Chapitre 5

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Après avoir passer un bon moment en la compagnie de Tom j'ai été forcée de partir. Un autre cours m'attendait. J'ai retrouvé Cassie pour le déjeuner et nous somme maintenant allongé sous le soleil dans l'immense parc universitaire. Je trouve cet endroit très beau. Tout est parfaitement organisé. La pelouse est parfaitement tondue, les parterres de fleurs multicolores sont extraordinaires et les arbres sont très bien taillés eux aussi. Bref tout ça pour dire que j'adore cet endroit. Cassie me parle mais je ne l'écoute qu'à moitié. Bercée par le chant aigu des oiseaux je ne tarde pas à m'endormir. A peu près vingt minutes plus tard une violente secousse me réveille. Je sursaute et criant. A côté de moi, mon amie pleure de rire :
- Si tu avais vu ta tête ! Ah je n'en peux plus !
Elle en rigole de plus belle.
- Moi ça ne me fait pas rire DU TOUT Cassie ! Si tu savais comme j'ai eu peur ! Arrête de rire c'est pas drôle, grognais-je.
         Cassie et moi n'avons qu'un seul cours cette après-midi. Mon amie m'as donc proposé d'aller nous promener sur la plage. J'ai tout de suite accepté. Moi et la plage c'est une grande histoire d'amour. Je serais même prête à me baigner en décembre s'il le fallait. Nous rentrons donc après le cours de mathématiques. Il fait encore très chaud en ce mois de septembre. J'enfile donc un joli maillot de bain en dessous de mes vêtements, juste au cas où. J'attend Cassie devant la porte, comme d'habitude. Elle arrive enfin. Nous montons dans sa voiture.  
        En moins d'un quart d'heure, nous arrivons au bord de l'océan. Mon amie se gare sur le petit parking attenant à la plage. L'eau salée est agitée par de petites vaguelettes. Il n'y a presque personne. Génial ! Je déteste les plages bondées. Seuls quelques surfeurs pratiquent leur activité un peu plus loin. Mon amie et moi allons directement mettre nos pieds dans l'eau après avoir posés nos affaires dans le sable. L'océan est étonnamment chaud. Nous courons nous déshabiller. Une fois de retour dans l'eau, je pousse Cassie qui s'aplatit comme jamais. Cette fois c'est moi qui rigole. Ma petite vengeance a bien fonctionné. En moins de deux, je tombe à mon tour. Super. Merci Cassie. Nous passons le reste de l'après-midi à nous éclabousser et à barboter comme des enfants.
        Cassie a voulu nager tranquillement alors je suis aller me reposer un peu. J'ai longtemps observer les surfeurs. Mon oncle m'avait moi aussi appris à surfer quand j'étais au collège. Je m'entraînais dès que j'en avais l'occasion. Mais en dernière année de lycée j'ai été contraintes d'abandonner cette passion. Je devais à tout prix me concentrer sur les études. Je voulais absolument entrer dans cette université de UCLA. Il fallait que je fasse un choix. Je recommencerai peut-être un jour.
Cassie est maintenant avec moi sur la serviette. Les "gars qui surfent" comme elle les appelle, se rapprochent lentement de nous. Je sors un paquet de biscuits de mon sac. J'en propose à mon amie, et elle accepte sans hésitation. J'adore cette fille pour la simple et bonne raison qu'elle est simple et enfantine.
Les surfeurs passent devant nous en courant. L'un d'eux tourne la tête vers nous. C'est Lucas. Oh mon dieu. Je le vois ralentir et s'approcher de nous. Eh voilà.
- Salut toi, dit-il en souriant.
- Euh salut.
- Ça va depuis ce matin ? me demande-t-il encore.
- Comme tu peux le voir tout roule.
- Bon bas à plus.
Il me fait un petit signe de la main.
- Oui a plus, je réponds.
Cassie me regarde bizarrement. Elle a l'air choquée :
- Amber, tu connais ce mec ?
- Oui, où est le problème ?
- C'est le fils du directeur de l'université.
Je comprends maintenant pourquoi il m'avait demandé de venir à la fête hier soir.
