Ensuite, elle prit ma main et la posa sur son cœur. Il battait très fort. Soudain, elle se leva. J'eus très peur qu'elle ne s'enfuie. Mais, elle me rassura en me disant de venir.
« Où m'emmènes-tu ? lui demandai-je
- Fais-moi confiance et suis-moi
Je ne me fis pas prier. Elle me prît par la main et m'emmena loin, très loin du spectacle. La Place Pétion était vide. Nous montâmes sur l'un de ces manèges pour enfants. Là, elle posa encore ses lèvres sur les miennes. Je passai une main dans ses cheveux. Cela me procura un bien que je ne saurai décrire. Je déboutonnai son corsage et défis son soutien-gorge. Ensuite je plongeai ma bouche dans la vallée du plaisir. Je léchais ses seins. Je mordillais son cou pendant que mes mains caressaient ses hanches. Elle poussa un gémissement de plaisir. Elle déboutonna ma chemise et glissa ses mains sur ma poitrine. Elle effleura ma peau avec tant de douceurs que je poussai un petit cri de joie. Elle approcha sa bouche de mon corps et elle se mit à lécher ma peau telle une chatte. Elle plongea sa main dans mon pantalon et retira mon fidèle chevalier. Il était début, prêt à se servir. Elle se baissa et le mit dans sa bouche. Elle le suça et le lécha si bien qu'un long frisson parcouru tout mon être. J'allais sortir un préservatif de ma poche quand je la vis en sortir une de sa bourse. Elle me le mit doucement, lentement. Puis elle vint s'asseoir sur moi. Alors que mes mains caressaient le contour de ses voluptueux seins, elle exécutait des petits mouvements de va et vient. Je fermai les yeux. Jamais plaisir sur terre ne fut si intense. Quand je les ouvris, je voyais les étoiles en train de danser avec la lune et j'entendis les arbres du Champ de Mars chanter une mélodie d'amour. Elle accéléra la cadence. Elle poussait de petits gémissements qui me faisait penser à la musique des anges. Et quand le jus de mon âme décida enfin de sortir, je ne vis rien, plus rien sinon un aperçu du jardin de l'Eden. Mais elle me regarda et me déclara qu'elle voulait continuer. Et nous recommençâmes, encore et encore et puis encore. Nous fîmes l'amour cinq fois pour honorer le chiffre cinq de ce jour. C'était tellement magnifique. Jamais je n'aurais souhaité une meilleure première fois.
Nous restâmes collés l'un contre l'autre. Nous étions épuisés. Nous étions exténués. Nous regardions le ciel dans toute sa splendeur. Elle brisa le silence en me demandant :
« Tu crois en la vie après la mort ?
- Nous lui répondis-je. Et toi ?
- Oui. Je suis catholique. Je vais à l'église tous les dimanches. Et toi, tu n'y vas pas au temple de Dieu ?
- Non répondis-je calmement.
- Alors je t'emmènerai un jour.
- Emmène-moi où tu voudras, quand tu voudras et je te suivrai les yeux fermés.
Je l'entendis rire. Elle reboutonna son corsage et ajusta son soutien-gorge. Je regardai dans ma montre. Il était déjà dix heures. Comme les bons moments passent vite. Je refis la fermeture éclair de mon pantalon et pris Vanessa par la taille. Nous descendîmes du manège et marchâmes à travers les champs de mars. Ce dernier me paraissait plus beau que jamais. Il était devenu un lieu sacré car Vanessa et moi y avion fait l'amour. Nous l'avions béni. Elle l'avait embelli de son aura. Nous atteignîmes l'avenue John Brown. Nous nous arrêtâmes et Vanessa se tourna vers moi et me demanda »
« Te souviendras tu de moi ?
- Oui lui répondis-je
Elle ôta une chaîne en argent de son cou et le mit dans ma main en me disant :
- Pour que tu ne m'oublies jamais.
À mon tour, je retirai ma montre et je la mis dans sa main en lui disant la même chose. Ensuite nous stoppâmes un chauffeur de taxi moto. Avant de monter, elle me sourit. Je l'embrassai. Un baiser sans pareil. Un baiser ultime qui fit battre mon cœur au rythme de ma passion.
« Tu m'appelleras ? me supplia-t-elle
- Oui répondis-je. Tous les jours.
Elle m'offrit un dernier sourire. Le chauffeur klaxonna pour qu'elle monte. Et l'envie de lui dire que je l'aimais se déchaîna en moi. J'eus envie de crier « Vanessa je t'aime » de toutes mes forces. Mais je ne le fis pas. Elle monta derrière le chauffeur en me disant :
- À la prochaine!
La moto dérapa. Elle allait si vite dans l'avenue déserte. Mais je la suivais du regard sans savoir que cette moto m'enlèverait pour toujours mon bonheur, ma joie, ma vie, mon amour, ma Vanessa. Sans le savoir, j'avais perdu mon portable au Champs de Mars et jamais, non jamais, je ne revis ma Vanessa
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Souvenirs de moments à jamais perdus
Short StoryL'amour. Quel sentiment étrange. Il peut soulever les montagnes, guérir les cœurs malades, mais aussi faire pleurer les anges et les démons. Certain disent qu'il n'existe qu'un seul grand amour dans la vie de chaque personne. Serait-ce vrai? Dans to...