Lexa & Clarke - The New Beginning

9.

Les deux jeunes femmes inspectées leur cellule. Elles ne trouvèrent rien d'intéressant, du moins riens qui leur permettraient de se défendre. Haven se laissa tomber sur sa paillasse, la tête plongée entre ces mains. Elle semblait désarçonnée par tout ce qui venait de se passer, durant ces derniers jours, semaines. Elle avait perdu le fil. 

- On va s'en sortir.. Elle inspira, cherchant au plus profond d'elle les mots qui pourrait redonner du courage à Haven mais également à elle-même. Toutes les deux, ensemble, nous ne faisons qu'un, nous seront unies dans l'adversité et rien ni personne ne nous empêchera de nous élever et de sortir d'ici. 

Sur ses mots, Lexa retira sa main de son épaule en souriant. Elle espérait que ces mots, son sourire et son regard suffirait. Et ce fût le cas, Haven lui rendit son sourire. 

Les jours se succédèrent, inlassablement pareil. La même femme âgée, qui leur avait apporté leurs vêtements, venait une fois par jour déposer de l'eau et de la nourriture. Celle-ci était toujours accompagnée de gardes armées aux traits dur et aux regards noirs. Les deux jeunes femmes ont tenté à plusieurs reprises de lui parler, en vain. La femme se murait dans le silence. Et les gardes ne se faisaient pas prier pour les frapper si celles-ci devenaient un peu trop oppressantes.  Elles passaient leurs journées à s'entraîner et à discuter en trigadelseng. 

Haven avait entrepris de noter les jours ou du moins chaque venue de la vielle dame. Elles étaient arrivées à 582. Sans compter les jours précédents qu'elles n'avaient pas noter. C'était devenu l'occupation d'Haven : noter le temps qui passe. 1 an et demi enfermé dans une seule pièce, sans voir personne d'autre que les mêmes gardes et la même femme. 

Les deux jeunes femmes avaient appris à se connaître et à se faire confiance. Elles n'avaient aucune intimité dans leurs cellules. Elles s'entraînaient et au fil du temps, Lexa s'était confiée sur son rôle de commandante, mais surtout sur Clarke. Leurs conversations revenaient souvent sur : Sont-ils en vie ? Nous trouverons t'ils ? Elles savaient pertinemment que les réponses étaient non et non.  Et leurs espoirs s'enterrèrent le jour ou Oèn refit son apparition, il n'était pas venu les voir depuis le premier jour. Et clairement, cela ne leur avaient pas manqué. 

Il était toujours pareil, la barbe coupé court, seule sa coiffure avait changé, Il avait désormais les cheveux en brosse. Cela lui donnée un air encore plus méchant.

Il ne prit même pas la peine de les saluer ou de s'asseoir. 

- Vous allez vous rendre utile. Il est temps. Il fit signe à ces gardes et sortit de la cellule.

Quatre types entrèrent les saisissant par les bras. Les deux jeunes femmes ne se défendirent pas ; tels avaient été décidés leur plan. Etre docile pour mieux conquérir. 

Leurs journées étaient désormais rythmées d'une nouvelle routine. La vieille dame venait à ce qui semblait être l'aube, leur apporté de quoi se sustenter. Puis elles allaient travailler. Leurs tâches étaient humiliantes. Lexa devait s'occuper de servir à manger aux hommes et de nettoyer derrière eux. Et Haven s'occuper du linge. Toutes les femmes du Monde D'en Bas travaillé pour les Hommes et exclusivement pour eux. Les femmes étant considérées comme des esclaves. 

Quand bon leur semblait, ces brutes prenaient une femme et la violer aux yeux de tous, sans que personne ne bronche. Si la femme avait de la chance celle-ci pouvait être désigné que pour un homme. Si celui-ci était méritant. Elles étaient divisées en trois catégories : Les femmes pour la fécondation, les femmes pour s'occuper des enfants et les autres pour tout le reste.

