Does Angels Really Exist?

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Se mutiler pour exister.

Se faire vomir pour mourir.

Les anges existent-ils vraiment?

Je n'ai jamais été un garçon comme les autres. Moralement, je ne leur ressemblais pas. Pendant qu'ils jouaient au football, ou même au voleur, moi je restais en classe, et je jouais avec la poupée que m'avait offert Gemma, ma sœur aînée et unique tutrice. Et c'est d'ailleurs à cause d'elle que j'ai aussi découvert, que physiquement non plus, je ne leur ressemblais pas. Mon corps a commencé à changer vers mes onze ans, comme n'importe qui. On se moquait de moi, me regardait différemment, et Gemma ne faisait jamais rien pour changer ça. Elle me laissait être qui j'étais, sans savoir, que j'allais détester ça en grandissant. Sans savoir que je finirai prisonnier de mon propre corps, mes propres manies, calquées sur les siennes.

Et me voilà à ce jour. A dix-sept ans, je suis ce que tout le monde pourrait appeler un gay affirmé. De mon physique, jusqu'à ma mentalité, même mon look, tout sonne gay chez moi. Et même si je ne laisse rien paraître, je ne suis pas forcément à l'aise avec ça. Je ne suis pas en confiance, pas du tout. Et pourtant, ça ne m'empêche pas de porter des boxers en dentelles, ou parfois, de laisser ma sœur me maquiller pour le plaisir. C'est étrange, mais j'ai la sensation d'être né avec le mauvais sexe. J'ai l'impression que tout irait mieux, si je n'avais jamais eut de pénis. Si je n'avais jamais été un garçon.

Depuis que je suis tout gamin, j'ai l'habitude de me réfugier certains soirs sur le toit le l'immeuble où nous habitons. Ça a commencé quand nos parents sont morts, dans un accident de train. Gemma avait seize ans à l'époque, moi quatre. C'est sûrement pour ça que j'ai été beaucoup moins affecté qu'elle. Mais quoi qu'il en soit, on allait souvent sur le toit. Et elle me disait, que parmi toutes les étoiles, il y avait nos parents, entrain de veiller sur nous. Avec le temps, Gemma a arrêté de monter, et c'est devenu une sorte de refuge. Un refuge tellement sombre à ce jour.

Ce que j'y vois, Londres, les étoiles et la lune éblouissante, c'est beau. Je me console chaque soir devant cette vue féerique, pendant que j'afflige à mon corps, la souffrance qu'il m'afflige. La douleur, quand il n'y a aucune faille, n'a aucune raison d'être. Alors je crée ces failles, j'en recouvre mes bras, mes cuisses et mon ventre. Je me laisse bercé par l'illusion, que le sang que je perds chaque soir, m'enlève un peu de mon mal être. Mais quand revient le petit matin, rien ne change. Jamais je ne change.

Me voilà, Harry Styles. Orphelin, homosexuel, boulimique et dépressif. Me voilà, prisonnier de moi-même.


~~~

«-Harry, je sors ce soir. Te couche pas trop tard.

-Passe une bonne soirée.»

Après un bref baiser sur mon front, Gemma s'en va, comme presque tout les soirs. Et je reste seul, dans un appartement bien trop grand pour moi. Ne sachant pas quoi faire, je roule un joint, attrape mon mp3 et un paquet de gâteaux dans la cuisine avant de prendre l'escalier de secours pour rejoindre le toit. L'air est frais sur ma peau dénudée, et au loin, au delà des bâtiments, le soleil se couche et emporte avec lui les milles nuances du ciel.

Comme tout les soirs, je me laisse tomber sur le bitume. J'écoute diverses musiques plus déprimantes les unes que les autres Je fume et me laisse aller à mes pensées douloureuses. A tout ces souvenirs qui m'envahissent. Aux regards, aux rires.. Je me laisse glisser sur une pente familière, dangereuse. Je me laisse glisser, pour me sentir en vie.

OS LARRY & LASHTON MPREG - 66h39Où les histoires vivent. Découvrez maintenant