• Chapitre 2 •

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Le froid commençait à gagner la contrée alors que dans le ciel, un gros nuage gris annonçait l'orage

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Le froid commençait à gagner la contrée alors que dans le ciel, un gros nuage gris annonçait l'orage. Il commençait à pleuvioter et je comprenais enfin pourquoi Becca ne cessait de me répéter à quel point j'étais têtue. Le mois de novembre était coriace et, définitivement pas le mois idéalement pour se déplacer à pied. Mais voilà, moi aussi j'étais coriace, bornée et coriace, et je refusais de monter dans une voiture: venir à la Push avait déjà été assez difficile à supporter.

L'espace plus que réduit, fermé et étouffant, les a-coups : depuis l'accident, être enfermé dans un véhicule m'apparaissais comme une affreuse torture. Tout était mentale: rien qu'à l'approche du parking du lycée, je sentais l'entièreté de mes muscles se tendre et ma cage thoracique comme se refermer sur mes poumons. M'empêchant inconsciemment de respirer, jusqu'à ce que j'étouffe, que je manque d'air et que je m'éloigne. Alors, tout naturellement, j'aurais préféré avoir à faire ce trajet mille fois, dans une chaleur mille fois négative, que de monter dans cet engin: Becca l'avait bien comprit et ne me forçait plus, depuis une semaine déjà, à tenter une quelconque approche avec son pickup pour aller au lycée.

De ce coté là, du côté des cours, tout allait bien, du moins pour le peu de temps que j'y avais passé. Le bâtiment était plus petit que celui que je fréquentais à Seattle et c'était quelque chose qui me convenait. Tant qu'il n'y avait pas de barreaux aux fenêtres, le lycée de la Push me semblait parfait. Becca m'y avait présenté ses amis, dont Kim, une gentille fille: une jolie brunette à la peau aussi cuivré que celle de ma cousine et aux jolies yeux bruns pétillants. Là où j'avais pris l'habitude de déjeuner avec le groupe d'amis de Becca, Kim, elle, se joignait à d'autre gens. Des garçons, il me rappelaient ceux que j'avais entrevus la dernière fois à la plage, les amis de ce fameux garçon.

J'avais d'ailleurs essayé, en vain, de me rappeler les traits de son vissage. Mais je ne me souvenais de rien d'autre que de l'intensité de son regard. J'y pensais sans cesse. C'en devenait même idiot, complètement ridicule. Je trouvais ça complètement ridicule. J'avais bien trop de chose à me souvenir pour me focaliser sur le vague souvenir d'un inconnu, mais rien ne me revenait d'autre que lui.

Alors, pour me vider l'esprit, je marchais. Becca m'avait apprit que j'avais toujours été ainsi, envahis de pensées, avant de m'affirmer que je notait certaines de ces choses dans un carnet. Mais impossible de remettre la main dessus, il avait disparut, mes anciennes pensées avec. Alors, encore une fois: j'étais sortie marcher.

Je m'étais rendue à la plage. Là où la violence des vagues venait sans ménagement frapper les falaises du littoral, là où la puissance du vent dans mes cheveux me faisait me sentir agréablement vivante. Mais, finalement, je ne pouvais m'empêcher de repenser à la dernière personne que j'avais vu ici, ou que j'aille, sa pensée me poursuivait, inlassablement.

Alors, je m'étais allongé sur le sable, le vissage rosit par la fraîcheur de la journée, finissante par ne plus vouloir refouler cette satanée pensée. Je croyais d'ailleurs m'y être endormie, bercée par l'harmonieuse mélodie du lieu, enroulé dans l'épaisseur de ma veste. Pendant un moment, tout était tellement calme que je ne pensais plus a rien.

Who I Am • Fan fiction Twilight Où les histoires vivent. Découvrez maintenant