Chapitre 2

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Il s'approche de moi, comme si j'étais une proie qu'il allait attaquer.
«- Tu joues à quoi là ? Ton permis tu l'as eu à emporter ou quoi. Par ta faute on aurait pu finir à l'hosto, si tu sais pas conduire laisse la place aux adultes. Me balance-t-il sur un ton colérique.
- Comment ça c'est de ma faute. Si je n'avais pas évité la voiture qui a surgit de je ne sais où, on y serait passé tous les trois. Je nous ai sauvé la vie, tu devrais plutôt me remercier au lieu de faire le Al Capone du coin.
- Tu dis que de la d, passe moi tes coordonnées au lieu de jacter pour rien». Me dit-il d'un air calme et autoritaire.

C'est étrange, il a réussi à se calmer en un temps très court, je suis à la fois étonnée et soulagée. Cela dit, je n'ai pas son temps, je dois faire avancer la situation. Je jette un coup d'œil à mon iPhone, il est environ 9h40, espérons que je ne loupe pas le premier cours, si on continue comme ça, je ne suis pas prête de reprendre la route.

«- Et pourquoi je te passerai mes coordonnées ? Lui rétorque-ai-je dans un soupir.
Je ne sais pas ce qu'il espère, mais je n'ai pas son temps.

- Parce que je suis pressé, j'ai pas le temps de régler ça maintenant, et j'imagine que toi aussi vu comment tu guettes ton phone toutes les 12 secondes.

- Bien vu. Je suis aussi relativement pressée, prends mon numéro. Tu n'auras qu'à m'appeler en fin d'après-midi, et on avisera à ce moment-là. »
Il sort donc son téléphone de sa poche, puis je lui dicte mon numéro.
Je commence à rebrousser mon chemin en direction de ma voiture, qui n'a pas trop souffert, seulement elle est un peu rayée et à peine cabossée à l'arrière. Normalement, il n'y aura pas de gros problèmes au garage.
J'entends une voix grave. Il m'appelle. Qu'est-ce qu'il veut, je pense rien n'avoir oublié pourtant.

«- J'ai oublié quelque chose ?
- Ton prénom. »Me répond-t-il, en plantant ses prunelles sombres dans mes prunelles claires.

On se fixe. Pendant 5 secondes je dirais. Ça m'a suffit à le contempler de plus près. C'est vrai qu'il est grand. Il doit faire 1m85 à vu d'œil, tandis que moi je fais 1m70, certes c'est grand pour une femme, mais il me dépasse largement. Il a un visage symétrique, un visage propre, sans boutons, ni cicatrices , des cils moyens, ni trop longs, ni trop courts. Une barbe et des contours bien taillés, il a dû aller au coiffeur récemment. Il porte une chemise blanche, un bas de costume noir, simple.
«-Kamila El alaoui.»
Sur cette dernière parole je me retourne en direction de ma voiture.
Tout à coup, je me rends compte qu'on a même pas fait de constat, tant pis. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais, je pense qu'on ne fera pas appel à notre assurance respective. Je suppose qu'on utilisera une autre alternative.
Je regarde une nouvelle fois l'heure, il devrait me rester assez de temps pour arriver à l'heure en cours.
Cette fois-ci, je m'assure de bien faire attention sur la route.

Aime-moi et vis mon malheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant