Chapitre deux
-« Don't waste your time on your own »- 2 juinEverly avait étudié toute la journée, profitant de l'absence de son père pour avancer ses études de physique, ayant besoin de concentration. Elle passait la plupart de ses journées ainsi, à étudier. En fait, lorsqu'elle était en congé, elle ignorait quoi faire de ses journées, les passant à lire des bouquins ou se promener en voiture. Pour ça, elle était experte. La jeune femme de dix-sept ans pourrait rouler en voiture toute une journée sans se plaindre. Pour elle, rien n'équivalait à cette sensation de liberté que lui octroyait le temps en voiture.
Elle travaillait dans le seul café de Dermouth, ayant eut la chance d'y avoir un emploi, n'ayant pas un roulement d'employé fréquent et n'ayant pas de nombreuses places où travaillé dans la petite ville. Ne pas vivre à vingt minutes de sa maison, elle irait bien à Rye, une grande ville juste à côté, mais elle devrait y rajouter un quarante-cinq minutes de voiture pour y aller, et un autre pour revenir. Elle avait donc opté pour rester ici, du moins le temps d'aller à l'université de Greenwich où elle avait reçu le courriel d'acceptation un mois plus tôt pour septembre.
Son emploi consistait à répondre aux clients et leurs préparer leurs boissons ou encore leur sandwich lorsque Keon était des abonnés absents. Keon était la personne qui ressemblait le plus à un ami pour la jeune fille. Un an plus vieux qu'elle, Everly ;'avait vu quitter ses ambitions de devenir architecte avec la maladie de sa mère qui avait nécessité son aide pour sa fin de vie : une fin de vie longue et difficile puisqu'elle allait bien, à l'occurrence.
Everly était en train de discuter avec ce jeune homme à la peau mâte lorsque la personne qui franchit la porte du café attira son attention avec surprise. À la lumière du jour, elle le reconnut plus facilement, remarquant qu'il avait toujours ses yeux brun-verts et ses joues saillantes qu'il avait conservé de son jeune âge.
-Bonjour, sourit-il lorsqu'elle vint le rejoindre.
-Bonjour, dit-elle en souriant timidement. Alors hier tu n'es pas arrivé trop tard?
-Non, sourit-il avant de regarder rapidement le menu. Vous n'avez pas de jus de citrouille?
-Du jus de citrouille? Rit-elle. Ça existe?
-Non, semble-t-il surprit en la regardant. Je vais prendre une bouteille d'eau, finit-il par dire.
-Euh, pour vrai? Demande-t-elle surprise. Tu sais que ça te coûterait moins cher au marché?
-Oui, je sais, mais en fait je voulais te voir et je ne bois pas de café ou de thé.
Un sourire afficha sur le visage de la jeune fille qui rougit un peu.
-C'est sans équivoque, rit-elle.
-Oui, désolé si ça parait prétentieux, dit-il les sourcils froncés.
-Si tu veux, dit-elle. On peut toujours se voir ce soir? Je termine à dix-neuf heures...
-Oh, parfait, dit James en souriant et regardant sa montre.
-Tu veux me donner ton numéro pour que je t'envoie un message...? Propose-t-elle.
-Non. Oh, en fait je n'ai simplement pas de téléphone.
-Ah bon, dit-elle surprise. Alors on se dit 19 heures ici? On ira marcher dans les rues, il y a des festivités un peu partout.
-Ah bon, dit-il surprit.
-Oui, c'est pour la fin de l'année scolaire qui arrive.
-Tu n'as pas déjà terminé? Dit-il surprit.
-Euh, non, je termine dans onze jours... le quatorze, explique-t-elle. On se parle plus tard? Propose-t-elle en voyant arriver un couple habituel.
Keon vint la rejoindre alors qu'elle préparait un latté et avec un petit sourire et un froncement de sourcils explicite dit :
-Tu as du linge de rechange au moins?
-Non, dit-elle en fronçant du nez. Pourquoi j'en aurais?
-Tu vas y aller avec le t-shirt rouge et ton pantalon noir plein de farine et de crémage?
Elle pencha la tête pour observer ses pantalons avant d'hausser l'épaule.
-C'est mon voisin. Enfin, je lui parlais lorsque j'étais plus petite.
-Il te trouve de son goût, c'est certain.
Everly ne dit rien, lui faisant un sourire entendu qu'il arrête, ce qui fit en lui ramenant le filet sur son front. Lorsque dix-neuf heures arrivèrent, elle alla rejoindre James qui l'attendait dehors depuis deux minutes.
-Tu es venu ici comment? Demande-t-elle.
-À pied, dit-il. Toi?
Plutôt idiot comme question.
-En voiture, rit-elle.
Il lui posa plusieurs questions concernant sa scolarité, celle-ci n'ayant guère le temps de lui demander la sienne qu'il le posait une nouvelle question sur sa famille ou encore sur des souvenirs de jeux lorsqu'ils étaient plus jeunes, se rappelant de nombreux souvenirs qui firent resurgir plusieurs souvenirs.
-Et toi, tu vas à quelle école? Demande-t-elle soudainement curieuse.
-Oh, je ne vais pas à l'école. C'est ma mère qui m'enseigne.
-Oh, c'est bien!? Dit-elle incertaine en souriant.
-J'aime bien, dit-il en souriant. Tu ne crois pas que tu vas avoir froid ainsi? Finit-il par demander alors que la soirée avançait.
-Un peu, avoua-t-elle. On peut rentrer? Propose-t-elle en ignorant un appel de son père. Il va surement se demander pourquoi je rentre si tard. Je te dépose? Propose-t-elle.
James accepta son offre, même s'il semblait plutôt réticent. Dans la voiture, il lui fit part qu'elle écoutait de la musique fort intéressante, ce qui la fit rire, repoussant une mèche derrière son oreille. Ses longs doigts tapotaient parfois le volant, semblant être un réflexe. Il réussit à la convaincre de le laisser marcher de chez elle jusqu'à chez lui, affirmant que la route était affreuse avec la pluie qu'il avait eu la semaine d'avant.
-On se revoit bientôt? Propose-t-elle une fois sortie.
-Bien sûr! Dit-il. On s'envoie un hibou.
Everly resta interdite, l'observant avant de rire.
-Oh, euh je veux dire...
-C'est un pigeon qu'on dit habituellement, rit-elle.
-C'est ça, sourit-il.
S'il y avait plus de lumière que le porche de la maison, elle aurait remarqué à quel point il avait rougi. Ils se souhaitèrent bonne nuit et elle lui lança un dernier regard, incertaine de le laisser ainsi marcher, sachant qu'un bon kilomètre les séparait, environs.
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Memories of a stolen place
FanficL'été qui sépare James Potter, fils du prodigieux Harry Potter, sa sixième et septième année à Poudlard alors qu'il retourne chez lui pour y passer les vacances. La première nuit de leur retour au bercail était parfaite pour enfourcher son balai e...