Damien fronça des sourcils en voyant que Thomas avait toujours l'air aussi perdu, l'inquiétude évidente sur son visage.
Le plus petit était toujours en train de couvrir son corps, n'ayant pas l'intention de se lever pour revenir dans le lit.
« Euh... Tu vas bien ? demanda doucement le plus grand, glissant lentement vers le bord de son lit. Tu m'inquiètes un peu... »
En voyant son ami se découvrir pour venir s'agenouiller a côté de lui, le bouclé se releva rapidement et courut aussi vite que possible dans la salle de bain.
Il s'agrippa au lavabo avec une poigne de fer, ses jointures tournant au blanc. Quand il releva la tête, ses yeux s'ouvrirent tellement qu'il eut peur qu'ils sortent de leurs orbites.
Son cou, ainsi que le haut de son torse était couvert de traces rouges, parfois virant au violet. Il recula de quelques pas et inspecta rapidement son corps en baissant la tête, pour vérifier que le miroir n'était pas cassé d'une façon ou d'une autre.
Non seulement, il avait un motif tacheté sur le cou et le torse, mais il arborait également des traces plus petites sur le côté au niveau de son bassin, et il compris qu'il s'agissait de traces de doigts en posant les siens par dessus. Il tourna la tête pour essayer de voir son dos avec le miroir et il se sentir pâlir en voyant quelques lignes parallèles commencer sur ses omoplates et finir vers ses côtes.
Il ne sut pas comment réagir quand il entendit Damien toquer à la porte. Son corps semblait hésiter entre céder sous son poids ou s'enfuir, alors il ne bougea pas quand le châtain commença a lui parler.
« Thomas ? demanda-t-il faiblement. J'ai fait quelque chose qu'il fallait pas ?
— Je comprends pas... souffla le bouclé en sortant partiellement de son état de panique, a travers la petite ouverture qu'il avait fait en ouvrant la porte. Pourquoi je suis ici..?
— ... Comment ça "Pourquoi"? dit Damien, le ton anxieux, ne sachant pas s'il pouvait entrer alors que son compagnon ne montrait que sa tête. Qu'est-ce qu'il y a..? On peut en parler sans une porte qui nous sépare ?
— Okay... accepta Thomas. »
Après avoir demandé des vêtements, les deux hommes s'assirent sur le lit, un mètre et demi les séparant. Damien tenta de se rapprocher, mais en voyant le bouclé se tendre, il resta là où il était, n'essayant pas de cacher son expression triste.
Thomas, bien qu'encore paniqué et perdu, essayait de relativiser. Jamais Damien n'aurait pu se donner autant de mal pour une blague. Et même si c'était le cas, comment aurait-il pu le changer, lui faire des marques aussi réalistes, et le déplacer en une seule nuit sans qu'il ne s'en aperçoive ?
Non. Cela ne pouvait pas être une blague, d'autant plus que le châtain semblait vraiment confus et blessé face a ses réactions. Cela voulait dire que pour Damien, sa présence dans son appartement et son lit était totalement censée ; et cette idée faisait que le bouclé perde tout sens logique.
Il arrêta de réfléchir et inspira profondément ou alors il sentait qu'il allait commencer a s'arracher les cheveux.
« Je vais reposer plusieurs questions et s'il te plaît je veux que tu me répondes le plus sérieusement possible, demanda Thomas, évidemment anxieux. Bon, débuta-t-il lorsqu'il vit son ami hocher la tête, Umh, premièrement, pourquoi je suis ici ? Dans ton appartement et dans ton lit ?
— ...Parce que tu vis ici ? répondit le plus grand malgré la confusion, On vit ensemble depuis deux ans environ ?
— Oh, umh, okay. Et pourquoi on vit ensemble ? demanda le brun, conscient que même si ce n'était que la deuxième question, Damien risquait de ne plus coopérer.
