les troubles des nuages

Chapitre 2 : la découverte

             Le diable aimait prendre l'aspect d'un ivrogne volubile, par une nuit de neige. C'était l'hiver 1885, la neige tombait à flot et le vent se faisait d'un froid glacial comme nous n'en avons jamais vu ici. Le brouillard envahissait notre ville et je devais rentrer chez moi. J'habitais en face d'un étrange café. Je n'y avais jamais mis les pieds car je détestais ces endroits-là. Je n'aimais pas me sentir compresser, entendre des rires aigus s'entremêlaient, l'odeur de l'alcool fort et surtout ce sentiment d'être observé à la vue de tout le monde. Quand je fus devant la porte de mon appartement je me rendis compte que mes clés étaient restées chez mon ami Alex. Je ne pouvais pas rentrer chez moi ni allez  les chercher car elle habitait à plus de trois heures d'ici dans le côté Sud de la région. Je n'avais qu'une option c'était d'aller voir la gérante de mon immeuble qui se trouvait toujours dans ce café. Je pris mon courage à deux mains et je m'introduis dans cet étrange endroit. À peine je fus rentré que je sentis déjà tous les regards me dévorer. Je dus traverser la pièce et me rendre au comptoir. Dans ce café régnait une atmosphère intrigante. On aurait dit une marée noire, il y avait peu de lumière on aurait cru que les gens d'ici aimaient l'obscurité. J'arrivais à ce fameux comptoir où se trouver un vieux monsieur avec une longue barbe et des grands yeux ronds, il était en train de nettoyer un verre. Devant le comptoir se trouvaient deux hommes dont un complètement affalé sur la table qui dégageait un mélange d'odeurs de transpiration et d'alcool. Le deuxième me souriait et ne me lâcher pas du regard, il devait avoir mon âge vers la vingtaine. Ce jeune homme me demanda comment je put me retrouver dans cet endroit, j'expliquais avec inquiétude que je cherchais la gérante de l'appartement d'en face. Le barman derrière lui me répondit qu'elle était partie chercher du bois à côté de la muraille. Je le remerciais et parti le plus vite possible de cet affame Bar. Il neigeait toujours et le froid était toujours présent. Soudain j'aperçus l'énorme muraille, je m'en approchais. Arrivé au pied du mur dans la nuit sombre et silencieuse je marchais sur quelque chose d'assez dur mais mou à la fois. Je remarchais dessus quand d'un coup j'entendis un craquement d'os à mes pieds. J'allumais ma lampe torche et je vis un corps allongé à mes pieds, un cadavre avec d'atroces blessures et le ventre complètement ouvert où le sang coulait à flots. Mais que cela peut-il être ? Qui avait pu faire cela ? Affolé par cette horreur je restais immobile.

evasioon.