Chapitre 3 {corrigé}

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PDV Draco :

Ce jour-là, il chercha sans relâche, le moindre signe d'un regroupement secret. Mais il ne trouva rien, ce qui l'agaça au plus au point. Seulement, il ne se permettrait pas d'abandonner, il faisait ça pour elle. Il rentra alors chez lui, plonger dans ses pensées, tentant de trouver une façon de mieux les intégrer. Plus il réfléchissait, plus une idée surplombait les autres, seulement elle prendrait du temps, et cela était beaucoup trop risqué. Pourtant il ne trouva pas meilleure idée, alors il se dirigea vers la salle de potion du manoir Malefoy et la commença. Il devait réfléchir à la personne dont il prendrait l'apparence, car oui le polynectar était la seule solution. Il passa une main dans ses cheveux dorés, les ébouriffant légèrement, signe qu'il était en pleine réflexion. Lorsque soudain, une main vint se poser délicatement sur son épaule, le faisant sursauter. Il se retourna vivement, une excuse déjà toute faite à l'esprit. Seulement, aucun mot ne sortit de sa bouche. La femme qui se tenait devant lui n'était autre que celle qu'il chérissait le plus. Ses cheveux blonds tombaient en cascade, son visage maquillé à la perfection était d'un blanc fantomatique. Elle le regardait de ses yeux doux, elle fit signe qu'elle avait compris. Son fils allait enfin pouvoir s'envoler et partir accomplir de belles choses qu'il n'aurait jamais pu faire ici. Cela l'attristait, Draco le voyait bien, mais il devait le faire, pour elle et pour cette fille, oui, pour elles. Pour finir, Narcissa aida son fils avec la potion, veillant à ce qu'elle soit parfaite. Ils en avaient fait beaucoup, pour qu'il puisse rester quand la guerre éclaterait. Ils ne prononcèrent pas un seul mot, mais il voyait bien que ses larmes coulaient, en silence, pour ne pas l'empêcher de partir, même si cela faisait mal. Il s'en voulait tellement de la laisser livrer à elle-même avec cet homme qu'était son mari. Il ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras une dernière fois avant de devoir définitivement partir rejoindre le monde des gens bons et quitter celui de méchants. Ou plutôt, quitter le monde de Voldemort, qui enfermait les gens bons sous des carapaces de méchanceté et de folies. Cette étreinte représentait pour eux tout l'amour qu'ils portaient l'un pour l'autre, cet amour indestructible qu'est la famille, qu'est la femme protégeant son enfant jusqu'à la dernière minute de sa vie.

La bonne nouvelle, était que sa mère avait une réserve de polynectar pour les urgences, elle les lui a donc donnés et elle lui promit de lui ramener le reste de potion qui serait prêt dans un mois. Elle lui donna le nom d'un petit village où ils pourraient se retrouver, puis il dû s'en aller. Il avait pris son balai pour se déplacer, mais le cacha dans son sac, celui-ci étant sans fond grâce à un sortilège. C'était d'ailleurs Hermione qui lui avait donné l'idée, cette fille était tout bonnement fantastique. Il transplana alors dans le monde des moldus, afin de prélever une grande quantité de cheveux d'un d'entre eux pour prendre son apparence. Il décida de partir en direction d'un centre de beauté, où il y aurait certainement un coiffeur. Il entra dans un bâtiment éclairé par des néons, c'était un espace plutôt chaleureux, les clients papotaient joyeusement avec leur coiffeur et tout le monde souriait. Draco resta là un moment à les regarder, qu'elle chance avaient-ils, mais ils ne s'en rendaient même pas compte. Il s'approcha d'un jeune plutôt séduisant et demanda s'il pouvait aider en attendant son tour, le jeune coiffeur accepta et il prit un balai, une balayette, il ramassa tous les cheveux de l'homme assis dans un fauteuil. Il jeta un sort pour que les cheveux ne soient que ceux de cet homme et personne d'autre, pour ne pas changer encore plus d'apparence, se serait très suspect. Il mit les cheveux dans une pochette puis dans sa cape et expliqua au coiffeur qu'il avait une urgence et qu'il reviendrait un autre jour de la semaine. Celui-ci acquiesça, Draco partit, et transplana dans un coin sombre. Il atterrit dans le chemin de traverse, entre deux bâtiments. Il mit quelques cheveux dans une fiole de polynectar, en but la moitié et sortit de sa cachette. Cette potion avait vraiment un goût infâme, mais Draco ne broncha pas, gardant son masque impénétrable sur le visage. Il partit en direction du chaudron baveur et demanda une chambre. Ils lui désignèrent une chambre miteuse et délabrée mais il s'en fichait, il n'y passerait pas beaucoup de temps de toute façon.

Étant fatigué, il décida de dormir, seulement, après plusieurs essais, il s'avoua vaincu. Il n'arriverait pas à dormir de la nuit. Il sortit alors son balai de son sac, ouvrit la fenêtre et partit faire un tour dans le ciel noir de la nuit. Il se mit à chercher dans son esprit, un endroit susceptible de renfermer des gens bons faisant partis du groupe qu'il voulait intégrer. Quand il s'aperçut enfin, où son balai était arrivé, il se figea. Il se trouvait à quelques dizaines de mètres du Terrier, maison des Weasley. Son balai était vraiment très intelligent. Il regarda autour de lui, lorsqu'il entendit un bruit de branche qui se casse. Une ombre se trouvait non loin de lui, regardant le ciel. C'était une fille, il le savait, et à la lumière de la lune, elle était éblouissante. Ses cheveux étaient longs, bruns, ondulaient soigneusement sur ses épaules. Ses yeux noisette et se joues étaient rougis, elle avait pleuré. Elle me rappelait quelqu'un mais je n'aurai su dire qui, à cause du manque de luminosité. Pourtant, il la savait resplendissante, même sans bien la distinguer. Il allait s'approcher pour mieux la voir, lorsqu'elle leva son regard noisette vers lui. Draco prit peur et partit le plus vite qu'il le pouvait sur son balai, il se dirigea vers la lune puis descendit lentement en direction du chaudron baveur. Ce ne fut que lorsqu'il se coucha à nouveau dans son lit qu'il se rappela. Son visage, ses yeux, ses cheveux, ils ressemblaient tellement à elle, sa Gryffondor. Elle lui manquait tellement, cette fille qui la détestait, elle qui se prenait toujours la tête pour rien, elle qu'il ne pourrait plus jamais voir, et n'aurait jamais eu l'occasion de la serrer dans ses bras. Il n'a pas pu la protéger et il comptait bien se rattraper un minimum, en les sauvant, eux, « la sous-race » comme le disait le seigneur de ténèbres, ils ne méritaient pas ça, eux, Hermione les aurait protégés au péril de sa vie, et c'est pourquoi il le ferait à sa place. Il réussit alors à s'endormir en pensant à elle, rien qu'à elle.

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