Chapitre 85 Soucis de fin de soirée

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Dire que Severus était confus serait un euphémisme; Harry avait été extrêmement silencieux tout au long de la journée. Disparaître dans les cachots pendant des heures, sortir pour dîner, dire à peine plus de quelques mots avant de redescendre. Il était honnêtement déconcerté par ce qui pouvait lui arriver. Il savait que quelle que soit l'action qu'il entreprenait, Harry lui dirait quand il serait prêt. Severus essayait désespérément de donner à Harry l'espace dont il avait besoin. Rien ne s'était passé ces derniers jours, en fait, Harry devrait être capable de se détendre qu'ils avaient obtenu le dernier des Horcruxes (ou du moins ils le supposaient à tout le moins). Il venait de se coucher; laisser Harry sortir de cette humeur particulière dans laquelle il était, tout en essayant d'ignorer le tourbillon d'inquiétude dans son estomac. Eileen n'aidait pas non plus les choses, avec son inquiétude silencieuse pour les deux;

Il entendit la porte de la chambre s'ouvrir; le faisant sortir de ses pensées alors qu'il ouvrait les yeux, ses yeux rencontrèrent des verts troublés. Le problème sembla s'atténuer quand il fixa Severus, laissant derrière lui un petit sourire juste pour lui. Cela fit serrer le cœur de Severus, d'une manière qu'il n'avait jamais connue auparavant, il ouvrit la bouche, mais pour dire ce qu'il ne savait pas. Il n'eut pas la chance de dire quoi que ce soit, alors qu'Harry commença à se déshabiller, révélant centimètre par centimètre sa chair pâle qui fit que l'esprit de Severus oublia tout et se concentra sur la vue devant lui. Il ne savait pas ce que c'était sur Harry qui pouvait transformer son esprit en bouillie, mais il le pouvait.

Harry était déterminé que si quelque chose lui arrivait, ce ne serait pas un silence gênant, des conversations étouffées dont il se souviendrait comme leur dernière. Non, il ferait en sorte qu'il y ait plein de bons souvenirs; Sev saurait toujours qu'il l'aimait. Il ne douterait jamais qu'il l'aimait, jamais. Se déplaçant vers le lit, ses doigts traînèrent le long du pied de Severus, qui trembla mais resta immobile. Severus aimait lui faire penser qu'il n'était pas chatouilleux mais il savait mieux. Mais il n'était pas intéressé à le chatouiller, non, loin de là. Ses doigts continuèrent à la place à remonter, sa cuisse, son genou et plus loin encore, frôlant le coq naissant sous les sous-vêtements qu'il portait. Vers le haut de sa poitrine, et Harry jeta les couvertures de côté quand ils entravent son prix.

Harry grimpa sur le lit et chevaucha Severus, ses genoux prenant la majeure partie de son poids pour ne pas finir par l'écraser. Gémissant doucement à la sensation de l'érection de Severus gonflant toujours sous lui. Cela le faisait se sentir si puissant qu'il pouvait faire sentir cet homme vivant, le ressentir, et personne d'autre n'avait la chance. Soudain, il fit un bond en avant, ses lèvres se battant violemment avec celui de Severus déversant toutes ses émotions, ses désirs et ses inquiétudes dans ce baiser à couper le souffle. Ses doigts ratissaient ceux de Severus alors qu'il gémissait autour du baiser meurtri, se tortillant légèrement en appréciant la sensation de leurs deux membres endoloris.

"Severus," chuchota Harry à bout de souffle, se reculant, fermant les yeux alors qu'il se penchait front contre front contre lui. Il pouvait sentir le souffle de Severus haletant à côté du sien; il pouvait goûter le vin qu'il avait bu plus tôt.

"La mienne," murmura Severus, retirant sa main de celle d'Harry alors qu'il tirait l'arrière de son cou vers le bas, récupérant ces lèvres rouge cerise avec encore plus d'urgence. Cartographiant chaque centimètre de la bouche de ses amants, déjà familier, mais en recommençant, en inspirant brusquement, Harry s'effondra brusquement, se détendant et provoquant en même temps une douleur plus importante en lui. Il ne pourrait jamais en avoir assez d'Harry, pas même s'ils avaient passé cent ans ensemble, c'était comme si ce paquet de désir avait été spécialement conçu pour le rendre fou.

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