Chapitre 4

288 17 2
                                    

Le fait de voir Akashi ne lui avait pas remonté le moral, cela l'avait peut-être même aggravé mais ça son père l'ignorait. De retour chez lui, Mayuzumi retourna dans sa chambre et n'en sortit pas pendant deux jours.

Ses parents avaient tout essayé pour le faire sortir mais en vain. Il ne prenait plus soin de lui : il mangeait peu, ne se lavait plus, il restait enfermé dans sa chambre et ne sortait que très rarement. Mayuzumi était devenu méconnaissable; il avait le visage creusé, il était maigre et sa peau était pâle, il ressemblait à un cadavre ambulant. Il était en pleine dépression, et ses parents ne savaient plus quoi faire, cela faisait maintenant deux semaines que cette situation durée, ils savaient qu'ils allaient devoir sans plus tarder prendre contacte avec un psychologue pour aider leur fils.

 La raison de son état était qu'il avait appris pendant ces deux semaines que Akashi allait mieux qu'il pouvait maintenant respirer seul mais que pour une raison inconnue il ne s'était toujours pas réveillé ce qui n'était pas normal et donc terriblement inquiétant. Il était possible qu'il ne se réveil jamais.

Quand il avait appris cela le peu d'espoir qui soutenait encore Mayuzumi s'était effondré, il avait alors plongé en pleine dépression avec ses remords qui le consumé inlassablement. Il se trouvait au bord du gouffre, le fait de savoir que Akashi ne pourrait peut-être jamais se réveiller le faisait horriblement souffrir, cela l'empêchait d'aller de l'avant. Depuis l'accident le temps s'était arrêté pour lui, il était complètement vide.

La culpabilité le pesait tellement, il avait si mal que cela le poussé à des envies de suicide. Il ne supportait plus le poids de sa faute qu'il n'avait pourtant pas commise, il ne supportait pas le fait de pouvoir vivre alors que Akashi lui était dans le coma. Vivre était une torture pour lui.

Il était arrivé à cette tragique extrémité, il avait décidé de mettre fin à ses jours. Mais avant de passer à l'acte il désirait voir Akashi une dernière fois. Il avait alors demandé à ses parents de le conduire à l'hôpital dans l'après-midi. Ils avaient été très étonnés de voir que Mayuzumi demandait à sortir et ils avaient espéré que peut-être leur fils pourrait aller mieux. Ils avaient donc accepté sans se douter de ce que Mayuzumi projetait de faire. Ils ne s'étaient pas rendu compte que leur fils avait pris un couteau et qu'il l'avait rangé dans son sac.

Quand ils arrivèrent à l'hôpital, il demanda à ses parents s'il pouvait rester seul pour aller voir Akashi. Lorsqu'il entra dans la chambre il prit un siège et s'assit au chevet d'Akashi. Il commença alors à parler :

- " Tu sais depuis ce jour, ... je ne dors et ne mange quasiment plus. Tu verrais mon état tu ne me reconnaîtrais pas. Depuis l'accident, je n'arrête pas de revoir cette scène ... celle où je te vois me pousser et te prendre la voiture qui m'est destiné. Cette scène me hante. Je m'en veux tellement si tu savais, si seulement j'avais vu la voiture tu ne te serais jamais retrouvé dans cet état pitoyable. Tu n'avais pas à me protéger. Tu vas peut-être trouver cela égoïste comme décision mais je n'en peux plus, je suis à bout, je ne mérite pas de vivre. Je ne pourrais jamais me pardonner pour ce que  je t'ai fait, ... alors j'ai décidé de mettre fin à ma vie misérable. "

Il fit une pause et se remit à parler :

- " Mais avant cela je dois t'avouais autre chose. Lorsque tu es arrivé au club je ne pensais pas que je passerais une année aussi agréable en faisant ta connaissance. Je te considère comme un ami irremplaçable. Tu sais cela m'a fait réellement plaisir lorsque tu m'as proposé de jouer au shogi avec toi. J'aurais vraiment aimé rejouer avoir toi même si tu aurais gagné à chaque fois. Je suis heureux de t'avoir connu. Merci pout tout, ... et Désolé ... "

Il s'était muni de son couteau et se préparait à ce trancher la carotide.

A suivre ...   

Jour FunesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant