Chapitre 3 : « Nos rêves »

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Kagami resta silencieux. Il se posait pleins de questions. Est-ce qu'il serait capable d'aller les rejoindre et faire comme-ci de rien était. C'était difficile. Il regarda son ballon qui était sous son bras et semblait perdu dans ses pensées. Même pour un enfant, voir cela, c'était dur. Il avait mal dans la poitrine et des larmes commençaient à apparaître dans ses yeux. Il restait figé, ses jambes étaient incapable de bouger. Soudain, une voix l'interpella. Alex l'avait vu au loin et ne comprenait pas pourquoi il n'avançait pas. Elle lui fit signe de les rejoindre mais c'était trop dur. Le jeune garçon s'enfuit. Nao et Himuro voulurent le rattraper mais il semblait vouloir être seul.

Plus tard, Kagami n'était toujours pas revenu. Les trois compères s'inquiétaient à propos du garçon. Peut-être avait il attrapé froid ou il avait oublié quelque chose. Himuro voulait en avoir la certitude. Il partit en direction de la maison du garçon. A son arrivée, les parents du jeune garçon l'accueillirent et l'invita à rejoindre son ami dans sa chambre. Ils lui expliquèrent qu'il était rentré en trombe et avait couru se cacher dans son lit en souhaitant ne plus en sortir. Il rajouta qu'il était malade, pour ne pas éveiller les soupçons. Himuro toqua à sa porte et entra doucement. Il lui demanda s'il ne se sentait pas bien. Seul un gémissement fut une réponse. Le jeune garçon aux cheveux noirs lui souhaita un bon rétablissement et le laissa tranquille.

Plusieurs jours s'étaient écoulés et Kagami ne revenait pas, ni à l'école, ni au terrain. Les gens autour de lui, s'inquiétaient de plus en plus. Naomi, étant dans la même classe que lui, se porta volontaire pour lui apporter ses devoirs en retard. Ce serait une occasion pour elle de pouvoir le voir. La demoiselle prit le chemin en direction de la maison du jeune garçon. Elle fut elle aussi accueillit par les parents de Kagami et la remercia pour son déplacement. Après une brève explication sur l'état de santé du garçon, Naomi s'en alla en direction de la chambre de Kagami. Elle toqua puis entra. Le garçon entendit sa voix. Son cœur s'accéléra et préféra rester caché sous ses draps. Elle commença doucement à lui expliquer les devoirs qu'il avait à faire.

"- Salut Tai, je t'ai apporté tes devoirs, je te les ai recopiés pour que tu n'aies pas à le faire. On a un texte à faire pour expliquer ce qu'on veut faire quand on sera grand pour vendredi. Je sais pas si tu seras revenu mais je voulais te le dire....Tes parents m'ont dit que tu avais vu le médecin et que tu n'avais rien de grave, tant mieux, c'est rassurant. Tu es sans doute fatigué. En tout cas, reprends vite des forces pour qu'on puisse se retrouver sur le terrain. Tu manques à tout le monde, tu sais. Je vais te laisser tranquille, je te pose tes devoirs sur ta commode et je t'ai mis aussi...un petit quelque chose. Enfin bon, je te laisse."

La jeune fille sortit de la pièce, les joues rouges vives. Heureusement que Kagami n'avait pas vu sa gêne. Le garçon sortit de ses draps tristement et regarda d'un air las, sa commode en face de lui. Il repensa à la dernière phrase qu'elle avait dit avant de partir. "Je t'ai mis un petit quelque chose". Qu'est ce qu'elle voulait dire ? Le jeune garçon se leva et s'en alla en direction du meuble. Il balaya la pile de devoirs et remarqua une petite chose d'une couleur et d'un format différents des autres papiers. Une enveloppe rose, avec le fameux cœur. Kagami écarquilla les yeux. Cette lettre, il l'avait déjà vu auparavant. Il la prit doucement et regarda le devant de la lettre : "Pour Tai", écrit en lettre manuscrite. Une jolie écriture enfantine et raffinée. Il décolla le fermoir en forme de cœur. Un papier plié en deux, de la taille de la lettre était enfermé dedans. Il sortit le papier et le déplia pour lire ses mots :

« Tai,

Je ne savais pas comment m'adresser à toi alors j'ai utilisé cette méthode. Je sais qu'au Japon c'est très courant de dire ses sentiments de cette manière. Ma copine Satsuki que j'ai rencontré à mon école au Japon m'a dit que c'était bien de faire comme ça.

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