Entre Deux Cœurs : Première Partie ( sous contrat d'édition )

Chapitre 3

J'entre les clefs dans la serrure et ouvre la porte pour découvrir Jason assis dans le canapé, la tête enfouie dans ses mains. Sur la table basse, j'aperçois des documents éparpillés, c'est comme s'il avait guetté mon retour. Je claque la porte pour l'avertir de ma présence, celui-ci sursaute et redresse la tête. Du soulagement traverse son visage lorsqu'il me voit sur le bas de la porte. Il se lève et se dirige vers moi pendant que je retire mes chaussures, ce qui fais chuter ma taille de onze centimètres.

—Tu t'es bien amusé ? me demande-t-il d'une voix dure.

—Beaucoup.

Il inspire et son visage se ferme, il est mécontent.

—Je me suis fait un sang d'encre quand j'ai vu la maison vide, j'ai cru que tu étais partie. Que tu m'avais quittée.

Dans sa voix, je décèle de la peur et une souffrance palpable, ce qui me fait culpabiliser.

—Je ne te quitterais jamais Jason.

Il sourit à demi et me prend la main pour m'attirer vers lui.

—Je suis sincèrement désolée, Rose.

Je l'enveloppe de mes bras et pose ma tête contre son torse, il me serre fort contre lui.

—Je t'aime Rose.

—Moi aussi, je t'aime.

Je lève la tête vers ses beaux yeux attristés. J'aime quand il me démontre de l'inquiétude, cela prouve son amour pour moi, sa peur de me perdre. Je me hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse tendrement.

Les mains placées sur sa nuque, j'en remonte une délicatement pour caresser ses cheveux blonds cendrés. Avec ma main valide, j'attrape le col de sa chemise pour l'attirer encore plus vers moi, j'entrouvre les lèvres et caresse timidement sa langue avec la mienne. Ses doigts empoignent ma chevelure, tandis que son autre main descend sur ma taille puis sous mes fesses, qu'il commence à malaxer. Oh mon Dieu...il a envie de moi.

Soudain, il me soulève pour me coller contre la porte, mes jambes encerclent sa taille et mon bassin ondule contre lui, je peux ressentir son érection fulgurante contre mon ventre. Je fonds en sentant l'excitation se déployer dans mon ventre. Je tire ses cheveux pour avoir accès à sa gorge que j'embrasse et suçote puis lentement, je remonte mes lèvres vers son visage. Mes dents attrapent sa lèvre inférieure, je la mordille, l'embrasse, la dévore puis la consume. Il m'a tellement manqué, j'ai envie de lui, ici, maintenant, contre la porte. Je l'entends gémir contre ma bouche, c'est divin. Puis timidement, je fais courir mes mains jusqu'à la ceinture de son pantalon que je commence à retirer.

Dès l'instant même où mes doigts ouvrent sa boucle, il se raidit et cesse notre baiser pour m'attraper le menton. Son regard me crie : STOP ! C'est comme me prendre une gifle en pleine figure tant la déception est grande.

Je fronce les sourcils, je suis sonnée, abasourdie. Comment-peut-il me faire ça ?

Doucement, il me dépose au sol et me confirme que c'est bel et bien terminé.

L'excitation qui m'a envahie plus tôt disparait comme une trainée de poussière.

NON ! Putain, non ! hurle ma conscience.

—Rose, pas ce soir, m'annonce-t-il en reculant comme si j'avais la peste.

J'ai l'impression d'avoir reçu un seau d'eau glacée dans la figure. Je pince les lèvres et ressent une souffrance qui m'étouffe, elle me consume entièrement, m'empêchant de respirer. Il ne veut pas de moi, il ne veut jamais de moi, je le dégoûte.