L'oiseau juge

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Dans la froideur du matin

Je marche sur un chemin,

Le ciel s'éveillant doucement

Comme le feront bientôt les gens. 

Le matin peint tendrement

Les couleurs pastels de l'aquarelle

Sur cette toile d'hiver. Belle,

Est cette fraction du temps.

Immobile, figé, le tableau s'anime,

Lorsque, fendant le ciel, l'oiseau

Vient se placer sur les hautes cimes. 

L'observateur vient s'acquitter de son fardeau,

Qu'est le jugement des Hommes.

Qu'ont-vu ses yeux perçants ?

Que pense-t-il, lui dont la forme

Le place au plus haut des Cieux ?

Combien de fois a-t-il vu le sang

Que les Hommes peignent sur cette toile bleue ?

Qu'adviendra-t-il d'eux ?

Seul le jugement de l'oiseau compte

Faudra-t-il leur dire adieu ?

Seul le jugement de l'oiseau compte. 


23 janvier 2020. 

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