- Sérieusement ? Lui ? Je pensais que le fils du directeur serait un petit intello qui sait tout.
- Et bien non. Enfaite c'est même le gars le plus populaire de cette école. Toutes les filles rêvent d'être avec lui.
- Il a une copine ? je demande.
Ma question me surprend moi même. Pourquoi est-ce qu'il m'intéresse autant ?
- Pourquoi, il t'intéresse ? me demande malicieusement Cassie.
- Non je veux juste savoir ! je me défends.
- Pas à ce que je sache non. Tu sais ma coéquipière en arts est une vrai pipelette. Elle connaît toutes les rumeurs du pays !
- C'est donc pour ça que tu es autant informée ! Nous éclatons de rire, puis un silence s'installe entre nous. Au bout d'un moment je reprend la parole :
- Mais pourquoi ne m'a-t-il pas simplement dit qu'il était le fils du directeur hier ?
- Je crois que c'est parce qu'il est en froid avec son père ou un truc comme ça. Il ne veut pas que tout le monde le saches, même si les trois quarts des étudiants ici sont au courant.
- D'accord.
- En tout cas j'ai l'impression qu'il t'aime bien.
- Si tu le dis.
Notre conversation se termine sur ces mots. Je me rappelle que je m'étais promis de remettre les choses au clair avec Karl. J'informe Cassie que je dois appeler ma mère et je m'éloigne. Je compose le numéro de mon petit ami. Je m'apprête à renoncer après plus de dix minutes d'appel. Je comprends qu'il ne veuille pas me parler. Mais juste avant que je rejoigne Cassie sa voix résonne dans mon téléphone :
Karl: Allo.
Moi: Salut Karl. Je te dérange ?
Karl: Non.
Si. Clairement je le dérange.
Moi: J'aimerais m'excuser de mon comportement d'hier soir. J'étais à une fête et j'avais bu et je m'étais fait mal. Ducoup j'étais un peu énervée. Je suis désolée.
Karl: Tu étais a une fête ? Le premier soir ? Tu es sérieuse ?
Moi: Oui je suis sérieuse. Où est le problème ?
Karl: Mais Amber ! L'université s'est fait pour étudier !
Moi: Karl arrête s'il te plaît ! Je ne vais pas faire que travailler tout le temps ! J'ai le droit de m'amuser !
Karl: Ça ne te ressemble pas du tout. Tu me déçois.
Je le déçois. Monsieur n'est pas content de mon attitude. Mais il est censé être mon copain pas mon père ! Hier soir j'ai pris sur moi mais là c'est trop ! Je l'appelle pour m'excuser et lui il me fait la morale !
Karl: Franchement je ne pensais pas que ça allait te changer à ce point. Tu fais la fête, tu bois ! Je vais tout dire à ta mère !
Moi: Dis lui ce que tu veux, je m'en fiche ! Je ne suis pas comme toi Karl ! Je ne suis pas parfaite ! Mais j'ai une vie ! Et je compte bien en profiter ! TU ne va pas m'empêcher de vivre parce que ce que je fais ne te plaît pas !
Karl: Je fais ça pour ton bien Amber. Tu vas gâcher ta vie.
Moi: Non justement je vais la réussir. Parce que j'aurais su m'amuser ! C'est toi qui gâche ma vie pour l'instant ! Je voulais m'excuser mais finalement je ne vais pas le faire !
Et sur ce, je raccroche.
Je jure intérieurement. Non mais pour qui il se prend lui ? Je fais ce que je veux ! Il n'a rien à me dire. Je rejoins Cassie un peu énervée.
- Tout va bien ? me demande-t-elle. Tu avais l'air agitée au téléphone.
- Ne t'inquiète pas, c'est rien. Ma mère m'a juste un peu remonté les bretelles, je mens.
Il est presque 21h lorsque que nous rentrons à la chambre. Nous avons mangé dans un petit restaurant pas loin de la plage. En arrivant je me douche. L'eau chaude me calme et m'apaise. Mon amie fait de même. Une fois prêtes, nous nous installons dans nos lits respectifs pour discuter un peu. On se souhaite bonne nuit et je m'endors rapidement, fatiguée de cette journée éprouvante.

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