Chapitre 1

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Je sais que je ne suis pas toujours facile comme ados, mais là j'avais une vraie raison. Partir à l'autre bout de la France... pour du travail ?! Oui, c'était bien la raison de mon père. Je sais qu'il y a pleins d'adolescents dans mon cas et qu'ils arrivent très bien à s'intégrer mais, j'étais très bien à Marseille moi ! J'avais le soleil, mes amis, mon lycée, ma maison et Dorian... maintenant je suis à Paris... une nouvelle maison qui est en fait un appartement, un nouveau lycée, une météo franchement très bof et sûrement pas de nouveaux amis, et pas de Dorian.

Je claque la porte de la voiture dans un soupir avant de me diriger vers la porte d'entrée, déjà ouverte par ma mère et mon petit frère qui court déjà dans tout l'appartement.

《Ça promet...》

Me suis-je immédiatement dit en remettant mon casque sur mes oreilles. Je prends mon sac à dos, un eastpak noir avec quelques logos de groupes collés dessus, rien de bien intéressant, et j'entre pour la première fois dans mon nouveau chez moi. C'est plutôt grand, et plutôt beau je dois l'avouer mais ce n'est pas mon Sud habituel. Je soupire.

-Tient, Anaïs, prends ça s'il te plaît.

Je me tourne vers la voix grave qui avait prononcé ces mots avec un fort accent du sud. C'était mon père évidemment, avec un carton dans les mains.

-Ce sont un bout de tes affaires, explique-t-il, vas les mettre dans ta chambre

Je prends le paquet, qui était plus lourd que ce que je ne pensais d'ailleurs et me tourne vers un couloir au parquet grinçant. Au fait... c'est laquelle ma chambre ? Bah, prenons au pif, s'ils se plaignent se sera de leur faute pour une fois. Par "ils" j'entends mes parents bien sûr. Je me dirige donc vers la chambre qui est le plus au fond, loin du reste de la maison, elle avait l'air calme et c'est ce que jamais. J'observe un instant, appuyée contre l'encadrement de la porte avant de faire un pas dans la pièce. Je pose le carton par terre.

-Alors c'est ça mon nouveau chez-moi..?

Ai-je demandé pour moi-même, enfonçant mes mains dans les poches de mon jean noir. J'ouvre le carton et remarque ce sont des livres, voilà pourquoi c'était si lourd. Sur le dessus de la pile d'ouvrages, se trouve un livre bien spécial. Je me pose sur mess genoux pour prendre le livre en main, ou serais-je dire l'album plutôt. En effet, c'était un album photo que mes amis m'ont offert avant de partir... Je sais pas si l'effet de voir cet album me rend triste ou heureuse. J'ouvre la première page, je sourit, c'est une photo de nous tous sur la plage (même si on ne peut pas dire qu'on peut très bien voir la plage c'est vrai), le soir de mes 15 ans, on est beaux, rayonnant et plein de vie. C'était avant de savoir que j'allais partir.

La prochaine me fait monter des larmes, mais je me retient de ne pas les faire couler

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La prochaine me fait monter des larmes, mais je me retient de ne pas les faire couler.

La prochaine me fait monter des larmes, mais je me retient de ne pas les faire couler

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Je suis celle qui tire la langue en haut, moi, Anaïs. Cette photo avait été prise alors que l'on rentrait d'un match de foot, les gars nous avait traîné.

Sur celle-ci on allait sortir, encore une fois avec les garçons

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Sur celle-ci on allait sortir, encore une fois avec les garçons. C'était le soir où je me suis mise avec Dorian.

Ça y est, mes larmes coulaient à la simple vue de ses photos, je vous présente Dorian

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Ça y est, mes larmes coulaient à la simple vue de ses photos, je vous présente Dorian. C'était mon copain, ça l'est toujours. On essaie, même avec la distance... C'est sûrement lui qui me manque le plus. Je referme l'album après avoir lu le mot qu'il avait lui-même écrit près des photos, ça allait pour ce soir, je vous montrerais la suite plus tard. Au moins vous en savez un peu plus sur moi maintenant. Je sursaute en entendant ma porte toquer, m'empressant de sécher mes larmes je répond d'une voix tremblante.

-O...Oui ?

-C'est Théo !! Répondit-une voix enfantine, celle de mon petit frère, cette pipe électrique.

Il me saute dessus avec un sourire que j'essaie de lui rendre.

-Aie..ouah Théo doucement, qu'est-ce que tu veux ?

Je vois la petite main de mon frère passer sur ma joue, il avait remarqué que je pleurait quelques secondes avant son arrivé, Theo était manifestement très perspicace pour son jeune âge.

-Ça va bonhomme, t'en fais pas..

Je lui sourit mais le voilà déjà repartit, je me retourne donc vers mon carton mais Theo revient aussitôt avec sa peluche préférée et me la tend.

-Fais lui un câlin, demanda-t-il avec un sourire innocent.

Je ne put m'empêcher de le faire, pour lui faire plaisir. Je ferme les yeux pendant quelques instants, c'est vrai que c'était agréable. J'ouvre un œil, regardant mon jeune frère, debout devant moi. Je fais alors quelque chose que je ne fais jamais, je tend mon bras pour l'inviter à se joindre au câlin, il s'exécute avec joie. Je l'aime quand même un peu mon Théo. Je le serre contre moi pendant quelque minutes avant de regarder ma fenêtre, elle donne sur une sorte de balcon. Tandis que la nuit tombait déjà, je porte mon petit frère jusque sur le petit balcon, respirant l'air frais de la nuit.

-Regarde Théo, la Tour Eiffel..! Dis-je en pointant le monument du doigt qui dépassait les immeubles.

-Ooooh ! Regarde regarde elle brille ! s'émerveilla le garçon en allant s'appuyer à la barrière sur la pointe des pieds.

-Hehe t'as vu ça ? C'est beau hein ?

Je sourit quand la fenêtre d'en face s'allume. C'est le genre de fenêtre inclinée qui donne sur le toit. Un garçon en sors, il s'assoit sur le toit, le nez levé vers les quelques étoiles qui commençaient à apparaitre. J'étais loin de m'imaginer qui il était. À ce moment précis, je ne m'occupais plus de mon petit Théo, seulement de ce garçon vêtue d'un sweatshirt, d'un simple short et d'un bonnet malgré l'été. C'était le garçon d'à côté.

La Fenêtre D'en FaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant