III

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Le 26 Octobre, nous célébrons le mariage de Maissa. L'ambiance des préparatifs étaient à son comble. Des membres de ma famille était venue du nord de la France pour assister au mariage. La maison était pleine à craquer. Il y avait des affaires de partout et je n'avais même plus possession de ma chambre car mes tantes y dormaient dedans. Je vous avoue que je suis quelqu'un de très pointilleuse et j'aime que chaque chose soit rangée à sa place. Mes frères me surnomment même Monk, le célèbre enquêteur qui a un côté maniaque fortement prononcé. Mais, à événement exceptionnel, comportement exceptionnel. Je savais qu'il fallait que je prenne sur moi et que j'essaie de maîtriser ce caractère-là.

Ce vendredi-là, il était décidé de faire une double fête. Les hommes étaient invités le soir à la mosquée tandis que les femmes, elles devaient venir le lendemain soir. Le matin même, je suis allée en cours et j'avais terminé ma journée plutôt pour aller aider à la maison. À peine entrée à la maison, j'ai immédiatement été envoyé chez une voisine un peu plus loin de l'endroit où on habitait pour récupérer des vaisselles. Je me rends chez Khalti Zohra où sa sœur avait déposé la vaisselle, en effet elle était traiteur et nous avait généreusement prêté pour la soirée la vaisselle.

Je sonne chez elle et elle m'ouvre, elle me propose de rentrer. Elle me propose également de me servir une collation mais je refuse car j'étais un peu pressée.

Zohra :les vaisselles sont prêtes.. ah mais tu es venus seule ? Attends moi, je vais appeler mon fils pour qu'il te les amène.

Moi pensant que ça n'allait pas être si lourd que ça je refuse en lui disant que tout ira bien. Mais c'était trop tard, le voilà qu'il arrive en souriant. Je vous avoue que j'étais mal à l'aise. Je baissais le regard et je les laissais discuter un instant. Sa maman lui expliquait qu'il devait m'aider à amener les vaisselles à la maison. J'angoissais à l'idée de marcher avec lui jusqu'à la maison. Il s'appelait Yliès, je le connaissais de vu. Il faisait parti de ce qu'on appelait les « grands ». Je connaissais pas son parcours exact en tout je sais que lorsqu'il a perdu son papa, il a été tellement touché qu'il a changé du tout au tout. Lui qui traînait souvent à l'extérieur s'était mis à aller à la mosquée. On n'entend plus parler de lui.

J'avais pris quelque ustensile et je l'ai devancé. Il connaissait la route pour aller à la maison de toute façon. Une fois arrivée chez moi, je dépose le tout et redescend en bas car Yliès m'y attendait... il n'osait pas monter. Nous nous étions dit aucune phrases de concrètes. Mes cousines sont finalement descendues pour m'aider à monter le tout alhamdulilah. À un moment, lorsque j'attendais que mes cousines descendre j'ai cru apercevoir Yliès me fixait alors que j'étais de dos. Je n'osais pas me retourner mais lorsque je l'ai fait, en effet il regardait en ma direction. Je ne savais pas comment interpréter cela. Ce n'était que de l'imaginaire après tout. Et puis je n'avais pas vraiment la tête à cela. Nous préparions les salades durant toute l'après-midi. Inès nous avait rejoint pour nous donner un petit coup de main. J'aimais bien cette ambiance là, entourer de la famille où nous célébrions une journée de fête.

Maissa elle avait l'air de bien gérer son stress. Ma mère lui avait dit de profiter de faire ce qu'elle voulait car elle était la princesse du week-end. En fin d'après midi après avoir terminé les préparations du repas, nous sommes restés ensemble, elle Inès et moi dans la chambre à discuter. Nous étions assez proche ma sœur et moi et il n'y avait donc aucun sujet tabou entre elle et moi. Elle nous a raconté brièvement qu'est ce qui l'avait attiré chez Ahmed, son futur mari et quelles étaient leur plans futurs. Mashaa Allah tous les deux s'étaient bien trouvé, ma sœur avait l'air très épanoui. Alhamdulilah.

