Chapitre 4

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Je finis enfin de me préparer. Je porte une belle robe rouge et des talons noirs.
Je descend pour me rendre dans la cuisine. Ma mère est déjà prête pour me conduire au collège.

- Que tu es belle! S'exclame-t-elle.

Je souris, gênée...

- Merci maman.

- Tu grandis vite ces derniers temps.

Je me gratte la nuque, je déteste qu'on me complimente!

- C'est gentil. Dis-je d'un ton rauque.

Ma mère et moi partons sur le chemin du collège. Arrivée devant je descend et fais signe à ma mère qu'elle peut partir.

Mathéo et Gabriel attendent devant le portail, ils rient.

- Alors! Tu t'es fait belle pour qui?

Je regarde mes chaussures. Puis je lève la tête et je le fixe droit dans les yeux. Je distingue de l'étonnement dans son regard.

- C'est vrai je me suis fait belle pour quelqu'un! Tu as raison pour une fois. Je le suis fait belle pour moi, pour mon plaisir personnel. Ça te dérange Mathéo? Peut-être que tu n'as pas l'habitude de voir une fille se faire belle?

J'entrevois Gabriel se moquer de son meilleur ami.

- Non...je...heu...je...vou...lais...p

Je le coupe avant qu'il finisse.

- Alors essaye de ne pas te faire trop remarquer. Lance-je.

Je le contourne en faisant exprès de le bousculer avec mon épaule. Je ressens un sentiment pas habituel...de la fierté. Je m'engage dans la salle de fêtes que nous avons décoré cet après-midi.

Maxime me lance un regard dans lequel je lis immédiatement " Viens, il faut que je te parle". Il a beau ne pas m'aimer je le connais parfaitement.

Je m'avance.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Mia...elle s'est fait inviter à la fête par Léon. Annonce-t-il.

- Quoi!?

- Elle s'est fait inviter à la fête pa Léon, répète-t-il lentement.

- J'avais compris.

- Bah, pourquoi tu me le redemande alors?

Je soupire, il peut être con des fois...

- Laisse tomber.

Nous nous asseyons à un table. Autant la réserver dès notre arrivée.

Alice arrive peu de temps plus tard.

Maxime et Alice décident de danser ensemble ( en tant qu'amis bien sûr... enfin, je crois)

Vers 19h30, alors que je rassure ma mère par message, un email se pose sur mon épaule. Je frissonne et je me retourne.
J'aperçois les yeux sombres, les cheveux bruns et le large sourire de Mathéo.

- Ça va? Lâche-t-il.

- À merveille, aucune fille ne t'a invité, remarque-je.

- Tu as raison pour une fois.

- Ça ne m'étonne pas.

Il ricane et s'assoie sur la chaise de Maxime.

- Parlons un peu de toi, pour être ton pote ennemi il faut que je connaisse un peu ta vie. S'exclame-t-il.

Je m'esclaffe.

- Pose moi une question je réponds. Dis-je finalement.

- Tu as un frère ou une sœur?

- J'ai un grand frère, réponds-je.

- Tu aimes un garçon?

- Non.

- C'est qui ta meilleure amie?

- J'en ai pas.

- Tes parents font quels métiers?

- Ma mère est directrice adjointe d'une usine qui fabrique des chaussures. Et mon père est médecin.

- Wow! Tu as une passion?

- La dance.

Une fois que j'en ai fini avec ses questions, je danse un peu avec Alice et on mange ensemble. Puis la mère vient me chercher.

Pendant le trajet en voiture, ma mère s'arrête au feu rouge du carrefour et je distingue encore une fois les ombres à l'angle de la rue. Cela commence à m'intriguer.

J'arrive enfin chez moi. Mon frère, Noa, est en train de regarde la télévision. J'enlève mes chaussures dans l'entrée.

Je vais dans la salle de bain. J'entre dans la douche. Je tourne le robinet. Un jet d'eau chaude coule sur moi. Je me lave les cheveux.
Je sors de la douche. Je me sèche les cheveux et je les attache en tresse. J'enfile un débardeur et un vieux leggings qui feront office de pyjama.

Je vais dans ma chambre et j'éteins la lumière. Je me glisse sous mes draps et je me laisse envahir par le sommeil.

À la tombée de la nuit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant