Voici une petite nouvelle que j'ai écrite. Même s'il ne s'agit pas d'une pièce de théâtre, j'espère que ça vous plaira quand même. Le thème de cette histoire était : les astres.
Chapitre 1.
Assise sur le canapé de velours, mes yeux semblaient absorbés par l'extérieur. Au loin, le paysage n'était qu'une pluie argentée dans son lit de ténèbres. Parfois, quand je fermais les yeux, je voyais cette jeune fille dans l'immensité de l'univers, ses cheveux dansant derrière elle. Qu'est-ce que j'aimerai que ça soit vrai... Mais tout n'était que mensonge et cette chambre une prison dorée...
Un grincement me ramena à la réalité. Dans un sursaut, je me retournai précipitamment et mes paupières rencontrèrent le regard vorace de l'Amiral. Le front cabossé, sa longue chevelure blanche encadrée son visage allongé. Plus bas, sur ses traits tirés ses os étaient rehaussés et une vilaine cicatrice courrait le long de son œil. Tout comme n'importe quel autre habitant de Neptune, il n'avait ni sourcils ni cils. Plus bas, en dessous de ses pupilles verticales, l'or de ses yeux rappelait ses stigmates. Un nez crochu et de grosses lèvres violettes, une moustache tressée descendait le long de son menton. Plus bas, son uniforme était composé par une combinaison moulante noire et un tour de cou argenté. Par-dessus, il y avait une armure de fer et une cape noire. Derrière lui se trouvaient trois gardes vêtus de façon similaire.
S'approchant de moi, l'amiral m'attrapa par le bras et m'obligea à m'avancer vers la porte. La minute d'après, je traversai le couloir doré aux murs transparents, les mains menottées. De tous côtés, la nuit s'étendait. Le vaisseau traversant l'immensité de l'espace, nous avancions toujours plus vite vers Neptune. Observant le paysage, mon regard s'arrêta sur un portrait... le miens.
En dix ans, j'avais bien changé... Mes cheveux, longs et lisses, étaient d'un noir de jais, caractéristique de mon peuple. Sur le devant, tressée, une mèche argentée parcourait le devant de son front. Plus bas, des tatouages argentés se dessinaient sur ma peau ivoire. Les sourcils longs et fins, mes yeux bleus étaient mis en valeur par paupière qui s'étendait jusqu'au centre des tempes par un trait noir. Puis il y avait de nouveau des peintures, un peu plus foncées, qui parcouraient les extrémités de mon visage. Le nez fin, mes lèvres pulpeuses étaient blanches et unies. Plus bas, j'avais un ras de cou noir et une robe longue blanche. Par-dessus des épaulettes argentées, un tulle semblable descendait le long de mes bras et des menottes dorées enserrant les poignets. Au sol, ma queue semblable à celle d'un scorpion virevoltée dans tous les sens.
Une nouvelle pression enserrant mon bras, je fus finalement trainée de force à travers les longs couloirs sombres. Il fallut une dizaine de minutes avant d'atteindre la porte du quai qui s'ouvrit en un grincement mécanique. Derrière, il n'y avait pas grand-chose. Au centre de la pièce, entre un cercle rougie, il y avait une table en pierre... Juste en face, à peine plus haut, on pouvait voir un écran géant. Le Sacrificum, voilà où je me trouvais.
A l'entrée, les gardes avaient stoppés tout mouvement et, armes en mains, m'empêchaient de fuir. L'amiral quant à lui avait pénétré les lieux et, par habitude, il s'était installé au fond pour activer le Communicateur. D'une simple pression, je fus contrainte de m'assoir sur la pierre froide et l'hologramme s'alluma sur le Commendor des Nepturiens.
« - Ma chère amie, comment allez-vous aujourd'hui ?
- Ne prenez pas ce ton avec moi ! je ne suis pas ici en vacance mais votre prisonnière !
- Que de méchanceté ma douce.... Qu'ai-je donc fait pour mériter votre colère ? s'étonna-t-il.
- Ce que vous avez fait ?! M'énervais-je. Oh, mais pas grand-chose... Vous avez Juste tué ma famille, massacré les miens et détruits la planète mais sinon, vous n'avez rien fait !
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Recueil de Théâtre
RandomIl s'agit de plusieurs pièces de théâtre que j'ai pus écrire, le plus souvent pour des collégiens-lycéens, mais parfois pour des enfants. Bonne lecture aux intéressés.