Chapitre 6

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Mon sommeil fut long. Aujourd'hui je commence le boulot à quinze heure. pour le finir à vingt heure. Je me réveille heureuse, d'aller travailler, mais surtout grâce à la soirée de la veille. Je pars me doucher, je me prépare ensuite un thé, je ne pars pas de chez moi sans boire un thé tout les matins. Mon portable se met à vibrer. Je le prend sur la table de chevet.
« (Jimmy)
J - Qu'est-ce que tu fais après le travail ?
L - Ce soir tu veux dire ?
J - Oui.
L - Je sais pas, je vais sûrement rentrer et dormir directement.
J - Non hors de question ! Tu préfères pas passer la soirée avec moi ?
L - Tu ne dois pas la passer avec ta copine ?
J - Si. Mais j'avais envie de te voir. Je verrais Elena plus tard.
L - On se voit plus tard, promis. »
Je repose mon portable sans attendre de réponse. À peine fini mon thé, je prend mon sac, mon portable et je pars. Je vais voir mon grand-père qui était avec un jeune homme, Noah. Je le connais depuis la maternelle, on a toujours été amis. Même plus qu'amis. Quand je venais voir mon grand-père, il était là. C'était un grand, blond aux yeux verts. Dans mon enfance, adolescence et même dans ma vie adulte, j'ai vécu une éducation assez stricte. Mon père et mon grand-père ne m'autorisaient jamais, de parler à un autre garçon que Noah. Je ne devais voir que lui, je ne devais parler qu'à lui, je ne devais aimer que lui. Au fil du temps, mon grand-père a accepté que j'ai comme ami Jimmy, mais ça a été dure. Son jugement à chaque fois que je rentrais de l'école était horrible, je n'avais même pas le temps de poser mon sac qu'il me disait « Tu as parlé à un autre garçon aujourd'hui ? » Je me sentais emprisonné par 2 hommes dans ma vie, mon père et mon grand-père. Noah n'acceptait pas cette situation, mais il n'a jamais rien dis, pour que mon grand-père continue de l'idolâtrer. Je l'aime, je l'aimais, Noah. À la rencontre de Florian, je comprenais mieux pourquoi ils ont voulu m'éduquer comme ça. Parce que sinon j'aurais foncé vers l'inconnu, sans même réfléchir. Cet emprisonnement qu'ils m'ont fait vivre, je le comprend encore mieux aujourd'hui. J'ai vingt ans, je ne suis toujours pas libre. J'ai juste envie de partir en voyage, sans prévenir. Et vivre un rêve. Je les regardai, Noah s'occuper de mon grand-père. Au fond ça me dégoûtait tellement, deux hypocrites. Je regardai Noah, il me regarda, et me fit un grand sourire. Je ne pouvais rien dire, j'étais juste rempli de dégoût et de haine. Il faisait croire à mon grand-père qu'on était ensemble, juste pour le rendre heureux, mais je pense que c'est son égo qu'il rendait heureux, pas mon grand-père. La seule chose que j'avais envie de faire, là, c'était de rentrer chez moi et de pleurer de haine et de tristesse. La tristesse de ne rien pouvoir faire sans avoir de jugement. Et la haine de les voir aussi heureux de me détruire. Je restai quelques minutes puis je trouvai l'excuse du travail pour partir. Je suis arrivée en avance au travail mais, je préfère être là bas que d'être avec eux.

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