le serment d'aimer sans espérance

six; le cours

donghyuck et mark étaient assis autour de la table de la cuisine des thompson.
ils travaillaient sur les mathématiques et mark avait bien remarqué que son élève détestait cette matière.
il donnait des cours au châtain depuis trois mois et donghyuck n'avait jamais été aussi dissipé que durant les leçons d'algèbre.
voyant qu'ils n'arriveraient à rien, l'aîné repoussa le livre et les cahiers qui étaient posés en face de lui.

— j'avais oublié que tu préférais te concentrer sur tout sauf les chiffres soupira mark.

ce qu'il ne savait pas, et que donghyuck ne lui dit pas, c'était lui-même l'une des causes du manque de concentration de plus jeune.

ces trois derniers mois, les deux adolescents avaient passé énormément de temps ensemble.
mark avait pris l'habitude de se rendre chez les thompson dès que les cours prenaient fin.
là-bas, il travaillait avec donghyuck pendant quelques heures et, lorsqu'il estimait qu'ils en avaient assez fait, ils allaient prendre le relais de paul pour s'occuper des dernières tâches de la ferme.

donghyuck était terriblement attaché à mark.
il ne se souvenait plus de son existence avant qu'il ne le rencontre et n'imaginait pas vivre sans lui à présent.
parfois, donghyuck se sentait confus face à mark.
il se demandait pourquoi est-ce que l'univers lui avait donné la chance de rencontrer quelqu'un d'aussi exceptionnel que lui.
et puis, parfois, il se demandait s'il était normal que son cœur batte un peu plus vite chaque fois que mark posait son regard étoilé sur lui.

— à quoi est-ce que tu penses ? demanda mark.

— d'où venait ta mère ?

mark était habitué à la curiosité de donghyuck.
il se mit donc à lui dépeindre le portrait de la corée que sa mère elle-même lui racontait pour l'endormir lorsqu'il était encore un enfant insouciant.

— tu sais, tu dois sûrement venir de là-bas toi aussi.

le visage de donghyuck que s'était illuminé.
mark lui expliqua qu'il avait un prénom coréen et lui promit de lui apprendre tout ce qu'il savait sur ce pays et sa culture.

— qu'est-ce que tu rêverais de faire ? avait demandé donghyuck une vingtaine de minutes plus tard.

comme à leur habitude, les garçons avaient enchaîné les sujets de discussion sans se prendre la tête.
mark réfléchit un instant.

— je pense que j'adorerais visiter tous les pays du monde. de l'europe à l'afrique, l'asie, les états-unis, le monde entier s'enthousiasma le noiraud.

— tout seul ? s'étonna donghyuck.

— non, cela serait ennuyeux.

donghyuck acquiesça et mark n'osa pas lui avouer que c'était avec lui qu'il voulait voyager