus ou moins long.
Puis « s'entraîna » aux diagonales. Montait et descendait d'un mètre ou deux. Puis trois, quatre, cinq, avant de pouvoir aller où il voulait.
Bientôt, (au bout d'une bonne demi-heure quand même) cette aptitude à se déplacer ainsi devint naturelle et instinctive, et il allait simplement dans la direction qu'il voulait, sans délais. C'était comme un poisson dans l'air. C'était la seule chose à laquelle il pouvait penser comme comparaison.Finalement, Meo s'en alla de cette zone sanglante. A regret, il dû abandonner les corps sans vie de Mara et Calvin. C'était probablement mieux comme ça. Et de toute façon, ce n'était pas comme s'ils allaient se mettre à répondre d'un coup.
Au début, il était assez terrifié à l'idée de passer à côté toute la garde dictatoriale qu'il y avait là où il était allé. Ce qui était environ à 300 mètres de sa location précédente. Il ne savait pas vraiment s'il était visible. Et, après different tests sonores, visiblement non. Il pouvait hurler autant qu'il voulait sur ces abrutis de soldats, aucun d'eux ne bronchait.
Honnêtement, il n'avait pas vraiment envie de passer plus de temps aux côtés de ces personnes qui étaient d'accord avec ce gouvernement corrompu jusqu'à l'os. Cette comparaison le fit d'ailleurs rire, car n'en possédant plus, c'était assez comique quand même. Du moins, c'est ce qu'il pensait.
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Le voyage de Meo.
Short StoryUn jeune garçon découvre un nouveau moyen de voyager... malgré lui.