Parles moi de toi

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Pdv Esmé

Je suis assise en face D'Alexis qui dévore avec un grand appétit ce que je lui ai amené. Rien de bien extra, juste des pates que ma mère avait préparer la veille. Je ne le lâche pas du regard et soudain il lève enfin sa tête et me regarde. " Mmmh, qu'est ce qu'il y à ?" me demande t'il la bouche à moitié pleine. " Non, c'est tout bête.
- Bah... Il essuie sa bouche. Non, non tu peux tout me dire tu m'as sauver je peux tout entendre.
- Pourquoi tu as fuit Alexis ?"
Il ne me répond pas tout de suite, il reprend une ou deux boucher de pates puis éssuie sa bouche de nouveau. " Je fait du mal aux gens qui sont autour de moi, en vrai j'aurais jamais dû poser les mains sur toi Esmé mais une chose qui semblait spécial en toi m'a attiré.
- Mais tu es partie malgré tout.
- Esmé, tu voulais que je fasse quoi ? J'aurais pu toucher quelqu'un d'autre par accident et il aurait été condamné tout comme toi !"

Un silence démesurément profond apparut dans la pièce, je savais déjà, enfin du moin je me doutais que la marque étant donné qu'elle prenait de l'ampleur pourrait me tuer, j'en était pas sûr. Mais maintenant que Alexis me l'a dit je croit que je suis vraiment fini. Alexis me fixe, je pense qu'il commence petit à petit à comprendre qu'il à fait une bêtise.
" Tu ne savais pas que...?
- Si, je savais, c'est juste que de l'entendre de ta bouche c'est différent."

Il recommence à manger ses pâtes et au même moment mon téléphone se met à sonner, c'est Kenny je peut pas lui répondre sinon il va me demander ou je suis et va vouloir me rejoindre. C'est trop risqué pour Alexis, j'ai pas l'habitude de lui mentir mais j'ai pas vraiment le choix maintenant aussi malheureux que ça soit.

" Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? Tu fais quoi à Fixiburg ? T'as de la famille ici ?
- Oui ma mère et mon frère. Mon père nous à laisser comme un lâche. On est venu habiter à Fixiburg il y à plusieurs années car ma mère voulait changer d'horizon vivre dans la maison ou mon père vivait avant était trop dur pour elle. Et toi ?"

Ne me jugez pas, je sais que "et toi" ça fait cliché mais vous vouliez que je dise quoi je connais déjà presque tout sur lui, il à une maladie qui tue tout le monde sauf lui, il est recherché par la police et cerise sur le gâteau il habite dans la rue.

" Et bien moi, j'ai quitté le domicile familial très très jeune, je me suis retrouvé dans un orphelinat jusqu'à l'incident que tu connais déjà et maintenant je peux rajouter fugitive à mon magnifique CV. Mais mise à part tout ça j'aime beaucoup la musique je pense que c'est une manière de fuire la réalité, j'aime tout ce qui est soit très mouvementé comme le pop rock ou une musique douce tu vois le genre qui te donnerai envie de pleurer à la moindre occasion, le genre que tu écoute quand tu as une peine de coeur."

Waouw, ce gars est plus incroyable que je n'aurais pu l'imaginer, il vit une merde pas possible et malgré tout ça il arrive à trouver quelque chose de beau encore dans l'humanité.

" Oulala, je dois partir Ma mère nous emmène au restaurant mon frère et moi pour l'anniversaire de mon frère, je reviendrais demain."

Il me fait un sublime sourire, si beau que j'en reste scotché à ses levres une bonne minute me faisant oublié que je dois partir. Mais mon cerveau me rappelle à l'ordre et me fait comprendre qu'il faut que j'y aille.

PDV KEN

Me voilà arrivé, dans les toillettes du lycée, j'ai pas vu Esmé aujourd'hui d'ailleurs, depuis notre viré boutique j'ai l'impression qu'elle n'a plus envie de me voir. Je pense qu'elle à du comprendre que je lui cache quelque chose, j'attrape mon téléphone, " Kendal la pédale, quel bon vent t'a fait venir ici ?
- Emilio, tu veux quoi encore...
- Tu te souviens notre dernière discussion, avec Andy ? Si tu veux pas que tout le monde sache que t'es une pédale tu vas faire un truc pour moi."

Voilà, bon si vous avez pas compris je suis gay. Les gens de Fixiburg sont pas super tolérant à ce sujet et ma famille n'en parlons même pas, c'est l'homophobie à l'état pur. Andy c'est un gars que j'ai rencontré sur un site de rencontre mais ça à pas grave marché il acceptait pas le fait que je n'assume pas qui je suis alors il m'a lâché.

" Émilio, s'il te plaît ! Ne le dit à personne je t'en supplie.
- On supplie à genoux.
- Quoi ?
- Tu m'as dis je t'en supplie, on supplie à genoux."

Je le regarde avec un dédin immense, mais au fond de moi je sais que j'ai pas le choix. Si je veux pas que ma vie soit fini je dois faire ce qu'il me dit. Je... Je pose un premier genoux au sol non sans difficultés. Emilio pose sa main sur ma tête et me la carresse comme si j'était son chien, ainsi je pose mon deuxième genoux au sol.

" Maintenant embrasse mes pied.
- Emilio je vois pas en quoi...
- Kendal, je t'ai pas demandé ton avis."

J'avale ma salive qui me fait comme une boule dans la gorge, je me penche petit à petit vers sa chaussures, des larmes commencent à couler de mes yeux, et au moment même ou ma bouche touche sa chaussure une honte immense m'envahit.

" Bravo mon chien, on se retrouve la prochaine fois pour ta prochaine mission."

Au moment même ou il quitte la sale de bain une enorme vague de tristesse me submerge et je fond en larme. J'attrape mon téléphone pour appeler Esmé mais elle ne répond pas. Je comprend pas ce qu'il lui prend au moment ou j'ai le plus besoin d'elle, elle n'est pas la pour moi. J'avoue peut être que j'aurais dû lui dire ce qu'il se passait avant mais j'ai pas osé. Ses problèmes sont beaucoup plus important que les miens, je peux pas l'embêter avec des absurdité d'homo refoulé. Au final la solitude et la honte que je vis actuellement peut être que je le mérite.

La dernière secondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant