Beauté macabre

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Beauté macabre dans son linceul de bois,

Elle dort paisiblement

Mais elle est si pâle, sa voix

Qui autrefois nous émerveillait de son chant,

Est éteinte à présent.

Elle est pâle, si pâle...

Est-ce la marque de l'éternel repos ?

Son destin est-il déjà scellé ?

Ou reste-t-il encore un mot,

Qui, à lui seul, reverserai l'échiquier ?

Tout de même si belle dans la mort,

On ose à peine la regarder

Mais on reste près d'elle encore,

Si longuement que le temps semble arrêté.

On voudrait malgré tout la retrouver

Du temps où les couleurs l'habitaient,

Où le bonheur de vivre l'animait,

Où la soif d'éternité la poussait

A commettre nombre d'actes irréfléchis,

Poussée par l'insouciance et l'envie.

Son souvenir est la seule trace

Qui nous empêchera de l'oublier

Et la peur qu'un jour il s'efface,

Feront nos larmes se raviver.


30 avril 2019. 

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