Soldats || KakaObi

Chapitre 5

《Bon, c'est parti.

-Plus vite nous aurons terminé, plus vite nous serons couché.》

Comme prévu, Obito et Kakashi se mirent à la tâche, avec l'espoir d'en finir le plus rapidement possible avec la sanction qui leur avait été attribuée la veille. Le brun s'en voulait d'avoir entraîné avec lui le gris, car après tout, c'est lui qui l'avait frappé jusqu'au sang. Il aurait même pu être exclu et dire adieu à son objectif principal. Secrètement, il se dit que Kakashi n'avait peut-être pas un si mauvais fond et que malgré tout, il pensait que leur confrontation mettrait définitivement un terme à leurs disputes répétées. Cependant, il ne voulait pas tirer de conclusions trop attives et se nourrir d'inutiles faux espoirs. Peut-être que le garçon aux cheveux gris regrettait de ne pas avoir répliqué plutôt que de se laisser faire. On ne savait jamais, avec lui. Bien-sûr, Obito se dit que si il avait riposté, il se serait retrouvé dans un état pire que le sien, étant donné que Kakashi possédait d'incroyables aptitudes au combat. Il était intelligent, il savait lire dans les gestes de son adversaire et les anticiper. Il était vif, imprévisible et puissant. Le brun s'en était aperçu à de nombreuses reprises lorsqu'il l'observait se battre, envieu de ses capacités. L'envie de le surpasser un jour s'insérait de plus en plus dans son esprit. Ce qu'il avait fait, en revanche, était lâche. En effet, Obito ne l'avait pas vaincu, la veille. Il avait simplement frappé quelqu'un qui ne cherchait pas à se défendre. Soudain, il fut tiré de ses songes par son coéquipier :

《Eh, on est pas prêts d'aller se coucher si tu passes ton temps à rêvasser.

-Oui, pardon, tu as raison, admit le brun

-À quoi tu pensais ?

-Tu t'intéresses à moi, maintenant ? Que de progrès ! s'exclama Obito, en applaudissant

-Je croyais que c'est ce qu'il fallait faire pour devenir ami avec quelqu'un. J'ai lu ça quelque part...》

Obito ne pu se retenir de rire. Vexé, Kakashi baissa la tête et se remit péniblement à frotter une marche. Conscient de ce qu'il venait de faire, le brun s'en voulu. À cause de son erreur, le gris ne tenterait peut-être plus d'engager une conversation avec lui, notamment parce qu'il était susceptible.

《Excuse-moi, je n'aurais pas dû rire.

-Ce n'est rien, je m'habituerai à ta stupidité profonde. 》répondit l'albinos d'un ton ferme

En essayant de ne pas relever la remarque de son coéquipier, Obito répondit tout de même à la question qu'il lui avait posée quelques secondes auparavant.

《Je repensais à ce qu'il s'est passé hier.》

Sans qu'il n'en dise plus, Kakashi comprit évidemment ce à quoi il faisait référence. Mais il ne réagit pas et se contenta de continuer d'astiquer les marches avec assiduité.

《Tu m'écoutes ?》 demanda le brun

Kakashi ne répondit toujours pas. Même s'il avait pour habitude d'agir ainsi, cela étonna Obito. Après tout, le Uchiha comprenait que le gris ne souhaitait pas en reparler, du moins pas maintenant. Cela avait probablement impacté sa fierté de se faire acculer par quelqu'un de plus "faible" que lui. Ou peut-être qu'il était uniquement déterminé par le fait d'en finir avec la sanction qui leur avait été infligée.

Kakashi observait son coequipier aux cheveux de corbeau à la manière d'un animal curieux. Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça, mais ça le distrayait et rendait la tâche moins pénible. À vrai dire, lui aussi ressassait les évènements de la veille. D'ailleurs, ses divers et nombreux hématomes ne cessaient de les lui rappeler. Finalement, il se dit que cela aurait vraiment pu mal se finir. Toutefois, il se sentait soulagé. Il avait crée une brêche dans sa propre armure et avait commencé à s'ouvrir à quelqu'un, pour la première fois de sa vie. Lui-même ignorait pourquoi il était parvenu à franchir le pas, surtout avec quelqu'un qui le détestait et dans une situation qui risquait de déraper à tout instant. Malheureusement, son soulagement était mêlé de honte et de crainte. Il avait montré une image faible de lui, fragile et souffrante. Plusieurs questions traversaient son esprit, à présent. Son coéquipier le sortit de ses troubles :