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Je me réveille pour aller en cours. Depuis quelques semaines, Baptiste est complètement indifférent lorsque l'on se croise. J'ai bien compris qu'il ne fallait pas s'attacher trop vite aux personnes. Je suis toute seule dans la cour mais bizarrement, je m'y fais. On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Il est 6h50, je suis presque prête. Je toque à la porte de Max pour le réveiller. N'ayant pas de réponse, j'ouvre. Je le secoue et il finit par se réveiller. Finalement après de longues minutes, il est prêt également. Il m'emmène avec sa moto. Il habillé simplement par un jean et un t-shirt blanc. Il prend une casquette pour ne pas se faire repérer. Seule la famille de Baptiste n'a le droit de pénétrer dans l'enclos du lycée. Toute personne extérieur sera renvoyé sans justificatif valable. Il se fait donc passer pour un élève. À la sonnerie, je lui donne la clé et lui indique le lieu. À la pause, je m'empresse pour le rejoindre.

- Alors ?

- Tu es enfin là ! Il y a quelque chose qui cloche ici aussi.

- Comment ça ?

- Regarde juste la pièce, chaque détail. Tu trouves ça pas un peu louche ?

Mon regard balaye la pièce. C'est une salle pleine de secret mais pourtant si expressive. Je peux voir des photos d'elles sur les murs, son bureau plein d'injures, la corde encore au milieu de la salle, une copie de la lettre sur le bureau du proviseur.

- Je ne vois qu'une salle d'un suicide.

- Et je m'obstine à croire que c'est faux. Que tout ici est faux.

- Comment veux-tu le savoir, tout est si vieux maintenant. Ça remonte à presque 1 an et demi.

- Même si ça devait être 10 ans plus tard, je le croirais encore. Aide moi.

Il commence à ouvrir les casiers, les bureaux à trouver le moindre détail.

- Il n'y a rien ! Les enquêteurs ont dû le faire avant nous.

- Seul un professionnel ne laisse pas de trace. Et celui qui a fait ça est un amateur.

- Tu soupçonnes qui ?

- Je sais pas encore.

Il trouve un papier coincé en bouchon dans un bureau.

- Regarde moi ça.

Il l'ouvre.

- On dirait que j'ai trouvé quelque chose.

- C'est quoi ?

Je lui pique le papier des mains. Il s'avérait que c'était un screen d'une conversation entre lui et elle.

"Pardonne moi Bryan.

Il n'y a rien à pardonner, tu es la pire de toute.

Peux-tu ne pas me laisser une seconde chance comme je l'ai fait ?

Je ne suis pas comme toi. Je ne te ferais pas ce plaisir.

Comment peux-tu être aussi arrogant après ce que j'ai fait pour toi. Je pourrais dévoiler ce que tu caches !

Ose. Fais-le mais je m'occuperai de ton compte. Finalement tu ressembles à toutes ces garces.

Je te ferai payer pour ce que tu as fait !

Tu es bien trop déterminé à mon goût."

- Tu en penses quoi ? lui demandais-je.

- Je pense que ce type est là clé.

Une Discrimination Déguisée🥀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant