Je t'aime autant qu'une poutre

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Daiko x Astrauh

Les deux jeunes garçons étaient amis depuis presque leur naissance. Jeunes, ils passaient tout leur temps libre ensemble, principalement chez Astrauh. Dans le sous-sol de ce dernier, se situait, comme ils aimaient bien l'appeler, "la taverne". C'était leur refuge où personne hormis sa famille n'avait accès. Ils se disaient tout. L'antre du sous-sol était assez petit, pour eux, ayant une taille ne dépassant pas encore les 1m10 cela ne les dérangeait pas. Maudite poutre qui bloquait l'accès pour les personnes de toutes les tailles. Mais cette poutre symbolisait leur forte amitié, ils avaient tous les deux gravé leurs initiales dans celle-ci. Comme l'écriture sur cette poutre, leur amitié ne pouvait pas s'effacer. Elle était gravée à jamais dans leur cœur. Enfin, c'est ce que leur imagination d'enfant laissait croire. La réalité était toute autre. Daiko avait dû déménager pour rentrer au collège. Ses parents voulaient qu'il aille dans un établissement privé et c'est pourquoi les deux s'étaient perdus de vue. Astrauh, ayant une santé faible depuis la naissance, avait tendance à oublier beaucoup de choses. Il avait donc oublié l'existence de son ancien meilleur ami.

Cette année, Astrauh avait changé d'école à cause du fait qu'il avait été le centre de plusieurs conflits l'année précédente. Il voulait donc repartir à blanc. Malheureusement, il devait se refaire à nouveau des amis, bien que, dans ses souvenirs, il n'en avait jamais beaucoup eu. Il espérait que cela change bien qu'il devait principalement se concentrer sur ses cours. Son premier allait d'ailleurs bientôt commencer. Astrauh était de nature très timide et pas conséquent s'était assis sur un bord de rangée espérant que personne ne s'assoie à côté de lui. Malheureusement, ses espoirs furent rapidement brisés. Quelqu'un venait de s'asseoir à côté de lui. Intimidé, il n'osa pas le regarder. Ce cours se passa dans un mystérieux silence. Il regrettait amèrement d'avoir changé d'établissement. Dès que ses deux premières heures furent passées et que la récréation avait débutée, Astrauh s'assit dans la cour, dans un coin à l'ombre. Et son voisin de ces deux dernières heures le rejoint aux plus grands regrets de l'autre. L'inconnu prit donc la parole :

"Astrauh, ça faisait un bail dit moi ! Haha, tu as bien changé, c'est drôle de te voir ici.

- Excuse moi mais... Qui es-tu ?

- Mais voyons, reprit l'inconnu un peu chamboulé par les paroles de son interlocuteur, c'est moi, Daiko, on était meilleur ami avant que je déménage. Tu ne t'en souviens pas ?

- Excuse moi, mais non. Enfant, j'ai eu de sérieux problèmes de santé et j'ai oublié beaucoup de choses alors, enchanté Daiko, dit Astrauh, enthousiaste comme à son habitude.

- Alors très bien refaisons connaissance".

C'est ainsi que démarra ou redémarra une belle amitié, encore plus fusionnelle qu'à l'époque. Les mois passèrent et ce fut bientôt l'anniversaire d'Astrauh. Il allait bientôt avoir 18 ans et donc, il avait décidé de faire une fête avec sa famille et Daiko pour célébrer cet âge symbolique. Il n'avait pas réussi à se refaire plus d'amis, mais il s'en fichait bien, Daiko suffisait amplement. Enfin, le considérait-il vraiment comme un ami ou plus ?

