Prologue

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Point de vue || Duc de Chastelaure

Le Duc de Chastelaure sentit une main glisser lascivement sur son torse. Cependant, les caresses de Charlotte ne lui faisaient plus d'effet depuis longtemps. Il s'en était lassé aussi rapidement qu'il l'avait séduite.
Il la repoussa et se leva rapidement afin de rejoindre William, son second et homme de confiance. Il devait en effet discuter d'une affaire urgente avec lui.
Le duc le trouva dans l'écurie, occupé à donner des instructions à un jeune palefrenier. Ils rejoignirent le bureau ensemble et le maître des lieux attaqua directement dans le vif du sujet :

« — William, sais-tu si une missive royale nous est parvenue ?

— Mmh, non mais cela ne devrait tarder. Le délai que tu as donné à la princesse se termine dans 3 jours.

— Effectivement. Elle n'a pas le choix n'est-ce pas ? Si elle ne se soumet pas, elle perdra tout. Ma richesse et mon armée sont bien supérieures à la sienne.

— Ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, Tristan. On ne la connaît guère et elle peut être imprévisible. De plus, c'est une femme, elle n'entend rien aux jeux de stratégie et pourrait se croire invincible, de par le pouvoir que lui confère sa position. L'héritière pourrait choisir la guerre, malgré sa défaite inéluctable. Mais, toi qui aimes tant les femmes, ne crains-tu pas de te marier ? Qui plus est, tu ne sais rien de l'apparence physique de la demoiselle, elle n'est jamais parue en public !

— Oh, ne t'inquiètes pas pour cela. Une fois le mariage consommé, je ne compte pas l'importuner davantage! Surtout que des rumeurs courent à son sujet, on dit qu'elle ne s'est jamais montrée par peur de l'effroi que sa laideur pourrait susciter ! »

À cette pensée, le duc ne put s'empêcher de grimacer. Il savait apprécier la beauté d'une femme et ce serait le comble si lui, un homme qui obtenait toutes les femmes qu'il désirait, se mariait avec un laideron.
Il secoua la tête. Peu importait l'apparence physique de l'héritière du trône, l'essentiel était le pouvoir qu'elle lui apporterait.

« — Tu ne souhaites pas de descendance ? dit William, le sourcil levé, marquant son interrogation.

— On verra cela plus tard. Si elle est réellement repoussante, je pourrais toujours songer à légitimer l'un de mes bâtards, répondit le duc, soudain renfrogné par ce détail auquel il n'avait pas pensé. »

Comprenant que la discussion était close, son second se retira en silence.

:)

Voici le prologue, qui vient entamer l'histoire, avec un point de vue de Tristan.

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