Chapitre 4

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Mon portable vibre.
« (Inconnu)
-Je t'attend, impatiemment. »
Je souris, je marche deux minutes pour arriver devant la supérette, je vais sur le toit. Florian m'attendait. Je le vois souriant, deux verres de jus de pomme à la main.
« F - On m'a dis que tu ne buvais pas d'alcool.
L - Non.
F - Moi non plus, un autre point commun. »
Je souris bêtement, mais il souriait aussi, il me tend un des deux verres.
« F : En deux jours, je n'ai jamais osé te dire qui j'étais. Parce que je l'ai fais plusieurs fois et.. Au final les filles étaient attirées par moi pour des raisons particulières. Parce que je suis rappeur, pour dire « Je sors avec un rappeur connu » ou pour l'argent. Je n'ai jamais eu une vraie relation sérieuse. »
Je le regarde, il souriait, mais quand il prononce les derniers mots, son sourire disparaît. Je pose ma main sur la sienne, comme pour le rassurer, mais aussi pour me rassurer moi même. Je n'avais pas pris conscience de ce que je venais de faire. Il me regarde et il sourit.
« F - Je sais pas si tu essayes de me rassurer ou de faire comme elles.
L - Excuse moi. »
Je retire ma main, par peur qu'il pense que je suis comme elles. Il la reprend, je le regarde il me regarde. Il me raconte son histoire, sa vie passé. Son futur espéré. J'aimais cette image de l'inconnu, mais cette image de Florian, je l'aime d'avantage.
« F - Et toi, qui es-tu ?
L - Ma vie est plus banale que la tienne.
F - Laisse moi en douter. J'ai discuté avec Jimmy.
L - Tricheur !
F - Je ne sais que peu de choses.
L - J'ai grandis avec mon grand-père et mon père. Mon père me frappait, parce que je ressemblais trop à ma mère, qui l'avait quitté pour un autre. Mes parents sont morts, quand j'avais 9 ans. Il ne me restait plus que mon grand-père. C'est lui qui m'a tout appris, le sens de l'amour, de l'amitié, de la vie. Il m'a transmis sa passion pour l'écriture, c'était un génie. Plus les années passées, plus ma vie devenait sombre mais plus je prenais sur moi, pour devenir positif. J'ai ensuite réalisé un de mes rêves, je travaille dans une maison d'édition, j'ai des petits horaires, en parallèle j'écris un livre, ou du moins j'essaye. Et pour finir : Je n'ai jamais eu de copains, je n'ai jamais vécu le grand amour comme dans tout les films romantiques. »
Je le vois me regarder. Il était choqué par ce que je venais de dire.
« F - Je.. Waw. Ta vie n'est pas banale, si ça peut te rassurer. Je sais pas quoi dire là.
L - Elle est.. mouvementée. »
Il rigole, ce qui me fait rire. Rigoler d'une mauvaise situation, n'est pas à mon habitude, mais son rire est assez contagieux.
« F - Je suis heureux d'avoir quitté cette soirée, pour une autre soirée.
L - C'est à ce moment précis du film, où tu me dis que tu dois y aller ?
F - C'est à ce moment précis du film, où je te dis que ma meilleure soirée est avec toi. »
Je le regarde en souriant, je suis gênée, on se connaît à peine, et, il y a déjà tant de choses que je n'aurais jamais osé dire, parlé, évoqué avec un inconnu. Mais j'ai l'impression d'être enfin moi même avec quelqu'un.

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