Chapitre 2

37 6 1
                                    

Je m'engoufrais dans les tenailles de la forêt, et, comme Harry Potter avec sa baguette magique, je m'armait de mon bâton pour repousser les plantes un peu trop proches de moi. Ce périple ne dura pas longtemps, en fait je fit juste deux pas et je me retrouvait, miraculeusement, de l'autre côté de la foret qui avait plutôt l'apparence d'un bois. Je me retrouvait devant un endroit qui m'était familier nonobstant que je ne m'était jamais rendu dans ces lieux. Une cascade gelée se tenait devant moi et des milliers de roches m'illuminait par leur brillance. Cet endroit qui était, jadis, une dégringolade d'eau me mit du baume sur le coeur. Comme un endroit entouré de magie, ensorcelé par un envoutement . Malgré le froid et la neige, le soleil brillait dans le ciel et me caressait la joue avec douceur. Je continuait à flâner dans ce lieu idyllique en oubliant totalement ma tache d'aller voir mon ami Kamulon pour lui parler de mon petit problème.

......

L'homme sinistre avec sa blouse se tenait devant moi, entouré des ténèbres de la nuit ; la cascade à ma droite était vidée de toute couleur, de toute émotion face à cet home énigmatique. Il me regardait avec ses yeux noirs vides de toute émotion, tourmentés, engloutis dans le mal. Une voix roque et grave sortit des ténèbres:

- Alors, c'est à ton tour ?

Soudainement, comme une rose émerge dans les épines, les nuages s'en allèrent, la lumière de la lune revint et l'homme vêtu de blanc mais dont le coeur était recouvert de noir disparut.

......

Je posais le regard sur le ciel et vit qu'il fessait noir.

-Ho tuz, li tiaf ajed tiun (Ho zut, il fait déjà nuit), m'esclaffait-je d'un ton surpris.          

Je me souvins j'était si apaisé tout-à l'heure que je me suis endormi et je me souvins à présent où est-ce que j'avais vu cette cascade: dans mon rêve avec cet homme sinistre qui me disais chaque fois la même chose : « Alors, c'est à ton tour ? ». Cette phrase me glaçait le sang et me donnait la chaire de poule à chaque rêve que je vivait. Mais le problème était que je ne la comprenait pas ; j'avais l'impression que cet homme parlait ... à l'envers.

Bon, trêve d'enfantillages, je me décidait à me bouger le popotin pour aller enfin voir mon frère de coeur. J'alla de nouveau dans la toute petite foret qui me paraissait d'un coup immense. C'était juste que j'était tellement pressé de m'en aller de cette cascade maudite que je me fut perdu deux ou trois fois dans ce dédale d'arbres et de buissons. Enfin, je me retrouva sur la grande pleine et je it au min cette grande personne qu'était Kamulon. Il parlait avec une personne que je connaissait bien mais qui, elle, ignorait mon existence : la belle Wabulone. Je me lançais discrètement vers mon ami pour qu'il ne me voie pas et donc, ne s'enfuie pas en courant. Je m'approcha si bien que quand il me vit, à cinquante centimètres de lui, il poussa un cri digne de réveiller un mort. Je l'attrapait pour pas qu'il s'enfuit; il gigotait si bien qu'on aurait dit un poisson hors de l'autre. Mais c'était peut-être ce qu'il était, tentant de m'échapper, comme la terre pour le poisson, à tout pris, quitte à perdre toute dignité.


ZÉBULONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant