Memories of a stolen place

Chapitre 1 -The night we met-

Premier chapitre
-The night we met - premier juin...

Everly conduisait sa Volkswagen grise dans la nuit en chantant la chanson de Fleetwood Mac Dreams en tapant doucement sur son volant, respirant l'air frais de la première nuit de juin, relaxant à son moment de détente mérité après son travail dans un petit café en ville.

- "When the rain washes you clean", chantait-elle avant de freiner brusquement., la bouche entrouverte en observant un jeune homme devant elle, au milieu de la route.

Elle sortit en laissant les clés sur le contact et demanda la voix rauque s'il était correct, semblant lui-même en état de choc.

-Oui, oui, dit-il la voix plus rassurée que ce qu'il semblait. Toi?

-Oui. Non. Enfin! Qu'est-ce que tu fais à 23 heures au milieu d'un rang!

Le jeune homme éclairé par les phares observa la jeune femme, remarquant ses cheveux roux puis il sembla la reconnaitre, celle-ci n'ayant pas ce luxe.

-J'ai été surpris à marcher plus longtemps que prévu, dit-il. C'est Everly? Demande-t-il.

Elle eut un petit mouvement de recul, incertaine, observant le jeune homme, incapable de le replacer avec ses cheveux bruns ébouriffés. Il avait son âge, du moins près, mais elle ne l'avait pas vu à l'école.

-Oui, avait-elle finit par dire, prête à retourner dans sa voiture. Et toi tu es...?

-James... Je vis dans la dernière maison du rang, ajoute-t-il en souriant.

Elle se souvint alors de lui et sentit le poids sur ses épaules diminuer un peu.

-J'ignorais que c'étaient toujours les Potter qui y vivaient, dit-elle.

-Ah bon, dit-il.

-On ne voit jamais de voiture passer, dit-elle. On croyait que c'était abandonné...

-Non, on est discret, dit-il nonchalant. Alors, Everly Smith, tu joues toujours à la ballerine dans ton jardin? Rit-il.

Elle sourit en rougissant et croisa ses bras contre elle en lui répondant par la négative. Ils parlèrent un peu, la jeune femme lui proposant de la raccompagner, ce qu'il refusa, expliquant qu'un peu de marche lui faisait du bien. Il l'observa embarquer dans sa voiture et lui fit un petit signe de la main lorsqu'elle passa à côté.

Elle conduisit les trois kilomètres qui restaient songeuse. La famille Smith... famille était un bien grand mot en fait. Plutôt son père et elle n'avait guère vu de voiture passé devant leur petite maison depuis un an, outre des jeunes du village qui venait se tourner dans leur coin. Elle avait longtemps pensé que la dernière maison du Rang de Mauraige était inhabitée depuis des années.

Elle se stationna devant la petite maison d'un étage appartenant à son père. Everly resta, un moment, songeuse en écoutant une chanson, le volume bas, se rappelant avoir joué avec James, Albus et un peu Lily avant qu'ils n'atteignent leurs onze ans où ils s'étaient perdus de vu, complétement. Prenant son sac contenant son linge de la journée et ses bouquins d'école, elle rentra dans la maison baignée dans le noir. Elle ouvrit la lumière, se rappelant qu'elle était partie bien trop rapidement de la maison ce matin-là, oubliant d'activer la lumière du porche pour voir. Le fait de vivre dans un rang voulait dire qu'il n'y avait aucune lumière autre que celle de la lune et ce soir-là, il n'y en avait pas.

Elle déposa son sac sur la table en bois blanc et prit l'élastique à son poignet et attacha ses cheveux brun-roux qui étaient extrêmement long et fit un petit chignon bas. Elle accrocha sa veste sur le crochet et alla ouvrir le robinet du levier et fit la vaisselle qui traînait depuis le matin. Lorsqu'elle eut fini, elle resta songeuse durant quelques secondes à savoir si elle ouvrait ses livres, ce qu'elle décida de ne pas faire, travaillant le lendemain seulement de soir, ce qui lui laisserait la matinée.

Elle alla ainsi se coucher en songeant à James Potter, se demandant bien ce que cette famille étrange faisait dans la vie pour qu'on ne les voit jamais, car  c'était bien vrai, elle ne voyait jamais personne passer devant la maison, la seule route qui menait a Dermouth, la petite ville du Sussex. Comment une famille de cinq individus pouvaient autant passer inaperçu?