Kate.

14 1 0
                                    

J'ai peur de tes baisers, Kate
comme j'ai peur d'une abeille ;
j'ai peur de tes hanches élancées
qui m'excitent quand tu aimes danser.

J'ai peur de tes piqûres-somnifères
qui apaisent mes doutes de miel ;
tu m'empêches de réfléchir correctement
quand je t'entends rire dans mon divan.

Dans les bars, entre deux bières
je ne sais pas si je dois me laisser faire
Kate, tu es si belle
et les Belles sont cruelles.

J'ai peur, Kate
des frelons de cet amour
qui me rongent et me plongent
qui m'entravent de terreur pourpre.

Au coin des fleurs,
quand tu admires les pétales
des plantes de mon coeur
tu y laisses une trace.

J'ai peur de tes yeux, Kate
parce qu'ils sont couleur de nuit,
hommage aux éclats du firmament,
où je veux y passer ma vie.

Contempler tes étoiles pleines d'envie
et se dire qu'il n'y a pas plus bel endroit
venir mourir d'insomnie
dans le creux de tes bras.

Tu es un péché, ma belle lionne
un donjon sombre où je m'emprisonne
où je donne mon âme en incarcération
contre toutes les lois de ce monde.

Que j'aime cette drogue
cette pensée, cette infamie
ce geste de rébellion si forte
quand je t'offre l'infini.

Mais j'ai peur de tes baiser, Kate
comme d'une guêpe qui pique
une mauvaise allergie au pollen
un semblant d'Espoir si vif.

Aujourd'hui sous le gui
tard le soir dans notre ville,
tu te penches vers moi
et tiens entre tes doigts-

la pudeur et mon désarroi
que d'une main trop certaine
tu enserres de bonne foi,
jusqu'à une liaison lointaine.

en caressant ma bouche
et en glissant distraitement
des "je t'aime" au coin des joues.
des promesses au coin des routes.

Mais qu'arrivera-t-il quand tu partiras
quand tu iras, ma Fleur
rejoindre ton chez toi
en m'abandonnant à mes Peurs ?

Qu'adviendra-t-il de tout ça ?
Je ne sais pas. Et ça m'effraie.
Ça me fait trembler de froid
à m'en donner la nausée.

Parce que je te veux
chaque seconde qui passe
et chaque instant qui s'enlace
pour le reste de nos nuits heureuses.

pour la beauté du jour
et pour ce qui s'apparente à l'Infini
pour tous ces coeurs vides
affamés et délaissés par l'envie.

Alors ne pars plus, non, ne pars pas,
ne me laisse pas comme autrefois
où tu butinais avidement mon être
pour t'en aller vers la ruche de tes conquêtes.

Je ne supporte plus tes départs
je ne soulève plus mes Douleurs ;
aide-moi, tendre et si belle Dame
et apaise mon malheur.

Si tu me veux, viens me chercher
pour devenir une des étoiles de tes yeux
pour enfin que je puisse t'aimer
par delà tous ces printemps chaleureux.

Transforme-moi à cette heure où vient le Malheur,
en ton cher Bien Aimé,
celui que tu aimeras, plus que tu n'as pu brisé
en oubliant tous nos labeurs.

Finalement Kate, je t'aime.

FOù les histoires vivent. Découvrez maintenant