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Les deux mois étaient finalement passés et il était grand temps pour Zayn et Harry, comme pour un grand nombre de soldats, de rentrer chez eux. 

Harry était assis sur son siège et trépignait d'impatience. Ces deux mois de mission avaient été insupportables et ce trajet l'était encore plus. Pour lui, le train n'allait pas assez vite, il était toujours trop loin de Louis. Son pied tapait frénétiquement le sol alors qu'il commençait à transpirer.

Il allait revoir Louis, sentir son parfum et caresser ses joues après des mois d'absence. Dieu qu'il avait hâte de le prendre dans ses bras pour ne plus jamais le lâcher. Son coeur battit plus fort à cette pensée.  

«Je suis stressé», dit-il à Zayn, qui avait sorti les lunettes de soleil par le beau temps de février.

Le basané roula des yeux en tapotant la cuisse d'Harry pour le calmer.

«Stressé de quoi ? Mec, Louis va te rouler la plus grosse pelle que l'humanité ait jamais connu», gloussa Zayn en regardant le paysage londonien défiler devant ses yeux.

Harry se mordit fortement la lèvre inférieure en rougissant. Un baiser qui lui ferait perdre la tête était tout ce qu'il voulait à cet instant. Et si Louis n'était pas là ?

Harry haleta, soudainement angoissé. Il avait si peur de revivre la tromperie. Il avait confiance en Louis mais pas en lui même. Ses mauvais souvenirs le rattrapaient toujours. Harry n'avait pas envie de répéter les erreurs du passé et surtout pas avec Louis. C'était le bon, il le savait.

«Imagine il vient pas, il a rencontré quelqu'un d'autre», paniqua Harry en serrant fortement les bordures de son siège.

Zayn tourna sa tête et vit Harry faire de l'hyperventilation. Il glissa sa main dans le dos d'Harry pour le faire revenir à lui. Zayn lui montra comment respirer et Harry prit de grandes inspirations semblables à celles que lui montrait le basané. 

«Calme toi Harry. Ça n'arrivera pas. Louis est fou de toi. Il t'a même écrit il y a 2 jours », Zayn lui sourit tendrement. Harry soupira en hochant la tête. Son manque de confiance lui menait la vie dure, il avait tellement peur qu'on lui vole son doux Louis. «On arrive», ajouta Zayn.

Harry souffla pour se donner du courage. Le train ralentit de plus en plus pour arriver tranquillement aux quais de la gare. Harry regarda la masse de monde qui les attendait, et haleta. Ses yeux recherchèrent automatiquement la source de son bonheur par la vitre.

Il ne le trouva pas d'un premier coup d'oeil, ce qui le fit doublement paniqué.

Le train se stoppa complètement sur les quais et les portes s'ouvrirent. Zayn se leva en premier et Harry le suivit. Ils se prirent la main en s'échangèrent des sourires remplis d'espoir. Un espoir d'un renouveau, d'une nouvelle vie. C'était la dernière fois qu'ils prenaient ce train. 

Avec un dernier regard en arrière, ils sortirent du train. 

La foule était dense et Harry pouvait entendre des femmes pleurer le retour de leur mari et de leur fils... Toutefois, il n'y prêta guère attention, cherchant Louis du regard. Il respirait fortement, le souvenir d'Izaïa le trompant au lieu de venir le récupérer refaisait surface dans sa tête.

Harry sentit ses yeux se remplir de larmes et fronça les sourcils quand Zayn retira sa main de la sienne. Il s'apprêta à se retourner vers Zayn, quand quelqu'un lui sauta dans les bras.

Le bouclé eut juste à sentir le parfum de cette personne pour laisser ses larmes couler librement le long de ses joues. 

«Louis.»

Could roses bloom again ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant