Harmonie de deux êtres

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J'ai cherché dans ce monde une âme vagabonde qui saurait de ses mots faire naître mon sourire, mais mon cœur avait tort de vouloir espérer que ce quelqu'un puisse vraiment exister, car ceux autour de moi n'avait pas ce pouvoir de me faire rêver. Certains me paraissaient n'être que des oiseaux qui partiraient un jour pour s'envoler plus haut, et d'autres, tout simplement me semblaient trop parfaits pour une jeune fille comme moi qui erre dans ses pensées.

Le temps est passé, et moi je n'ai rien vu ; j'écrivais des couplets et tu m'es apparu. Je ne m'y attendais pas : j'ai cru à un mirage, mais tu étais bien là, à danser sous l'orage de mes pensées froissées qui s'envolaient au loin face à tant de beauté. Je t'ai donc observé te mouvoir sous le vent : mon cœur palpitait, et je sentais grandir au profond de mon être, un sentiment nouveau que tu avais fait naître. Les minutes ont passé, mais mes yeux n'ont pu se détacher des tiens, alors je suis restée à compter les peut-être, et puis à songer à ce que tu peux être.

C'est là que tu m'as vue et tu t'es demandé ce que je pouvais bien faire à te regarder, alors que tous les autres que tu avais croisés ne voyait en toi qu'un idiot délaissé, car il n'y avait personne d'autre pour s'élancer ainsi, sous le regard de gens qui jugent et qui rient. Alors tu t'es approché, toi, qui pourtant avais l'habitude de tout ignorer, sauf la nature elle-même car elle t'avait créée, et sans que je ne m'y attende tu m'as abordée. Je n'ai rien répondu par peur de me tromper, et toi tu as compris et tu m'as regardé, et je t'ai regardé. Nous sommes restés ainsi, les yeux dans les yeux, et personne n'a bougé ; autour de nous le temps continuait de tourner, mais nos âmes solitaires sont restées, figées, pour garder cet instant comme une éternité. Aucun de nous deux n'a parlé : les mots, parfois, n'apportent rien de plus qu'un silence mesuré, mais dans nos yeux se lisaient toutes les joies du monde que nos cœurs ont tissées en si peu de secondes. Les passants qui nous virent se sont tus en retour car rien ne devait troubler le silence de l'amour, ils ont juste aperçus nous pensées s'envoler pour venir se nouer au dessus de nos têtes et rester enlacées comme les mots d'un poète.

Nous nous sommes regardés pendant des heures durant, sans prendre compte du temps qui poursuivait sa course : pour nous quelques secondes s'étaient écoulées, tandis que pour le monde, le soleil s'est couché. Le temps est malléable selon les sentiments : il peut bien ralentir pour ceux qui ont compris que la vie est simplement une belle poésie qui compose ses mots et ses vers selon la forme que l'on donne à son univers. Une brise futile est passée devant mes yeux, et les larmes ont coulés sur ce bonheur radieux, et puis tu m'as souris : alors j'ai compris que les pleurs n'étaient pas un fardeau, mais plutôt les vestiges d'un plaisir nouveau. Alors j'ai souris, moi aussi, et tu as pris mes larmes pour les laisser partir, et remonter ainsi le fil des souvenirs.

Nous avons attendus, et tu as pris ma main sous l'éternel regard de la brise du destin, et tu m'as fais danser. Nous avons tournoyé, et le vent a sourit : il n'avait jamais observé deux âmes si unies et encrées l'une à l'autre durant toutes ses années où il a voyagé pour répandre son souffle dans le monde entier. Je ne savais pas danser, mais l'amour en lui même m'a donné le pouvoir de me mouvoir gaiement. Puis, nous avons tourné toute la nuit durant, ne sentant ni la faim, ni l'épuisement, et quand l'aube a pointé son nez, la danse s'est arrêtée.

C'est à ce moment-là que les mots sont venus, nos yeux avaient assez parlés, et ils devaient laisser notre bouche s'exprimer. Alors, tu m'as souris, et tes lèvres m'ont susurré de manière presque inaudible un " je t'aime " que mon cœur a capté, et sans attendre une seconde t'a renvoyé. Sans que je m'en rende compte, je me suis rapprochée,  mes lèvres se sont posées sur les tiennes, et puis tu m'as enlacée. Nos deux cœurs palpitaient au rythme des baisers que l'on s'échangeait, et en nous se tissait une promesse d'éternité. Nos deux corps côte à côte, brillaient d'une même lumière, le feu d'un amour plus que sincère.

L'harmonie de deux êtres créée la beauté du monde si l'amour est poème et qu'il sème de l'espoir là où il fait très sombre.


~FIN ~

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 09, 2020 ⏰

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