Pour son anniversaire, le tout jeune adulte avait reçu une clé de la part de ses parents. Cette clé était très symbolique pour lui. Il ouvrait un coffre-fort de sa maison qui contenait des fragments de ses souvenirs perdus sous forme d'objets ou de photos. Les médecins avaient dit à ses parents d'attendre la majorité de leur garçon pour qu'il commence à retrouver ses souvenirs, sinon ça serait un choc trop brusque pour lui et qu'il ne tiendrait probablement pas le coup. Astrauh allait donc voir tous ces fragments, les larmes perlaient au coin de ses yeux. Il se souvenais. Il y avait principalement des photos de lui et Daiko. Comment avait-il pu l'oublier ? Il s'en voulait terriblement. Ses larmes étaient à la fois de joie et de tristesse. Il était heureux d'avoir pu retrouver tous ces souvenirs, mais d'un autre côté, il se haïssait, car il avait pu oublier la magnifique personne qui n'est autre que son meilleur ami. Il se dirigea donc en courant vers la taverne, mais malheureusement, il n'avait cette fois-ci, pas prêté attention à la poutre.

Le noir...

Le néant....

Voilà ce qu'il voyait, rien d'autre. Il entendait vaguement les cris de sa famille lui suppliant de revenir à lui et les pleurs de son ami. Il aurait voulu faire quelque chose, mais, comme toujours, il est trop faible. Trop faible pour se lever, trop faible pour lutter, trop faible pour vivre.

Les mois passèrent, un vrai calvaire pour Daiko. Il n'avait plus son meilleur ami à ses côtés. Enfin si, il était à ses côtés, quand il était dans sa chambre d'hôpital, à lui déverser toutes les larmes de son corps sur lui. Il n'avait pas remarqué à quel point le besoin de voir Astrauh lui était devenu vital. Ce dernier était dans le coma et les médecins n'avaient pas grand espoir qu'il survive. D'après sa maladie de naissance, il n'avait aucune chance de s'en sortir. Cependant, tous dans sa famille gardaient espoir. Astrauh était plus fort que ça, il n'allait pas clamser à cause de cette maudite poutre. Soudainement, les bips incessants du cardiogramme s'accélérèrent, Daiko vu une sorte d'espoir que son ami revienne à lui alors il partit courir chercher des infirmières pour s'occuper de son ami. Au bout de longues heures interminables, un médecin vient voir celui en visite pour lui signaler que, miraculeusement, son ami s'était réveillé. Il courut le voir afin de le prendre dans ses bras. Les parents d'Astrauh étaient venus entre temps et accompagnèrent leur fils chez eux ainsi que son meilleur ami qui avait été invité à dormir. La soirée fut très festive avec le garçon récemment réveillé de son long coma qui avait repris de ces forces. Les deux jeunes garçons discutèrent jusqu'à tard dans la soirée dans même voir l'heure passer. Quand cette magnifique soirée toucha à sa fin, elle pris un autre tournant. En même temps, on ne peut que les comprendre, deux "amis", ayant des sentiments réciproques l'un pour l'autre, que l'un ait été pendant des mois anéanti sans la présence de son double, comment tous ces sentiments pourraient rester enfouis. Deux phrases sortirent simultanément des bouches de nos protagonistes, deux "je t'aime" très distinct. Après cette soirée folle en émotion, les deux remontèrent au petit matin et s'embrassèrent à la vue de cette poutre sur laquelle leurs initiales étaient encore parfaitement gravées. Effectivement, rien ne pourrait les séparer, même pas le temps ou bien une maladie qui allait laisser pour mort, rien. Les deux étaient désormais comme des aimants et ne pouvaient plus se lâcher.

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Voilà, oui, effectivement je n'ai pas tenu paroles sur ce que j'avais dit à la fin du dernier chapitre mais blk. Je vais frainer mon rythme de publication et d'écriture à cause de la reprise, désolé.

Les prochains ships sont... particuliers, attendez vous au pire (c'est faux)

Ce chapitre a été fait pour spookysmoke81 enfin pour placer le mot poutre...

Merci à Soli pour sa correction, love sur toi et à H pour le soutien (on le remercie bien qu'il n'ait rien fait)

Des poutous <33

Un recueil d'OS lambdaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant