ZÉBULON

Chapitre 3

Kamulon, toujours en se débattant dans mes bras, me criant sans cesse des insultes. Attirant l'attention de tous dans la prairie, géré et rougissant, je le cacha de mes entailles.

« Nob, etuocé, iouqruop ut siufne't à euqahc siof euq ut em soiv ? Ej sius unev ruop et relrap ed son setlocér iuq tnov lam. Suon snova'n euqserq sulp à regnam dnas ettec eiriarp te iot ut iufne't emmoc enu siruos tnaved el tahc ! ( Bon, écoute, pourquoi tu t'enfuis à chaque fois que tu me vois ? Je suis venu pour te parler de nos récoltes qui vont mal. Nous n'avons presque plus à manger dans cette prairie et toi tu t'enfui comme une souris devant le chat ! )

- Ej ia'n sap el tiord ed et relrap, ej tuep erid euq nu'uqleuq ehcrehc at trom ... ( Je n'ai pas le droit de te parler, je peut juste dire que quelqu'un cherche ta mort ...) »

Et il s'était enfui sans me donner plus d'informations sur cette menace de mort. Je mettait un coup d'oeil à Wabulone qui était restée abasourdie devant toute la scène. Dans le même état d'esprit, je partit d'un bond pour me retrouver devant mon doux foyer.

Tout doucement, tout tranquillement, je suis prise d'une colère atroce. Cela ferait deux jours que je le traquai pour qu'il me dise ça! Cette si soudaine haine me fessait trembler de tout mon corps. Je voulais tout balancer par terre et tout casser. Et c'est ce que je fit. En se fracassant par terre, les objets poussaient des bruits stridents qui me fracassaient les tympans. Subitement, je sentais quelque chose d'humide contre ma joue droite, puis une deuxième sur la gauche. Étais-je en train de ... pleurer ? Oui, en effet, de milliers de petites goutes d'eau s'écoulaient silencieusement sur mes pommettes. Je m'assit contre le mur. J'était en larmes et les sanglots commencèrent à arriver. Pourquoi fessait-je ces rêves continuellement ? Pourquoi était-je aussi bizarre ? Pourquoi des personnes cherchaient ma mort ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi étais-je moi ?