En début de soirée, mes frères arrivent pour récupérer la nourriture et l'amener à la mosquée en voiture. Mon père était aussi présent. Il m'avait d'ailleurs appeler, je l'ai donc rejoins.

Moi : naam baba ?

Baba :venez aider vos frères à descendre tous les plats s'il vous plaît.

Moi : d'accord je vais appeler les filles.

Je retourne dans la chambre et je dis a Inès de venir avec moi descendre les plats. Nous descendions les escaliers tout en essayant de ne pas faire tomber les plats. Une fois partis, nous remontions et la fête allait débuter. Nous étions en famille et nous dansions et chantions j'étais tellement heureuse pour ma sœur. Le lendemain, même chose, on se réveille et on prépare les repas pour les femmes cette fois. Maissa avait fait le hénné dans l'après-midi. Le soir après que les femmes soient parties, Ahmed était venu à la maison et ils avaient fait quelques photos.

Dimanche grand ménage car hein bien que les femmes viennent manger danser s'amuser tout cela.. il faut bien que quelqu'un range par derrière. Et qui s'est qui était commis pour le faire ? C'est bibi !

Ah cette expression.. je ne sais même pas d'où elle sort.. Pourquoi bibi ?

J'ai fait des recherches et.. «Bibi est le sobriquet d'un des membres de la Méduse, société épicurienne fondée à Marseille vers 1683.» Un siècle plus tard, en 1765, il désigne un «sobriquet du roi des Barbets (résistants niçois)» et un terme d'affection. C'est cette dernière définition que reprendra par exemple Flaubert en 1857 dans ses Correspondances pour qualifier un enfant. Le mot en effet serait une onomatopée redoublée d'origine enfantine «désignant une chose de petite taille».

Ce n'est qu'en 1878-1879 que le mot s'est transformé pour signifier dans le langage familier un synonyme du mot «moi».

Bref ! Après ce rangement de masse, nous nous sommes octroyés une longue pause avec Inès. On s'est assises sur mon lit et on a débriefé la soirée puis on est arrivés à notre sujet favori: le mariage ! Inès voulait se marier dès maintenant, elle disait que l'âge n'était pas important pour elle, tant que le mari est bon et mature. J'aimais sa façon de penser. De toute façon, on partageait la même pensée.

Inès : mercredi, il y aura une conférence sur le mariage inshaa Allah.

Moi :ah ! Et bien on en profitera pour y aller alors.

Inès : in cha Allah, sinon je t'ai pas dis ! Tu vois Hasna la sœur qu'on a rencontrés à la mosquée en hiver, elle m'a dit qu'un frère voulait prendre contact avec moi pour un futur mariage.

Moi : c'est pas vrai ? Mabroouk alik, mais c'est qui ? Je veux son âge, son prénom, nom de famille, travail, ses frères, ses sœurs..

Inès : Eh doucement lol je ne le connais pas elle m'en a parler comme ça mais demain in cha Allah je demanderai plus d'info.

Moi : in cha Allah, et au fait tu sais hier quand je suis allée chercher les coussins chez khalti Zohra, beh Yliès m'a accompagné jusqu'à chez moi et quand je montais, il me fixait, après quand il a vu que je l'avais vu il est parti en fuyant..

Inès : sérieux ? Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? Youyouyou ! Je sens qu'il va se passer un truc entre vous ahah ! Kheir in cha Allah.

Pourquoi était-il en train de m'observer lorsque je suis partie ? C'est la question que je me posais, je ne m'imaginerai rien, peut être qu'il a beugué tout simplement .. Mais pourquoi être parti limite en courant ? Je dis n'importe quoi..

Yasmine; le vrai amour vient après le mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant