Hope, Love, Secret... Tome 1

Chapitre 40

Ça fait trois semaines, aujourd'hui que Devon est parti, qu'il m'a abandonné, me laissant seulement cette lettre pour simples explications.

Je n'ai pas arrêté de l'appeler, espérant qu'il me réponde, mais il ne l'a jamais fait. Quand il est parti, une part de moi est partie avec lui.

Je n'ai pas quitté la maison depuis ce jour-là, je ne mange plus, ne sors plus, je ne veux voir personne. J'ai l'impression d'être un fantôme. Je ne quitte pas le lit dans lequel j'ai passé ma dernière soirée avec lui. Son odeur sur son oreiller, n'est plus là depuis plusieurs jours, ce qui me rend encore plus triste, que je ne le suis déjà.

Ce matin, j'ai encore essayé de l'appeler, mais il a fait couper sa ligne de téléphone, ce qui augmente encore plus ma tristesse et mon désespoir.

Tout ça, commence à faire beaucoup trop pour moi en peu de temps, je ne peux pas continuer à vivre comme ça, sans lui.

Je ne peux pas rester sans lui. J'ai bien compris qu'il ne reviendra pas. Je suis condamnée à vivre sans lui, et ce n'est pas ce que je veux, j'ai trop mal, c'est trop douloureux. Je ne suis pas assez forte, pour me battre.

Je laisse un mot pour expliquer ce que je vais faire, et monte dans ma voiture, direction mon endroit préféré, la falaise. Je suis en chemin quand mon téléphone sonne, c'est Mike. Je ne réponds pas, je sais qu'il va essayer de me dissuader de faire ce que je veux faire. Je suis déterminée et je compte bien aller jusqu'au bout.

Je gare ma voiture, et rejoins le bord de la falaise à pied. Il fait un temps magnifique pour mourir. Je regarde en dessous de moi l'eau s'écraser sur les rochers. Devon m'avait dit de faire attention, de ne pas m'approcher du bord, la première fois qu'on est venu ici, mais aujourd'hui il n'est plus là, il ne pourra pas m'empêcher de sauter.

Dans ma lettre, je n'ai pas dit où j'allais, je ne veux pas qu'on me retrouve, je veux partir pour toujours.

Je ferme les yeux, écarte les bras et inspire profondément. Le vent sur ma peau à un côté apaisant, comme une caresse.

Je ne vais plus souffrir de l'absence de Devon. Je profite de cet instant de silence, avant de trouver le courage de me laisser tomber dans le vide. Il n'y a pas un bruit, sauf celui de l'eau s'écrasant contre les rochers.

Il est temps, je sens mon corps se pencher dangereusement vers le vide, jusqu'à ce que je sois brusquement tirée en arrière.

– Putain, Kyara ! À quoi tu joues là !?

Des bras m'enveloppent, je suis comme dans un état second, déconnectée de la réalité. Je crois reconnaître celui, qui m'a empêché de sauter.

– Devon ? C'est toi ?

Il s'écarte de moi, et je vois son regard plein de compassion se poser sur moi.

– Kyara, c'est Mike.

Il me reprend dans ses bras, et je le laisse faire, j'ai l'impression d'être une poupée de chiffon.

On s'éloigne du bord de la falaise, avant de rejoindre sa voiture. Il m'aide à m'installer, puis se met derrière le volant, avant de prendre la route. Il regarde son portable, et écrit un message avant de se tourner vers moi.

– Je vais tout faire pour t'aider, mais ne recommence plus une chose pareille, tu n'imagines pas comment j'étais inquiet, j'ai cru que je t'avais perdue.