Chapitre 16: L'entrée dans l'Arène

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Tim:

J'étais en train de rassembler le peu d'affaires que nous possédions lorsque je fus comme happé par mes souvenirs. Je ne pouvais lutter, c'était comme si on m'obligeait dde force à me plonger dans le passé.

J'avais à nouveau mes huit ans, j'étais à nouveau enfermé contre mon gré dans une pièce sombre avec ma famille et nous étions tous terrorisés. J'avais parlé à Monsieur Loyd du plan que mes soeurs et mon frère avaient élaboré afin que nous puissions nous enfuir et d'un commun accord, nous avions tous deux convenu que ce dernier nous empêcherait de nous échapper en dévoilant au grand jour notre stratégie. Mais les choses avaient très mal tourné, il nous avait fait prisonniers.

Il était arrivé dès l'aube dans notre chambre, nous avait sorti du lit afin de nous laisser dans une pièce sans lumière pendant toute une journée. Le temps était passé extrêmement lentement et la tension dans l'air était des plus lourdes.

Les autres ne cessaient de me faire des reproches... Ils avaient raison. Jamais je n'aurais dû agir de la sorte. Finalement la nuit apaisa les tensions et nous nous installâmes tous ensemble pour dormir... ou plutôt pour essayer de trouver le sommeil.

— Ce n'était pas ce qui était convenu... Ça ne devait pas se passer comme ça...

Je répétais inlassablement ces bribes de phrases.

J'avais le sentiment d'avoir trahi ma famille, même si tout portait à croire que c'était le cas, ce n'était pas ce que je voulais. J'avais toujours eu du mal à mettre les mots sur ce je ressentais et les événements de ces dernières années ne m'y avaient pas aidés.

Je ne savais expliquer pourquoi ni même comment j'étais passé du frêle garçon turbulent qui jouait en cachette aux jeux vidéos à celui que j'étais maintenant, renfermé sur moi-même, en colère, qui avait besoin d'extérioriser toute sa frustration et son impuissance en utilisant la violence.

Monsieur Loyd avait rompu sa promesse. Il m'avait bien dit que nous ne serions pas punis, qu'aucune représaille n'aurait eu lieu et pourtant nous étions là. Que des menteurs...

Que des personnes abjectes... Je les détestais toutes.

Un jour viendrait où nous ne serions plus jamais utilisés de la sorte, où nous nous battrions pour nous et pour notre Justice. Des larmes de rage se mirent à couler sur mon visage. Je tournais le dos à ma Fratrie, le poids de ma honte et de ma culpabilité me pesaient. Nous étions ici à cause de moi et si quelque chose nous arrivait, c'était ma faute.

Je tentais de dissimuler mon visage dans mes mains mais mes poings se mirent à se serrer sous la colère et sans faire attention, je me mis à m'arracher les cheveux. C'était purement involontaire mais j'avais besoin de me punir moi-même pour ce que j'avais fait.

Une main se posa sur mon épaule et je vis en tournant la tête le regard lourd de reproches de Flore. Elle me fit lâcher mes cheveux et sans un mot, prit ma tête afin de la poser sur sa poitrine avant de me murmurer tout bas:

— T'es vraiment un imbécile...

J'essayais alors de me défaire de son étreinte afin de pouvoir lui expliquer pourquoi j'avais agis de la sorte, que je ne voulais pas de tout ça mais que j'espérais que tout se passe différemment, mais cette dernière raffermit son étreinte et reprit ses murmures:

— Je sais que tu ne voulais pas de tout ça... Les autres le savent aussi... Mais même si ton intention était bonne, ça ne change pas ta trahison. Tu aurais dû nous prévenir, exprimer tes idées,...

Fratrie Tome 1: la Vengeance (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant