Désastre d'une cité.

9 0 0
                                    

Aastragalda, cité de feu et de fer, à la chaleur insoutenable. Ses habitants, toutefois, se sont adaptés pour survivre dans ces conditions extrêmes. Les bâtiments, taillés à même la roche, ont pris des formes insolites et sont couverts de runes dorées et autres signes antiques. Le sol noir, pavé et décoré, est tout aussi magnifique. Au centre de la cité, une énorme, gigantesque épée trône sur la plateforme construite pour elle, sous le seul pont, immense, de la ville. L'arme, retenue par une puissante chaîne, a une aura, une énergie venant du divin. La cité dégage, à elle-même, une magnificence et une dignité difficilement comparable. Une atmosphère qui va bien avec ses habitants, fiers et dédaigneux. Étant les seuls à pouvoir survivre longtemps dans un environnement si dur, ils se posèrent en supérieurs dans leur propre cité, pourtant comprise dans le royaume de Mindgard. Mais ses êtres, qui se sont crus au-dessus des lois, ont revendiqué leur indépendance ainsi que le bien-fondé de leurs actions. On a rarement vu peuple si arrogant ; arrogance qui connaîtra une fin à sa hauteur.
Une nuit, dans l'âge d'or de la cité, un désastre vint brusquement frapper la fameuse légende. De ses hauts murs de roches l'entourant, une mer de lave est soudain descendue, faisant fondre, ravageant absolument tout sur son passage. La roche en fusion n'eut pas la moindre pitié. Les remparts naturels de la ville, symbole de protection, s'était soudain changés en un piège mortel, étranglant entre ses murs ses habitants, sans leur laisser la plus petite échappatoire. Les cris, les bousculades et les fuites alimentèrent la panique générale. Et dans tout ce chaos se rapprochant du châtiment divin, un seul être restait calme. Une silhouette qui n'avait pas l'air concernée le moins du monde par le désastre se déroulant sous ses yeux. Assise sur un rocher, à la périphérie de cette ville mythique, elle regardait la cité sombrer. Elle regardait son oeuvre se dérouler, et un sourire bien sombre vint orner ses lèvres minces.

Petites histoires.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant