Le silence des adieux

Chapitre 2 :

23h39 :

La soirée battait son plein pour Louna, tout le monde dansait et buvait, elle s'assit un instant pour reprendre son souffle, elle s'était déchainée sur la piste. Elle observait discrètement un garçon qui lui avait toujours plu faire ses meilleurs pas de danse, de temps en temps leurs regards se croisaient et ses joues viraient au rouge. Miley vint la secouer de son petit nuage pour lui tendre un verre, Louna ne refusa pas.

"tu pensais à quoi ? demanda Miley

- Est-ce que tu crois qu'il a remarqué ma présence ? répondit Louna sans lâcher le jeune homme du regard

- Tu veux que je vous arrange un coup ?"

Miley n'attendit pas la réponse qu'elle s'empressa aussitôt de rejoindre le jeune homme en lui murmurant quelque chose à l'oreille, Louna était très gênée elle avait horreur de ces manigances de collégienne. Elle rejoint très vite la salle de bain pour s'y réfugier en espérant ne plus croiser le jeune Mike de la soirée. Les verres qu'elle avait consommé commençait à lui monter à la tête, elle s'appuya contre le lavabo en soufflant. Mais soudain quelqu'un frappa à la porte, elle ouvrit doucement la porte et tomba face à face avec le fameux Mike, elle était prête à lui fermer la porte au nez mais il la retint se frayant un passage.

"Je dérange ? demanda-t-il

-Euh.. je.. non pas du tout ! Barbouilla Louna

-Tu es très jolie, murmura-t-il en plaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille de cette dernière

- Haha merci je dois reconnaître que tu n'es pas si mal non plus !

-Très bien ne perdons pas de temps alors.."

Il plaquât ses lèvres sur celles de Louna de façon brusque, elle voulait se dégager mais elle était coincée par le lavabo.

"Un problème ?

- Tu veux pas qu'on prenne notre temps, ça me paraît un peu rapide..

-Je croyais que c'était ce que tu voulais, je suis pas venu ici pour faire du blabla moi !

-C'est Miley qui t'as dit ça ?"

Elle n'eut pas le temps de finir qu'il la prit par les hanches mais elle réussit cette fois à se dégager de son emprise et partit en courant hors de la pièce

"Chaudasse va !" Cria-t-il

Elle rejoint Miley dehors encore essoufflée, Louna lui jeta le plus froid des regards

"Dis-moi que tu ne lui as pas dit que je voulais un coup d'un soir ?

- Bah si c'est ce que tu voulais non ?

- Absolument pas ! Depuis quand tu te permets d'agir ainsi à ma place, je t'avais rien demandé moi !

- Bon tu sais pas ce que tu veux ma fille, t'énerves pas"

Mike était redescendu et semblait faire la discussion à beaucoup de personnes et au fur et à mesure elles se mettaient à ricaner et regarder mal en direction de Louna. Pas besoin de savoir ce qu'il leur disait.

"On peut rentrer s'il te plaît ? Supplia Louna à son amie

- Profite de la soirée et laisse ces cons !

- Ok je vois !"

Elle ramassa ses affaires, enfila sa veste et sortit en trombe de la maison, elle ne s'attendait pas à ce que la soirée soit un tel fiasco, elle préférait rentrer seule tant pis. Elle mit ses écouteurs pour se rassurer et marchait à grands pas en direction de chez elle. Il était près de minuit lorsqu'elle passa par le centre-ville, pleins de groupes s'amusaient entre eux sur la grande place du capitole, personne ne semblait la remarquer, ce qui l'arrangeait. Le brouillard l'empêchait de bien trouver son chemin mais elle n'osait pas allumer sa lampe torche. C'est à ce moment là, lorsque l'Eglise sonnait minuit pile, la nouvelle année, qu'un bruit assourdissant retentit, le premier réflexe de Louna fut de s'accroupir se protégeant la tête. Le sol tremblait, tout s'agitait autour d'elle, les gens manquaient de la piétiner en essayant de fuir puis ce fut le silence total, comme un arrêt dans le temps. Louna ouvrit les yeux petit à petit, tout était de ruine, le capitole comme elle l'avait connu avait disparu. Un cri strident soufflait dans son oreille, elle ne réalisait pas ce qui était en train de se passer. Elle eut du mal à se relever sous les blessures de l'explosion, elle était couverte de poussière, elle n'entendait même plus les cris des gens courir dans toutes directions, elle était plantée là debout devant cette scène des plus catastrophiques, dans un silence assourdissant.