Pour l'instant Heda et Haven étaient dans la troisième catégorie. Mais cela changerait vite, elles en étaient sûres. Et juste cette idée les répugnées. 

Au fil du temps, elles en apprirent plus sur l'endroit où elles étaient. Les ancêtres des infra Mundum s'étaient réfugiés ici bien avant la première extinction du monde. Ils vénéraient les hommes aux pouvoirs et le font toujours. Ils se trouvent dans une ancienne et immense grotte créer jadis par les ancêtres de tous les temps sous terre. Lexa avait découvert grâce à quelques hommes causant, que l'ensemble de la ville était bâtit sur d'anciennes ruines Maya, et qu'il y a une grosse poche d'oxygène où ils sont. Et que si, ils sortent du périmètre l'air est irrespirable. 

La cité comme ils l'appellent tous, n'est pas très grande et ait sur plusieurs niveaux. Environ une centaine d'hommes vivent ici et peu de femmes. Les hommes primes et ne tolèrent les descendances du sexe féminin que si celle-ci reste bien inférieur à leurs nombres.

La jeune commandante, se sentait de plus en plus seule, même si, elle n'était jamais seule : entouré d'Haven, des autres femmes ou encore de ces brutes. Un soir, après une dure journée de labeur. Lexa s'écroula sur sa paillasse. 

Haven déjà présente, se précipita vers elle. 

- Lexa ? demanda t'elle en posant sa main sur son dos. 

Lexa renifla, elle versa une larme. Se redressant, de sorte que leurs visages soient à la même hauteur, qu'elle sentait l'odeur d'Haven. 

- Je.. Balbutia t-elle. J'en ai marre, je me sens.. 

- Je sais, Clarke te manque. On va sortir..

Lexa lui coupa la parole. 

- Tu ne vois pas que ça n'arrivera pas, on est enfermée. Une larme coula le long de sa joue. Clarke est sûrement morte.. 

Haven essuya la larme. Lexa n'arrivait plus à être la femme forte que tout le monde avait connu, elle sombrait et elle se disait que cela ne servait plus à rien de se battre. Que tous ceux qu'elle avait aimée n'était plus. 

- Ne dis pas ça, on sortira, ensemble tu v..

Lexa la coupa net, prise dans son élan, elle embrassa la jeune femme. Sa chaleur la traversa et la fit se sentir plus vivante qu'elle ne l'avait était ses dernières années. L'image de Clarke, lui traversa l'esprit, elle recula, arrêtant son baiser, pensant à la jeune femme. Fixant Haven, elle se dit intérieurement, que jamais elle ne reverra les siens, tout espoir s'était envolée et elle voulait juste profiter du moment présent. Elle ne laissa pas le temps à Haven de se ressaisir et l'embrassa de nouveau, l'entraînant par la même occasion sur son lit. 

Les deux jeunes esclaves qu'elles étaient devenues, passèrent la nuit dans les bras de l'une et de l'autre. Chaque baiser, chaque caresse, leur redonnaient un peu de bonheur. Chose qu'elles n'avaient pas connue depuis longtemps. 

Elles passèrent leurs temps libres enlacées. Chassant leurs idées noires et se ressourçant à chaque étreinte. 

Trois années de plus passèrent ainsi, travaillant pour ces hommes, recevant leurs coups ou leurs humiliations. Elles obéissaient sachant qu'entre temps, elles récoltaient tout se dont elles auraient besoin pour ce battre et fuir. Fuir cet endroit qui n'était ni le paradis, ni un refuge. 

Oèn passé de plus en plus de temps auprès des deux jeunes femmes, ils les observaient du coin de l'œil. Toujours avec un regard lubrique et quand il s'approchait de l'une ou de l'autre, il faisait toujours balader ses mains ici et là. Elles s'attendaient à ce qu'un jour, il agisse. 

Et ce jour arriva.. Haven fut envoyé à la laverie pour nettoyer et rapiécé des vêtements. Quant à Lexa, elle fut envoyée dans les quartiers d'oèn.