• Chapitre 3 •

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Le mois de novembre avait laissé place au froid glacial du dernier mois de l'année: décembre

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Le mois de novembre avait laissé place au froid glacial du dernier mois de l'année: décembre. La neige c'était promptement invité à l'extérieur, me faisant presque regretter ma peur viscérale des voitures. C'était beau et amusant deux minutes, mais ça en devenait lassant, rapidement très lassant. Les journées rétrécissaient, la nuit tombait tôt, j'avais hâte que l'hiver passe et, pour ne rien arranger: tante Rachel refusaient que je sorte sans Becca.

Bien que ce ne soit pas sans raison, je trouvais sa décision exagéré: j'avais simplement voulu aller prendre l'air. Il était vrai que je n'avais prévenu personne, mais, je me rendais simplement à la plage. C'était la dernière fois: lorsque je m'étais endormi sur le sable, avant de passer un trop court instant près de Seth, lorsque j'avais du quitter sa présence rassurante pour rentrer: tante Rachel s'inquiétait.

A pied, par un temps orageux et alors que la nuit tombais, je m'étais dépêchée de rejoindre la maison. C'était simple, je suivait toujours le même chemin, je longeais toujours la même forêt.

Alors, le vent m'avait volé un frisson, je n'avais pas l'habitude de passer aussi tard et j'avais cette impression désagréable. Celle d'être épié, observé par quelque chose qui, caché dans la noirceur révulsante de la forêt, attendait le moment opportun pour me sauté sauvagement à la gorge.

Peut-être regardais-je trop de films, mais ce soir la, j'avais entendus un bruit dans la forêt: comme un feulement ou un grognement, je n'en savais trop rien. J'étais si tendu que j'en avais trébuché de surprise, m'écorchant le bras contre le sol goudronné. L'idée invraisemblable de pouvoir être le dîner de cette chose m'avait fait me relever pour courir à en perdre haleine jusqu'au perron de la maison.

En me voyant rentrer ainsi: le cœur battant à tout rompre, les membres tremblant et le bras en sang, tante Rachel avait paniqué: le jour d'après, j'étais privé de sorti. Enfin, sauf si j'étais accompagné, c'était comme la moitié d'une peine dont becca était la seule porte vers la liberté.

Mais, voilà: Becca ne sortait jamais en hiver.

C'était pourquoi cet énième week-end, j'étais sur mon lit, le regard vissé sur le plafond immaculé, les pensées en perpétuelle expansion. Ainsi, comme tout ces moments où mes pensées me rattrapaient, je revoyais son vissage: Seth Clearwater. Je ne l'avait pas revu depuis, pourtant, c'était indéniable, inévitable et ma foi complètement absurde, mais ce garçon m'attirait comme un aimant et je ne savait que trop peu qu'en penser.

Alors, à défaut de pouvoir donner des réponses à ces interrogations, j'étais décidé à m'attaquer à quelque chose d'autre.

« — Bec? »

La grande brune, affalé dans mon sens opposé, se relevait mollement sur ces coudes alors que je venais probablement de lui couper la parole: ce n'était pourtant pas une nouvelle, Becca parlait trop et moi, j'écoutais souvent peu. Elle grommelait un moment avant de sourire en levant les yeux au ciel.

« — Humm?
- Comment j'étais? Avant l'accident je veux dire.. »

Ma question là surprenait, malgré tout, elle prenait un air touché. Il était vrai que je carburais inconditionnellement sur tout ça, mais il était rare que j'en parle, que je questionne. Je n'avais pas l'habitude de sortir de ma zone de confort et elle me connaissais, d'ailleurs elle m'avait connue.

« — Houla, tu veux dire: qui était la Jennie Wells de Seattle? Tenta—t-elle, subitement bien plus éveillée que quelques minutes auparavant. »

Reprenant son air de diseuse de bonnes aventures qui lui allait si bien, elle plissa les yeux, réfléchissant un petit moment.

« — A vrai dire, j'en sais trop rien.. A par pour Noël, on ne se parlait pas vraiment.
- Ha oui.. ? »

Tournant la tête vers ma mine déçu, elle reprenait de plus belle en se redressant face à moi.

« — Enfin, moi? Je préfère la Jennie de maintenant: la gentille Jennie! Se moquait-elle.
- La gentille Jennie, répétais-je. J'étais quoi? L'ennemie à abattre? Pouffais-je à mon tour, soudainement anxieuse. »

Laissant échapper un rire, elle reprit un air calme et légèrement maternelle comme l'aurait probablement fait ça mère.

« — En faite, t'avais l'air heureuse, tu sais: un peu comme ces héroïnes de fictions à qui la vie réussie toujours mais qu'on peut pas s'empêcher de vouloir détester. Reprenait-elle rapidement. J'suis sûr que t'étais pas méchante, légèrement trop gâtée, agaçante et trop sûre de toi pour ton âge, mais: pas méchante. »

Je ne savais pas trop ce que j'étais sensé en penser, j'étais peut-être même bien plus embrouillé qu'avant. Pourtant, c'était agréable et soulageant d'en savoir plus, d'un coté.

« — Hé bah, a t'entendre, j'étais la peste à éviter!
- Non, pas du tout.. Mais je regrette de m'être arrêter à ce que je pensais, parce que la Jennie que je connais maintenant: elle n'a rien à voir avec la Jennie que je pensais connaître avant, vraiment. »

Ces mots me touchaient, je sentais alors cette chaleur rassurante envelopper mon cœur: l'affection réciproque d'une famille. Je voyais ce lien, il n'était pas palpable et, pourtant, je le voyais. Là, dans l'étreinte dans laquelle je l'avaient emmené, serrant Becca a presque l'étouffer.

« — Pourquoi tu voulais savoir ça? Me demandait-elle doucement.
- Parce que je ne m'en souviens pas. »

J'avais relâché mon étreinte. La question me semblait si logique, que je la fixais quelques secondes.

« — Je ne sais pas qui je suis. »

De nouveau, elle paraissait surprise mais remplaça rapidement son expression par un sourire compatissant. Un sourire franc, vrai: un sourire à la Becca.

« — Jennie, j'ai un scoop qui va sûrement t'étonner mais.. c'est normal, Me soufflait-elle. Écoute, imaginons que.. tu aimais la glace au chocolat, d'accord? Et bien peut être que maintenant tu n'aime plus- »

Je la dévisageait, est-ce qu'elle me parlait vraiment de glace?

« — Ça, c'était pas mon meilleur exemple.. Ok, laisse moi reprendre! Recommençait-elle: On cherche tous très longtemps qui on est et ce n'est à personne d'autre que nous même de le découvrir Jennie chérie, ce n'est pas l'avis que j'avais sur toi avant, qui va te faire comprendre qui tu es maintenant! Non, c'est les expériences que tu a vécu jusqu'ici, toutes les expériences: les mauvaise comme, elle hésitait un instant: comme l'accident, mais aussi les bonnes. »

Elle cherchait ses mots, le points final de cette belle déclaration. Le regard droit, ancré au mien, elle reprenait, susurrant d'un ton rassurant.

« — Rien n'est permanent, les choses changent, partent, reviennent différentes: c'est un tout qui te forme toi: unique à chaque moment. »

Who I Am • Fan fiction Twilight Où les histoires vivent. Découvrez maintenant